L'insistance, voire l'intransigeance du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui à l'amélioration du service public par les walis et tous les autres responsables locaux montre l'enjeu de travailler sur le renforcement de l'administration territoriale tout en travaillant sur la prise en compte et en considération de l'ensemble des préoccupations élémentaires des citoyens dans un cadre de véritable justice sociale respective de la chaîne de production du service public prenant en charge les contraintes relevées ici et là et à divers niveaux de l'administration locale. Lundi au cours de la rencontre régionale ayant regroupé les 13 walis de la région ouest du pays et s'inscrivant dans le cadre d'une série d'évaluation des activités du développement local au niveau de chaque wilaya, le ministre de l'Intérieur a abordé avec la plus grande insistance la problématique de l'amélioration constante du service public. Sur ce même chapitre M. Bedoui a averti : " la modernisation de l'administration locale ne se limite pas à l'informatisation et l'électronisation des différents services qu'elle assure aux citoyens : lutter contre la bureaucratie, le clientélisme et la corruption, assurer un service de qualité exemplaire dans la préservation de l'hygiène de la ville et son environnement, assurer une bonne gestion des transports, garantir un service public de proximité, promouvoir l'action sociale de manière à ce qu'elle soit orientée exclusivement vers les couches les plus démunies, assurer la sérénité publique à travers l'action préventive". Cette priorité, ces instructions aux walis et à l'ensemble des acteurs locaux vise selon M. Bedoui la production de compétence et d'initiatives fines sur la qualité et la formulation du service public au niveau local, c'est-à-dire en mesure d'identifier les principales problématiques, améliorer la qualité de la gouvernance locale et l'éradication de certains fléaux qui freinent l'épanouissement d'une administration publique au seul service des citoyens. Il s'agit en fait de directives pleines à poursuivre sans relâche la modernisation de l'administration locale, l'amélioration de la qualité des prestations pour répondre à la demande exigeante et sans cesse croissante des citoyens. Une mission qui échoit à chaque exécutif de wilaya et d'en être le coordinateur au niveau local, soit une meilleure conduite de la décentralisation par le renforcement du pouvoir local, qui sera appuyé par l'exercice d'une démocratie participative associée à la plus grande efficacité de tous les acteurs locaux et la société civile à la gestion des affaires locales. A ce propos, il y a lieu de relever que dans le cadre de la rénovation des collectivités locales, celles-ci ont été dotées de larges prérogatives, de moyens conséquents dans le cadre de la décentralisation en vue de rapprocher davantage l'administration de l'administré ; ceci en simplifiant les procédures, et en éliminant certains circuits administratifs inutiles et générateurs de retards dans le règlement des affaires intéressant les citoyens. La politique de décentralisation amène aujourd'hui le gouvernement à se dessaisir de certaines attributions en faveur des collectivités locales et à déléguer beaucoup de pouvoirs de décisions aux walis dans une large mesure aux propres besoins du développement local. L'objectif visé est l'élaboration et la mise en œuvre de voies et d'instruments nouveaux plus concertés d'accès au service public. Et à M. Bedoui de s'interroger : " Alors que nous avons introduit des solutions informatiques, les mêmes utilisées à travers le monde, les agents bureaucratiques n'ont pas hésité à s'adapter au nouveau contexte pour chercher de nouveaux moyens d'enrichissement par des formes et des techniques nouvelles ". Face à ces situations, la conclusion du ministre de l'Intérieur a été la suivante : " Ces situations se produisent dans un contexte d'une présence timide des services de contrôle et de suivi. Ceci a encouragé la prise de mesures non prévues par la réglementation, la vente de documents mis gratuitement par l'Etat à la disposition des citoyens en plus de la commercialisation de rendez-vous pour l'obtention de documents biométriques et autres pratiques ". Dans cette perspective, il a invité les walis à la plus grande fermeté contre ces pratiques et à mettre en place les instruments nécessaires pour garantir des prestations de service public de qualité loin de toutes pratiques bureaucratiques ". Cela donc exige du wali d'être tenu par la recherche et la satisfaction des biens d'intérêts généraux. A ce titre, il doit imposer au service public l'intervention sur tous les fronts de la vie quotidienne des citoyens. Un principe qui commande à l'ensemble de la communauté administrative d'analyser et d'actualiser le service public à l'évolution et aux exigences de la société algérienne et d'en sauvegarder les moyens humains et matériels. Dans ces conditions, les walis doivent imposer aux agents publics, aux élus locaux, l'obligation d'occuper personnellement et collectivement de sa marche. Et fait comme souligné par M. Bedoui, il en résulte que le service public doit faire l'objet d'un contrôle et d'un suivi régulier pour s'assurer de son fonctionnement optimal et de sa rentabilité maximale.