Ceux qui comptent se rendre aux Lieux Saints de l'Islam, les endroits auxquels l'islam voue la plus grande importance, durant le mois de Ramadhan prochain afin de faire une Omra en cette période équivalente à un Hadj, seront dans l'obligation de puiser dans leurs économies pour faire face à la hausse des prix fulgurante par rapport à l'an dernier. En effet, le séjour le moins cher durant la première quinzaine de ce mois sacré est estimé à pas moins de 200 000 DA, alors que la deuxième quinzaine de Ramadhan coûtera environ 260 000 DA (et encore dans des hôtels se situant à plus de 1000 m de la mosquée de la Mecque). Selon des indiscrétions, il est affirmé, que le prix de la Omra cette année, durant le mois de ramadhan, est estimé à partir de 200 000 DA, indiquant que le montant de la prestation fixé par certaines agences de voyage, ne comprend pas le prix du billet d'avion, ce dernier étant évalué à dix millions de centimes. Alors que l'année dernière le montant variait entre 180 000 DA et 240 000 DA. Ce qui fait une hausse de 20 000 dinars au minimum dans la même période. Il faut dire que la Omra demeure assez chère pour les petites bourses. Ceci, sachant qu'aucune promotion n'est prévue, au fur et à mesure que le nombre de demandes ne cesse d'augmenter. Notre source affirme que la hausse des prix est justifiée, tant que les tarifs des établissements hôteliers en Arabie Saoudite enregistrent une hausse, à la suite de la dépréciation de l'Euro ces derniers temps. En outre, et en raison de travaux que connaît la Mecque, les autorités saoudiennes ont diminué le nombre de visas des hadjis, octroyés pour l'Algérie. Selon des informations, cette année environ 30 000 Algériens pourront se rendre dans ce pays pour s'acquitter de ce devoir religieux. Si environ 20 000 pèlerins seront transportés par l'Office national du Hadj et de la Omra et quelque 3 000 par le Touring Club d'Algérie, le reste trouvera des difficultés pour ''dénicher'' une agence de voyage. Chaque année, des citoyens se plaignent des prestations offertes par ces privés. Il y a même des cas où c'est carrément l'ONHO qui est venu au secours de pèlerins abandonnés et livrés à eux-mêmes. Il faut dire aussi que les tarifs du hadj actuels, assez élevés, n'encouragent pas les agences dont beaucoup évitent ce "marché". Par contre, certains les professionnels saoudiens ne veulent pas subir cette baisse, et la répercutent donc sur les prestataires étrangers, qui, difficile à croire, prennent en charge une partie de cette hausse et n'en répercutent qu'une partie sur les pèlerins (sinon les prix auraient augmenté cette année 2016, de plus de 10%). A titre d'info, en Arabie Saoudite, 1 euro s'échangeait contre 4 ryals au maximum. Enfin, et c'est une conséquence du point précédent, les prix des billets d'avion ont eux aussi connu une hausse (augmentation du prix du pétrole, taxes aéroportuaires en hausse …).
La chute du dinar est impliquée Selon un homme habitué à effectuer le voyage pratiquement chaque année, les prix de la Omra sont quasiment les mêmes partout dans le monde, il est inconcevable de penser que toutes les agences du monde se soient mises d'accord pour fixer les mêmes prix à leurs clientèles, c'est là aussi une preuve que les prix sont influencés, dans une grande proportion, par des considérations externes", a-t-il confirmé. On a vu que la principale raison était due aux prix de l'hôtellerie saoudienne, mais il y a 2 autres raisons indirectes. La baisse spectaculaire des cours du dinar qui est en chute libre (et de quasiment toutes les monnaies fiduciaires du monde). Une chute vertigineuse qui a atteint en l'espace de 6 mois plus de 30 %. En effet, au cours des six premiers mois de cette année 2016, notre monnaie nationale a perdu au moins 30% de sa valeur face au dollar américain ; d'ailleurs, cette dépréciation du dinar est expliquée par le différentiel d'inflation et les tensions sur les marchés des changes. Il est à signaler, que la valeur du dinar est en relation avec les cours du prix de l'or noir. C'est là un élément incontournable tant qu'il n'y a pas un autre moyen d'exportation hors hydrocarbures qui pourrait rééquilibrer réellement la balance de l'économie nationale. Le dinar n'existe pas sur le plan des échanges impactant la balance des paiements. Lorsque l'on constate la chute de la monnaie algérienne, ce n'est pas le dinar qui chute mais nos réserves en devises par suite de l'augmentation des importations.