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Le premier jour de l'an berbère,c'est aujourd'hui
Le rituel de Yennayar
Publié dans Le Maghreb le 12 - 01 - 2008

Nous sommes le premier jour de l'an grégorien, ou ce que l'on appelle communément, le jour de l'an berbère, correspondant au 12 janvier de chaque année. Surtout ne vous
méprenez pas ! Cette date est comme l'attestent tous les ouvrages d'histoire, célébrée non pas seulement par un petit noyau de peuplades du Djurdjura, mais plutôt par la quasi-totalité des peuples de l'Afrique du Nord. Elle n'est pas kabyle, mais plutôt berbère, le terme ici est plus généralisateur, plus authentique, historique! S'agissant du calendrier berbère proprement dit, celui-ci est, comme vous avez dû le comprendre, un calendrier grégorien. C'est connu, dans leur processus de datation, les peuples se sont toujours référés à plusieurs repères et phénomènes naturels ou surnaturels, mythiques ou historiques, et bien sûr religieux… Le calendrier julien par exemple est un réajustement de “ l'horloge ” de l'époque par un Jules César qui voulait harmoniser le calendrier lunaire par rapport au cours du soleil. C'est l'apparition du calendrier julien et la naissance de l'année comptant 365 jours plus 1/4. Puis, il y a eu le calendrier grégorien, réajusté encore par le pape Grégoire XIII après avoir constaté un retard cumulé de 10 jours. Il a ainsi décidé, selon les historiens, qu'à partir du jeudi 4 octobre 1582 on passe directement au vendredi 15 octobre de la même année. Le calendrier grégorien est né. Si vous faites vos comptes, le calendrier grégorien a 13 jours d'avance sur celui julien, alors que le jour de l'an berbère est fixé au 12 janvier. Mais là aussi voilà la réponse : selon toujours les scientifiques, sur 3 000 ans, il y a une légère erreur de un jour. C'est la raison pour laquelle, sans doute l'an berbère serait fixé au 12 janvier et non pas au 13. Au-delà d'un fait historique prouvé qui a aidé au réajustement de ce Nouvel An, la population de l'Afrique du Nord qui était par excellence paysanne, organisait sa vie et son temps en fonction des conditions climatiques. Le fait historique relatif à cette datation remonte à 680 avant J.-C. avec comme première thèse, la présence en Egypte d'un roi berbère du nom de Shesshonk (Chachnaq Ier) qui serait parti de la Libye, d'autres disent de la ville de l'actuelle Tlemcen vers l'Egypte dont l'empire était menacé par un roi éthiopien. Les historiens pensent que c'est à partir de cette date que les Berbères ont commencé à dater le temps. L'autre thèse est rapportée par Malika Hachid dans Les premiers Berbères, entre Méditerranée, Tassili et Nil, selon laquelle l'an zéro amazigh se réfère à 950 av. J.-C., date à laquelle le Berbère Sherhonk (Chachnaq Ier) fut intronisé dans les terres du delta du Nil en Egypte où il fonda la XXIIe dynastie avec comme capitale Boubastis. .Partant de ces éléments, l'année berbère atteint aujourd'hui l'an 2958, c'est-à-dire 950 av. J.-C. + 2008 de l'an grégorien. L'autre aspect dans l'organisation du temps chez les Berbères est le calendrier agraire qui est caractérisé par une extrême précision dans la subdivision du temps en saisons. La précision est encore plus prononcée dans l'agencement du jour en 12 segments* établis par les différentes activités de l'homme. Les saisons et les segments du jour portent chacun un nom selon les effets, les influences et les variations du temps qui rythment la vie sédentaire et rurale où l'activité agricole domine l'espace et le temps.

Célébration de Yennayer
Tout un cérémonial accompagne le jour de l'an berbère que beaucoup continuent de fêter au jour d'aujourd'hui. Quelques comportements fondamentalement symboliques accompagnent ce rituel qui a traversé le temps, dont celui relatif à saisir cette occasion pour la première coiffure des petits garçons.
Les chaumières doivent être, par ailleurs, nikel, pour accueillir un Nouvel An et un dîner spécial, (imnesi n'yannayer), un couscous généralement fait à base de légumes de saisons, ou secs, de poulet ou de viande selon les moyens. Quelques graines de couscous sont déposées sur les coins (chouak) pour les esprits pouvant porter chance à la famille. Quand le premier jour de l'an se lève, les familles auront déjà fait leur prédiction naïvement pour connaître l'opulence sur l'année nouvelle!


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