Ça y est. Le gouvernement, comme le laisse prévoir sa détermination à éviter que la crise économique et financière que vit le pas s'amplifie en raison de la baisse des revenus tirés des hydrocarbures, s'attelle avec la plus grande mobilisation et au jour le jour à l'examen et à l'évolution de la crise et, au-delà à son aspect conjoncturel, à la grande crise économique mondiale tout court : celle de la mondialisation et des termes de l'échange. Ce qui place les choses au niveau politique le plus haut afin de consolider les fondements d'un décollage économique dans la diversification et la compétitivité. Dans son message adressé à la nation à l'occasion de la célébration du 54e anniversaire de l'Indépendance et de la fête de la Jeunesse, le 5 juillet, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a rappelé que : " La dépense publique a été, durant ces dernières années, le moteur de la croissance hors hydrocarbures, en attendant que l'économie diversifiée s'affirme davantage sur le terrain, comme fruit des réformes et des fondements économiques déployés". Les fondements économiques ainsi requis et visés ont pour but de valoriser tout le potentiel en question dans toutes ses implications en vue d'instaurer un nouveau modèle de croissance et de développement dont sont convenus le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques sur instruction du chef de l'Etat. La ligne tracée est donc claire plus ouverte à l'initiative et trop illimitée dans son approche de la crise actuelle. C'est maintenant autour du gouvernement et de ses partenaires sociaux et économiques d'entrer en scène, de prendre en charge l'importance de cette conjoncture difficile sur le plan socio-économique, voire politique aussi et de lancer leur poids dans la balance. C'est dire dans ce contexte que tout le monde fasse dans cette exigence du moment, peut-être la plus grande exigence de tous les temps et qui devra se faire en profondeur et qu'elle se fasse également à tous les niveaux et dans tous les secteurs où elle peut avoir un sens. A ce propos, le Président Bouteflika dans son message a indiqué : " Dans cette perspective, notre base industrielle, qui est déjà honorable, a vocation à s'élargir, car notre marché intérieur le requiert et nos besoins d'exportation le commandent, alors que nos ressources minérales à transformer et à valoriser sont substantielles, et que notre potentiel en énergies renouvelables est prometteur. L'économie des services a encore tout un champ à exploiter, qu'il s'agisse du tourisme ou qu'il s'agisse de l'économie numérique en essor. Le potentiel agricole attend souvent d'être défriché et nécessite partout une modernisation pour satisfaire la demande locale et pour générer de nouvelles ressources extérieures par les exportations ". La situation est maintenant mûre pour accélérer de nouvelles opportunités économiques dans toutes leurs intégralités. L'enthousiasme suscité par les affirmations et les annonces économiques faites jeudi par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à partir de la wilaya d'Oum El Bouaghi est grand dans les milieux économiques. Grand ? Oui, surtout chez les partenaires sociaux et économiques et des citoyens eux-mêmes qui ont toujours rejeté une certaine confusion véhiculée ici et là et à dessein sur la situation générale du pays. A ce sujet, le président Bouteflika dans son message à la nation a souligné que : " La sérénité se propagera davantage si nos acteurs politiques acceptent de recourir au débat et aux propositions de solutions, dès lors que l'enjeu n'est pas le pouvoir ou l'opposition, mais bien le devenir économique du pays et le sort de toute la population. L'espérance est, quant à elle, légitime pour le dépassement de la crise financière actuelle, tant les atouts sont nombreux à la disposition de notre pays. En fait, la crise actuelle pourra se révéler une opportunité d'accélérer notre sursaut collectif pour rompre avec le confort de la rente, pour rompre aussi avec les pesanteurs de la bureaucratie, et pour réhabiliter également la valeur du travail que notre religion sacralise et que le développement exige ".