Les luttes de clans qu'enregistrent en continu les assemblées élues (APC-APW) affectent directement les intérêts de la population, qui à chaque événement en garde les stigmates. La trajectoire de ces assemblées courant ce mandat électif, est assez particulière. Ces institutions populaires ont du mal à se défendre d'une grande " caisse " de malaise. La masse en lois et textes régissant leur fonctionnement ne suit pas son chemin normal et dissimule mal leur grande fragilité. S'il est acquis que les assemblées élues n'ont plus aujourd'hui à redouter. Il n'est pas certain en cette fin de mandat qu'elles parviennent à se stabiliser en raison déjà à la course aux prochaines élections législatives et locales. Le populisme gagne du terrain et même les partis politiques dont les élus ont échoué dans leur mission y prennent part. Mais aux yeux du citoyen-électeur, il est constaté qu'il y a réellement défaillance, dérive et que d'aucuns n'arrivent plus à accomplir la vocation fondamentale de la représentativit é populaire en raison des clans, du tribalisme, mieux encore des élus qui doivent répondre de leur mauvaise gestion devant la justice. Tous ces maux font que le développement local s'opère avec beaucoup de lenteur, et non sans obstacles pour l'amélioration du quotidien des citoyens. Il n'est à s'apercevoir que nombre de communes sont déficitaires et n'arrivent plus à équilibrer leur budget tant les élus sont immobiles pour aller à la recherche de nouvelles sources de financement. La dépendance budgétaire des communes des subventions de l'Etat est de plus en plus étouffante pour le Trésor public, particuli èrement en cette période de crise financière. Dans ces conditions, on comprend qu'il est difficile d'affirmer et de ponctuer le développement et la croissance au niveau des collectivités locales. Et force est de constater que ni les directives du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ni encore les interventions sur le terrain des walis en codirection des communes défaillantes sur le plan politique, administratif, économique et social n'ont pu révolutionner les choses. Au contraire, le nouveau souffle qu'on tente de donner aux APC-APW marque le pas tant la cohésion y est totalement absent d'envahir le terrain. Le mandat électif actuel et qui touche à sa fin a connu beaucoup de remous, de contradictions et de problèmes importants sans que suivent les sanctions prévues par la loi. Pour preuve, la justice fait son travail et coince au nom de la loi les élus défaillants sur le plan de la gestion communale, mais au niveau des walis, c'est le contraire qui se fait : l'élu poursuivi en justice est maintenu dans ses fonctions au sein de l'assembl ée et ce en contradiction avec le code communal qui stipule sa suspension alors que d'autres élus sont suspendus. Une totale divergence sur le sujet entre le ministre de l'Intérieur et certains walis. Cette situation d'atonie de la vie des institutions populaires locales est source de leur éloignement de la société et de la prise en charge des affaires locales. Plus de quatre décennies de l'existence des assemblées élues au niveau local, cela compte même pour ces institutions qui ont l'engagement républicain de l'éternité. Mais celles-ci sont en train de " mordre " mal dans la bonne gouvernance, la transparence et le service public.