L'Observatoire national du service public (ONSP), une instance d'expertise et d'audit assistant le gouvernement et les pouvoirs publics dans le processus du renouveau du service public, a été installé le 19 mars dernier. Organe consultatif, l'Observatoire a été créé par le décret présidentiel 16-03 du 5 janvier 2016 et a pour mission principale de procéder à l'évaluation des politiques publiques en matière de service public et d'administration et de superviser la mise en œuvre de ces politiques publiques en concertation avec les départements ministériels qui disposent d'établissements publics chargés du service public. Composé de cinq personnalités parmi les hauts cadres ayant exercé des fonctions supérieures au sein des institutions de l'Etat et de représentants d'une quinzaine de départements ministériels, l'ONSP compte également des représentants de la direction générale de la Fonction publique, du CNES et de l'ONSP, deux présidents d'APW, deux présidents d'APC, ainsi que deux représentants d'associations à vocation nationale et un représentant des médias. Les membres de l'Observatoire sont désignés, pour une durée de 3 ans renouvelable, par arrêté du ministre de l'Intérieur. Chargé d'élaborer des rapports à l'attention du président de la République et du Premier ministre, l'Observatoire est tenu de proposer des actions de synergie et de mise en réseau entre les départements ministériels, administrations et organismes publics en vue de promouvoir l'innovation et la performance en matière de prestations de service public. Lors de la cérémonie d'installation de l'Observatoire, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui avait souligné que "la dynamisation" de cette instance s'inscrivait dans le cadre des réformes engagées en 2011 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Pour Fouad Makhlouf qui préside l'ONSP, il est nécessaire de s'atteler à consolider cette "instance d'expertise et d'audit, dont les missions principales consistent en l'observation, l'analyse, l'évaluation et l'intervention", précisant aussi que ces missions relèvent de "mécanismes de veille stratégique dans le cadre du fonctionnement des services publics". Il a estimé que compte tenu de l'importance du service public et de l'objectif lié à sa réhabilitation, son redressement et son renouveau, il est "nécessaire" de mobiliser la compétence et l'expertise requises en faveur de l'Observatoire. "Le renouveau, la réhabilitation du service public et l'amélioration des relations administration-citoyen sont des axes prioritaires inscrits au programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika", a-t-il ajouté, insistant sur la "nécessité de continuer dans cette voix et de renforcer toutes les actions de modernisation et de réhabilitation des services publics
Mise en place d'une administration électronique Le président de l'ONSP, Fouad Makhlouf, a appelé hier à Alger à accélérer le processus de mise en place d'une administration électronique afin de consolider davantage le service public avec toutes les facilitations et la simplification que cela procure. "L'administration électronique économiserait à l'Etat annuellement des dépenses de près de 2 milliards de dinars d'où la nécessité d'accélérer le processus de mise en place de cette administration", a indiqué M. Makhlouf dans un entretien accordé à l'APS, précisant que "le fait de privilégier la numérisation et de ne pas consommer du papier épargnerait à l'Etat des dépenses inutiles". Pour M. Makhlouf, le e-gouvernement ou ce qui est appelé administration électronique doit être considérée comme étant une "priorité pour l'ensemble des administrations publiques dans le cadre de la numérisation". A cet effet, la création de l'Observatoire permet d'aller vers un "diagnostic stratégique global" avec un état des lieux des services publics à travers le pays, que ce soit au niveau local, des communes, des daïras, des wilayas et central afin, a-t-il expliqué, de traiter toutes les problématiques à commencer par la simplification et l'amélioration des procédures administratives. Dans le sillage de la mise en place de l'ONSP, il a rappelé que le Premier ministre avait déjà instruit les membres du gouvernement de se doter de plans sectoriels de simplification et d'amélioration des procédures et formalités administratives. Dans ce cadre, M. Makhlouf a rappelé qu'il a été institué un plan national de simplification des procédures administratives sous la conduite d'un Comité de pilotage présidé par le directeur général de la Fonction publique. Il a relevé que le bilan des actions de 2015 entrant dans le cadre de ce plan a fait ressortir qu'un "excellent" travail est en cours d'élaboration, se "félicitant" que le comité de pilotage ait réussi à réaliser 935 actions d'amélioration du service public sur 1.437 actions inscrites en 2015.