Depuis son élaboration en octobre 2006, le pacte économique et social n'a vu la mise en œuvre que de trois objectifs parmi les quarante prévus. Il y a de quoi s'interroger sur la durée de vie de ce projet et sa portée, étant donné qu'il est valable pour cinq ans. La nécessité de conclure un pacte national économique et social était une priorité pour les partenaires sociaux. Le pacte devait permettre à l'Algérie d'ajouter à l'atout de ses moyens actuels trois autres atouts majeurs, à savoir la cohésion autour d'une démarche, la stabilité économique et sociale et la confiance des investisseurs étrangers. Aujourd'hui, il semblerait que le pacte n'a toujours pas réglé les questions d'ordre économique récurrentes, quand on constate notamment que le pouvoir d'achat des citoyens ne se cesse de se détériorer. Toutefois, les signataires du pacte jugent que cette épineuse question ne peut être réglée uniquement par l'augmentation des salaires des travailleurs, chose qui ne changera pas grand chose dans la vie des citoyens, puisque cette augmentation ne s'adaptera pas avec la flambée des produits de large consommation. Le pacte devait se pencher également sur l'adaptation de la législation du travail aux mutations économiques et sociales. Les mêmes signataires affirment avoir réglé ce volet à travers la révision des textes de loi. Le dernier point pris en charge par le pacte économique et social est l'adaptation du système de rémunération en vigueur dans la Fonction publique, conformément aux dispositions du nouveau statut général. Le reste des mesures ou dispositions stipulées dans le pacte n'ont pas encore vu le jour. Autrement dit, après plus d'une année d'existence le pacte n'a pas changé grand chose à la situation économique ou sociale du pays, encore moins dans la vie des citoyens algériens. Durant cinq année, le pacte devait rappelant-le, réaliser plusieurs objectifs qui sont les suivant : mettre en œuvre une politique d'investissement intensif favorisant les services d'accompagnement à l'économie (infrastructures de base, communications, transport, etc...), préparer les conditions du passage de l'économie nationale vers la phase de l'après-pétrole, promouvoir le développement d'une agriculture moderne, intensifier la productivité et améliorer la capacité concurrentielle de l'entreprise, maintenir un taux annuel de croissance économique élevé pendant les quatre prochaines années, réduire le niveau de chômage actuel, intensifier la lutte contre l'économie informelle, redynamiser et renforcer les mécanismes chargés de garantir les conditions d'une concurrence saine et loyale dans les activités économiques, poursuivre la réforme des instruments et mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption et autres formes d'atteinte à l'économie nationale, améliorer les conditions de vie de la population et procéder à la distribution équitable de la richesse créée.