Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et son homologue malien Abdoulaye Diop co-présideront la réunion qui coïncidera avec le premier anniversaire de l'Accord de paix et de la réconciliation au Mali. En effet, les travaux qui se tiendront aujourd'hui à Bamako, interviennent dans un contexte marqué par des efforts déployés par la diplomatie algérienne pour relancer la dynamique de mise en œuvre de l'Accord de paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. Les problèmes survenus lors de l'application de l'Accord, durant sa première année de mise en œuvre, seront au cœur des discussions du Comité de suivi de l'accord (CSA), piloté par l'Algérie, lors de sa réunion à laquelle prendra part M. Lamamra. Il s'agit, à ce titre, d'une réunion d'évaluation de la première année de mise en œuvre de cet Accord signé, dans une première phase, en mai 2015 et dans une deuxième étape le 20 juin de la même année à Bamako. M. Lamamra, qui a reçu à Alger plusieurs responsables maliens de la Coordination, de la plate-forme et du gouvernement, s'est montré optimiste, avant son départ à Bamako, quant à l'avenir de la mise en œuvre de l'Accord, dont le premier anniversaire marquera, selon lui, "un nouveau départ avec le même esprit constructif pour la concrétisation de toutes les exigences de paix et de réconciliation". La rencontre de Bamako sera une occasion pour évaluer les réalisations accomplies, depuis la signature de l'Accord, et "relever les difficultés qui ont entravé la cadence de sa mise en œuvre", avait déclaré le chef de la diplomatie algérienne, à l'issue de sa rencontre avec le représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), Bilal Ag Cherif. A la veille de cette réunion, les efforts diplomatiques déployés par la médiation, et en particulier par l'Algérie, notamment suite à la 9ème réunion de la CSA à Bamako, les 13 et 14 juin, ont débouché sur des résultats probants, à travers l'annonce de l'entente entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires signataires de l'accord de paix de 2015 pour la création d'autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du Mali. Cette entente, qualifiée par les parties signataires de l'Accord, "d'avancées significatives", est intervenue, dimanche à Bamako, coïncidant ainsi avec la première journée de la visite de Lamamra dans la capitale malienne. Elle constitue, également, une étape nécessaire pour relancer la mise en œuvre de l'Accord issu du processus d'Alger. L'Algérie, qui a déployé des efforts diplomatiques depuis l'entame du processus du dialogue, en juillet 2014, de par sa qualité de chef de file de la médiation internationale pour la paix et la réconciliation au nord du Mali, est en phase d'assumer sa mission, en réunissant les parties signataires de l'Accord, en vue d'évaluer l'état d'avancement dans la mise en œuvre de cet Accord et d'identifier les moyens de dynamiser le processus. Dans son approche globale du règlement de la crise au nord du Mali, et conformément à l'esprit de la feuille de route tracée lors du processus du dialogue, l'Algérie demeure attachée à l'impératif d'amélioration des conditions de vie des habitants de ces régions qui exige des efforts de développement dans la région. C'est ce qui a fait dire à M Lamamara, à la veille de sa visite à Bamako, que l'Algérie insiste sur la paix et la réconciliation de même qu'elle souligne "l'impératif d'améliorer les conditions de vie des habitants de ces régions et de mieux répondre à leurs revendications objectives", toute en estimant qu'un "effort s'impose aussi bien pour le développement, les aides humanitaires et l'investissement que pour la création d'infrastructures économiques productives dans ces vastes régions".