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Les extrapolations d'un ex-ministre de l'Energie sur les impacts positifs de l'OPEP, lors de la réunion en septembre 2016 à Alger, sont hasardeuses
Publié dans Le Maghreb le 20 - 08 - 2016

Après avoir affirmé que le baril tournerait entre 60/70 dollars en juin 2016, démenti par la suite, un ex ministre de l'Energie algérien affirme à nouveau le 16/08/2016 une stabilisation prochaine des prix après la réunion informelle de l'OPEP prévue en septembre 2016. Or la conjoncture n'est plus celle des années 1974, ni celle des années 2007/2008 devant éviter de vivre de l'illusion du passé devant assister entre 2020/2030 à une profonde reconfiguration géostratégie et du pouvoir énergétique mondial
1.-Membre de plusieurs organisations internationales sur l'Energie, par de nombreuses publications dans des revues mondiales, ayant eu à travailler de 1974 à 2007 au sein du Ministère de l'Energie Sonatrach, ayant connu tous les Ministres de l'Energie algériens de l'indépendance à ce jour, ayant toujours privilégié les inté- rêts supérieurs de l'Algérie et non les personnes, ayant un profond respect pour toutes les institutions de la République, dont son Excellence Mr le président de la République et pour Mr le Premier Ministre, j'ai toujours éviter une position tranchée. Surtout au niveau du marché des hydrocarbures qui est très volatil dépendant certes de facteurs internes, maîtrise des coûts de production renvoyant au management stratégique , mais surtout de facteurs externes, croissance ou récession de l'économie mondiale, cotation dollar/euro, niveau des stocks notamment américains , entrée de nouveaux producteurs, protection de l'environnement et innovations technologiques, , mutation énergétique du modèle de consommation et facteurs géostratégiques, , devant nous en tenir toujours aux fondamentaux et éviter des prises des prises de positions trachées, personne n'ayant le monopole de la vérité Après avoir affirmé que le baril tournerait entre 60/70 dollars en juin 2016, démenti par la suite, un ex ministre de l'Energie algé- rien affirme à nouveau le 16/08/2016 une stabilisation prochaine des prix après la réunion informelle de l'OPEP prévu en septembre 2016 à Alger mais sans nous dire à quel niveau de prix se fera la stabilisation. Or tout expert international n'affirme jamais mais part d'hypoth èses, scénarios qui devraient être pris en compte par les gouvernements pour recadrer leur politique et éviter les surprises, pour des pays dépendant fondamentalement de la rente des hydrocarbures comme l'Algérie.
2.-L'OPEP représente actuellement seulement 33% de la production commercialisée mondiale, 67% se faisant hors OPEP et au sein de l'OPEP, l'Arabie Saoudite joue le rôle déterminant, l'Algérie pesant 1,2 millions de barils/jour et le Venezuela en semi faillite qui demandent la baisse de 2 millions barils jour étant marginalis és. A terme, tout dépendra d'une entente entre d'une part entre l'Arabie Saoudite et l'Iran et d'autre part entre l'Arabie Saoudite et la Russie et les USA qui sont hors OPEP. Mais le prix d'équilibre final se fera par une entente entre les USA et l'Arabie Saoudite, alliés stratégiques. Depuis la baisse des cours du pétrole mi 2014, avec les tensions budgétaires que connaissent la majorité des pays OPEP (33 millions de barils jour en juillet 2016) et la Russie avec un record de production en juin et juillet 2016, dans la pratique des affaires , ces pays ont accru la quantité pour suppléer à la baisse des prix.
3.- Le cours du Brent a clôturé le 17 aout 2016 à 49,84 dollars le baril et le Wit à 46,91 avec un cours du dollar à 1,1287 dollar un euro à cause notamment des stocks américains. A partir des prévisions de la majorité des institutions internationales spé- cialisées dans l'Energie, que cet ex ministre de l'Energie devrait consulter, devant partir toujours d'hypothèses et ne devant jamais être affirmatif affirmatif, nous aurons quatre scénarios entre 2017/2020. Au-delà, il est impossible pour tout expert de prévoir, étant fonction de nombreux facteurs exogènes et notamment du nouveau modèle de consommation énergétique à l'échelle mondiale entre 2020/2030/2040(1). - Le premier scénario une expansion de l'économie mondiale dont la Chine où le cours approcherait les 60/65 dollars entre 2017/2020, personne ne pouvant prévoir au-delà, tout dépendant du nouveau Mix énerg étique entre 2020/2030. - Le deuxième scénario est une croissance modérée et le cours fluctuerait entre 50/60 dollars. -Le troisième scénario, avec une croissance faible le cours fluctuerait entre 40/50 dollars. -Le quatrième scénario, une crise mondiale où le cours plongerait en dessous de 40 dollars. Mais pour l'Algérie, il faut être également attentif aux prix du gaz conventionnel. Selon une information internationale de taille, le Qatar dès le 1er janvier 2017 écoulerait du GNL vers l'Inde à 6/7 dollars le MBTU alors que la rentabilité pour l'Algérie se situe entre 14/15 dollars et avec l'Iran impossible de pénétrer le marché asiatique devant contourner toute la corniche d'Afrique, le marché naturel de l'Algérie étant l'Europe devant tenir compte de la concurrence du géant russe Gazprom et de la récente entrée des USA. Le prix du gaz ( plus de 33% des recettes de Sonatrach qui procure avec les dérivées 97% des recettes en devises , est indexé sur celui du pétrole et avec la fin des contrats à long terme, la majorité en 2018, le prix risque de s'aligner sur le marché spot en baisse .
4.-Quelles seront les recettes et le profit net de Sonatrach qui avec les dérivées constituent 97% des recettes en devises du pays, pouvant selon les extrapolations de Sonatrach accroitre en volume physique horizon 2020, un maximum, de 30% devant arbitrer ente la forte consommation intérieure( devant aller vers des subventions ciblées) et les exportations. -A 60 dollars le baril (prix du gaz indexé) , référence des calculs de la LFRC 2015, les recettes de Sonatrach ont été établies à 34 milliards de dollars. L'on doit retirer 20% de charges ce qui nous donne 27 milliards de dollars de profit net en précisant que la baisse d'un dollar en moyenne annuelle occasionnant une perte pour l'Algérie d'environ 600 milliards de dollars. -A 50 dollars, le baril, donne un profit net de Sonatrach de 21 milliards de dollars -A 40 dollars, le baril, donne un profit net de Sonatrach de 15 milliards de dollars -A 30 dollars, le baril, donne un profit net de Sonatrach de 9 milliards de dollars -A 20 dollars, le baril, donne un profit net de Sonatrach de 3 milliards de dollars étant presque au deuil de rentabilité (15/20 dollars selon les gisements nouveaux ou anciens petits ou grands) En rappelant que toute décision stratégique relève du Conseil national de l'Energie présidé par le président de la République, le gouvernement devra mettre en œuvre des politiques appropriées pour mobiliser les ressources financières suivant ces différents scénarios, tout en analysant la problématique de la rentabilité future des investissements projet és, le ministère de l'Energie ayant déclaré le 12 janvier 2016 que les programmes de Sonatrach (100 milliards de dollars entre 2015/2020 et de 30 milliards de dollars pour Sonelgaz): endettement ou puisement dans les réserves de change, et que restera-t-il aux autres secteurs. 5.-Fini les cours à 90/100 dollars contrairement aux affirmations de certains experts et faisons confiance au génie humain d'une nouvelle transitons énergétique. Evitons comme le Venezuela, pays en faillite, de vivre de l'illusion de la rente éternelle de certains experts, généralisant les emplois improductifs, notamment dans l'administration, continuant à distribuer des revenus sans contreparties productives et des transferts sociaux généralisés et non ciblés. L'Algérie ne doit plus vivre de l'illusion de la rente éternelle et doit mettre impérativement en place une nouvelle politique socio-économique. Elle en a les potentialités, si elle veut éviter l'épuisement de ses réserves de change horizon 2019/2020. La solution pérenne pour une économie diversifiée est le retour à la confiance, la moralité de ceux qui dirigent la Cité, l'investissement dans les institutions démocratiques, l'économie de la connaissance et s'inscrire au sein de filières internationalisées en termes de cout/qualité libérant toutes les énergies créatrices entrepreneuriales, comme le stipule la nouvelle Constitution (1), par la débureaucratisation et plus de profondes réformes structurelles qui ne peuvent plus attendre. Aussi, m'en tenant à se propos et ne visant nullement la personne, les intérêts supérieurs de l'Algérie avant tout, que les extrapolations de l'ex Ministre de l'Energie Chakib KHELIL sur les impacts uniquement de l'OPEP et sans une entente avec les pays hors OPEP déterminante, sont hasardeuses.


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