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19 ème Réunion Tripartite : Le nouveau modèle économique sera examiné, aujourd'hui
Publié dans Le Maghreb le 05 - 06 - 2016

Cela fait deux ans déjà qu'une forte crise économique a frappé le monde, et cette situation persiste encore et elle a pris de l'ampleur notamment, à la suite de la chute des prix des hydrocarbures.
En effet, l'Algérie est certainement pénalisée par cette chute libre de l'or noir, tant que l'économie nationale est basée sur l'exportation de la matière première. En effet, les hauts responsables du pays doivent revoir leurs cartes en main, et ce, pour remobiliser tous les moyens nécessaires pour se réorganiser…
La 19ème réunion Tripartite (gouvernement-patronat-UGTA) est un rendez-vous capital, décisif et déterminant, qui se tiendra aujourd'hui, à l'issue duquel sera dévoilé le nouveau modèle économique national (2016-2019) mais également des "nécessaires réajustements à apporter au système national de retraite" avec l'objectif de redonner des couleurs à la croissance économique et de booster l'investissement hors hydrocarbures.
C'est à ce titre que le président Bouteflika a appelé dernièrement, lors du dernier conseil des ministres : gouvernement, patronat et syndicats " à s'engager ensemble pour l'application du nouveau modèle économique de croissance", non sans les rappeler à leurs engagements contractés en 2014 par l'adoption du
" Pacte économique et social ". Si le modèle économique à venir doit flirter avec plus de libéralisme et moins de rigidité dans la réglementation liée aux affaires - le nouveau Code de l'investissement est très attendu par les communautés d'affaires - le Président rappelle que rien ne se fera sans " préserver la cohésion sociale de la Nation, dans le cadre de la justice sociale et de l'Etat de droit ". Cette tripartite, que le chef de l'Etat considère comme des "assises " sur l'avenir socioéconomique du pays, doit aboutir à un consensus entre le gouvernement, le patronat et le syndicat sur les moyens de faire décoller l'économie nationale - croissance et emplois - sans les hydrocarbures, qui, jusque-là, ont "trop " alimenté la croissance économique à travers la dépense publique, elle-même puisant ses ressources de la rente pétrolière. Désormais, il est question pour l'Algérie d'aller chercher d'autres sources de revenus et de financement de son développement socioéconomique, en misant dans " l'entreprise, publique ou privée ". Ce que le Premier ministre Abdelmalek Sellal, dans un entretien accordé à l'APS, a appelé " la clef de voûte " pour "[…] le modèle de croissance que nous sommes en train de déployer avec une vision claire jusqu'en 2019 ". " Nous sommes en train de réfléchir pour l'élargir à l'horizon 2030 ", avait-il alors affirmé. Il avait donné le ton et la mesure des pouvoirs publics qui font face " non à un choix ou une option économique parmi tant d'autres […] mais une démarche vitale pour l'avenir de notre pays où nous devons tous réapprendre à redonner son lustre à la valeur travail et à vivre du fruit de notre labeur ", avait-il dit.
Entre autres mesures phares défendues, les investissements productifs qui devront être, dans le futur, réalisés par les opérateurs économiques et non plus par l'Etat qui devra assurer les missions de régulation et de solidarité avec les couches les plus défavorisées de la population.
C'est ce qu'il s'agira d'expliquer lors de la prochaine tripartite, sachant que l'édification de cette économie émergente était un élément "central " du programme présidentiel.
A charge pour le gouvernement de l'exécuter dans les délais, sous l'œil " scrutateur " du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, pour l'instant rien de plus que des " observateurs " de l'état de notre économie.

Mekideche : " ce modèle est basé sur six fondamentaux "
L'expert économique et vice-président du Conseil national économique et social, Mustapha Mekideche a indiqué que ce modèle est basé sur six fondamentaux: la ré-industrialisation, la rigueur budgétaire, la liquidation progressive des rentes et des activités informelles, la mise à plat du système des subventions, l'amélioration du climat des affaires et l'émergence d'un secteur privé national productif.
Tout en expliquant :"Nous voyons bien que la résilience dont a fait preuve l'économie algérienne sous l'empire de l'ancien modèle économique arrive, progressivement, à son extinction. L'essentiel, à présent, est dans la mise en œuvre effective de ce nouveau modèle car le temps nous est compté"
En effet, prévient cet expert, les enjeux de la prochaine tripartite sont "existentiels" pour le pays et que "toute sous-estimation de l'ampleur et de la durée de la crise relève de l'irresponsabilité" surtout que les prévisions d'une remontée des cours autour de 70 à 80 dollars pour la fin 2016 ne relèvent, pour sa part, que de "spéculations non fondées".

Belmihoub recommande une flexibilisation du marché de l'emploi
Pour sa part, l'économiste Mohamed Chérif Belmihoub propose d'articuler le nouveau modèle économique autour de deux grands objectifs.
"Nous sommes dans une situation de crise, et dans une telle situation, un modèle économique, ou plutôt une politique économique, doit viser deux objectifs principaux: une stabilisation financière par la rationalisation des dépenses et la maîtrise de la dérive du taux de change du dinar, et une dynamisation de la production nationale", indique-t-il à l'APS.
M. Belmihoub préconise, à ce titre, des propositions qui devraient former, selon lui, les grandes lignes d'une politique économique de sortie de crise.
Il prône, tout d'abord, la limitation du déficit budgétaire à un certain niveau en rationalisant la dépense et en cherchant d'autres sources de financement, tout en maîtrisant l'inflation et en évitant une détérioration continue de la balance commerciale.
Si les dépenses destinées à garantir le service public de l'Etat doivent être maintenues, cet universitaire suggère, en même temps, de contenir les "dépenses de prestige".
Sur le plan monétaire, il relève la nécessité de freiner la dévaluation continue de la monnaie nationale: "Notre économie n'est pas compétitive, et si nous poursuivons cette dévaluation du dinar, nous allons encore réduire cette compétitivité car notre production, qui dépend des matières premières importées, sera plus chère".
Quant à la mise en place d'une industrie performante, elle devrait passer par une liberté totale de l'investissement productif mais accompagnée de contrats de performance exigeant de l'investisseur la réalisation d'un certain nombre d'objectifs en contrepartie des facilitations accordées, insiste-t-il.
Cet économiste recommande aussi une flexibilisation du marché de l'emploi: "Il faut permettre aux entreprises de recruter pour trois mois, pour six mois, une année. Car si l'on continue à leur imposer des contrats indéterminés, elles iront vers l'informel et c'est l'économie qui en sera la perdante".


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