Le chef de mission de la délégation algérienne aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, Amar Brahmia, a estimé que la première semaine de compétition des athlètes algériens avait apporté son lot de déceptions et de satisfactions. "Il y a de la déception lors de cette première semaine, il faut analyser la situation et ne pas s'orienter vers le catastrophisme. Ce sont des jeunes qui participent aux Jeux, ils n'ont pas l'expérience du haut niveau encore. Des athlètes comme Bouaoud (tir), Hireche (haltérophilie) et Boufedane (gymnastique) ont à peine 16 ans et c'est déjà un miracle qu'ils soient aux JO. Le fait d'être aux Jeux est déjà extraordinaire, une performance", a déclaré Brahmia à l'envoyé spécial de l'APS à Rio. Après six jours de compétition, la majorité des athlètes algériens engagés dans les épreuves ont été sortis dès le premier tour à l'instar du tir sportif, de la gymnastique artistique et de l'escrime, tandis qu'en judo, c'est mal parti avec deux éliminés sur les cinq qualifiés aux JO. Pour le premier responsable de la délégation algérienne à Rio, tous les athlètes qualifiés ont bénéficié de tous les moyens pour bien se préparer au rendez-vous brésilien. "Ceux qui n'étaient pas bien préparés n'avaient qu'à rester chez eux. Rio, ce n'est pas le championnat régional d'Alger ou d'Annaba, ce sont les jeux Olympiques. Il faut avoir les armes qu'il faut. Ces jeunes athlètes sont venus, il ne faut pas qu'ils fassent des déclarations intempestives pour justifier je ne sais quoi", a souligné le président de la Commission de préparation olympique. Parmi les grosses déceptions de cette première semaine olympique, l'élimination surprise du judoka Abderrahmane Benamadi, sorti au premier tour par un adversaire ouzbek. "L'élimination de Benamadi est une énorme déception pour l'athlète et pour toute la délégation. Il a un meilleur potentiel, il l'a prouvé par le passé en remportant une médaille au championnat du monde en 2005. C'est dommage pour lui, nous allons le soutenir dans ces moments difficiles, ce n'est que du sport. Ce serait bien de remporter des médailles et nous sommes en voie de faire quelque chose. Je sens qu'on va faire quelque chose", a-t-il dit. En revanche, d'autres athlètes ont volé la vedette à l'image du boxeur Réda Benbaâziz qui a validé son billet pour les quarts de finale, tandis qu'en aviron, le duo Sid Ali Boudina-Amina Rouba a atteint pour la première fois dans l'histoire de la discipline en Algérie, les quarts de finale de l'épreuve du Skiff individuel. "Benbaâziz est le parfait exemple de la réussite algérienne au cours de la première semaine des joutes avec une qualification pour les quarts de finale. La médaille n'est pas facile, des pays investissent des millions de dollars pour l'obtenir. Il y a des Jeux où l'Algérie n'a pas remporté la moindre médaille comme en 1988 et 2004, alors qu'à Londres nous n'avons remporté qu'une seule médaille", a noté Brahmia. Si la première semaine de compétition a été difficile voire calamiteuse pour les représentants algériens, il reste encore dix jours de compétition pour rectifier le tir, d'autant que des athlètes comme Makhloufi, Flissi, Benchebla ou encore Bouraâda ne sont pas encore entrés en lice. "Il reste quand même 10 jours de compétition durant lesquels beaucoup de choses pourraient se passer. Moi, je pense qu'il y aura des choses positives et la meilleure des choses, c'est la dignité avec laquelle nos athlètes sont en train de se comporter", a-t-il souligné. "Personnellement, je suis confiant et optimiste, il y a de la discipline et un esprit d'engagement à défendre les couleurs nationales chez nos représentants", a-t-il conclu.