La classe politique nationale continue à ne pas s'apercevoir encore clairement du but et des objectifs dans tous leurs détails en ce qui concerne la phase difficile que traverse le pays actuellement sur les plans sécuritaire, économique et financier. Elle active et intervient sur des sujets et des thèmes qui n'intéressent en rien le présent et le futur de la société algérienne. Elle roule pour ses intérêts partisans et commence à convoiter l'électorat en prévision des échéances politiques de 2017 tout en nourrissant de l'hostilité à l'égard de l'action gouvernementale et des mesures engagées pour sortir de cette crise se conduisant ainsi de manière à provoquer des obstacles dans une parfaite cacophonie politicienne derrière laquelle se cachent des ambitions personnelles. Le but est de pervertir plutôt que de promouvoir un consensus national aidant le pays à maîtriser et à surmonter les défis et les enjeux du moment. Dans ce contexte, une certaine imprécision est relevée par l'opinion et dans les esprits quant au rôle du politique dans la République et sa compatibilité avec l'instauration d'une société moderne. Il y a beaucoup d'incertitudes sur cette question et trop peu d'engagement. Une vérité à ne pas occulter.L'Algérie contemporaine avec déjà une nouvelle Constitution, un programme politique auquel le peuple adhère sans équivoque, a besoin d'un champ politique rigoureux et vibrant de son aspiration démocratique et nationaliste. Une réponse à la situation actuelle à laquelle le pays est confronté. Le citoyen du pays profond ne prête aucune attention et n'adhère plus à ces discours politiques creux et de propagande. La préoccupation de ce citoyen vise à surmonter les défis en cours : la paix, la sécurité du climat social et la poursuite du développement socio-économique. Ce même citoyen est sourd aux appels de certains partis politiques qui sillonnent le pays à la recherche de soutien et de mobilisation en prévision des élections locales et législatives de 2017. En tant que force poussant la société à s'épanouir, à se libérer du sous-développement, en tant que facteur de consolidation de l'unité nationale, en tant qu'instrument de progrès politique, démocratique, économique, social et culturel, le pluralisme politique ne peut être dans ces conditions qu'une force puissante et pérenne, et aucun frein ne peut empêcher de l'affaiblir à condition de faire dans une pratique saine dépourvue d'arrière-pensées politiciennes visant la division de la société algérienne et répondant à certain agenda… Plus, la démocratie est un élément nécessaire à la stabilité du pays et du grand courant de la culture politique. D'aucuns doivent comprendre pleinement les aspirations et les exigences des citoyens dans leur vie intérieure et dans leurs relations avec le politique. Dans ce périmètre à la fois social et politico-démocratique sain n'est-il pas tout désigné pour procurer une réelle citoyenneté partagée par tous et à la fois l'esprit et les moyens nécessaires à une telle compréhension mutuelle reposant sur la citoyenneté , le nationalisme et la loyauté envers l'unité nationale et les fondements de la République et pouvant ainsi se fondre en une harmonie transcendante pour l'intérêt suprême de la nation ?