"Nous avons la volonté et les moyens pour aller de l'avant et de consacrer ensemble notre objectif qui est d'être à la hauteur des aspirations du citoyen algérien, qui a souffert durant les années 1990 ", a réaffirm é lundi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui à l'issue de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée à la wilaya de Blida. Dans cet esprit de cohésion sociale, il a appelé la société civile à accompagner l'effort consenti par l'Etat dans le développement du pays et la préservation des acquis consacrés au profit du citoyen. " Le citoyen se doit d'accompagner l'effort consenti par l'Etat dans le développement du pays et la préservation des acquis consacrés à son profit. Celui-ci est devenu, aujourd'hui, grâce à son implication dans des associations, un acteur principal dans le développement national ". le ministre a par ailleurs, invité le citoyen " à ne pas se contenter de revendiquer, mais d'être, également, conscient de son rôle dans la préservation des acquis consentis par l'Etat ". Les propos de M. Bedoui tendent à faire de la société civile un partenaire incontournable pour la mise en uvre du développement du pays dans tous les domaines. Signe des temps, effet de mode ou contrainte, le gouvernement montre depuis quelque temps des signes d'ouverture favorables à l'émergence d'une société civile forte et pleinement responsable. C'est là, un concept majeur sur lequel le ministre de l'Intérieur insiste en disant : " Il est du devoir du citoyen de soutenir cette dynamique par la coopération et l'intégration de la société civile, afin de préserver ces acquis ". A cet effet, " la préservation de la sécurité et de la stabilit é sont prioritaires ", a encore souligné M. Bedoui. Il y a lieu de rappeler que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à travers ses divers messages à la nation n'a pas manqué de mettre en garde contre les manuvres de déstabilisation du pays et appelé la classe politique et la société civile à assumer ses responsabilit és. " Il nous faut en premier lieu, veiller sans relâche, à renforcer le front inté- rieur au bénéfice exclusif de la nation, et ce pour faire face à toute tentative de dé "stabilisation du pays Ceci relève bien entendu, de la responsabilité de l'Etat, mais aussi de toutes le forces politiques et de chacune des citoyennes et de chacun des citoyens auxquels il incombe de redoubler de vigilance dans le contexte fortement agité que vit la région aux plans politique, économique et social ". (Dixit A. Bouteflika). Cette exigence impose dès lors de transcender les divergences, les convictions et les positions des uns et des autres, car la conjonction exige de placer les inté- rêts supérieurs du pays au-dessus de toute autre considération, estime le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui. Celui-ci au cours de ses diverses sorties médiatiques et lors de ses rencontres avec les autorités locales et les citoyens a toujours plaidé afin que le citoyen soit replacé au cur des politiques publiques, appelant les responsables des collectivités locales à changer, dans bien des cas, leurs mode de gestion quotidienne des affaires publiques, et à une plus grande proximité avec les citoyens, c'est-à-dire de gouverner localement au plus proche du citoyen, de le responsabiliser dans la gestion de la cité mais aussi et surtout à créer les conditions d'équité dans l'accès au service public, aux service de base et aux facteurs de production. Mais à l'épreuve de la pratique, cette stratégie sociétale paraît incomplète. En effet, les associations et autres mouvements de la société civile n'ont pas pu générer des actions, des mécanismes d'int égration ou de mécanismes capables de réguler les dynamiques et les bouillonnements qui peuvent engendrer ce processus chez les citoyens. En l'absence d'un assainissement rigoureux du mouvement associatif souvent à la merci de force occulte, la société civile bute encore sur un clivage sociologique entretenu par une classe politique à la recherche de ses intérêts.