L'économie française a enregistré un cinquième trimestre consécutif de créations nettes d'emplois marchands, avec 24.100 nouveaux postes (+0,2%) au 2e trimestre, grâce à un secteur tertiaire très dynamique, selon une estimation de l'Insee publiée vendredi. Sur un an, le secteur marchand a créé 143.300 emplois salariés (+0,9%), pour atteindre 16,04 millions de postes, un niveau inédit depuis début 2012. D'avril à juin, seuls les services ont créé des emplois (+37.800 hors intérim, +0,3%). Le secteur, principale locomotive de l'emploi privé, est en progression constante depuis fin 2014. Ces créations suffisent à compenser largement de nouvelles destructions dans l'industrie (-9.700, -0,3%) et dans la construction (-3.500, -0,3%), deux secteurs durablement sinistrés. Les usines ont perdu près d'un million de postes depuis le 2e trimestre 2001, les chantiers près de 200.000 depuis fin 2008. Quant à l'emploi intérimaire, qui a atteint un pic fin 2015, il s'est légèrement replié sur le trimestre, avec 500 postes supprimés (-0,1%). Il en avait déjà détruit 1.000 au 1er trimestre. L'intérim reste toutefois largement dans le vert sur un an, avec 35.500 postes supplémentaires (+6,5%). Sur l'année écoulée, le tertiaire hors intérim a progressé de 155.100 postes (+1,4%), tandis que l'industrie et la construction en ont respectivement perdu 33.900 (-1,1%) et 13.400 (-1,0%). Les chiffres positifs de l'emploi sur le trimestre sont à contre-courant des autres indicateurs économiques, alors que la croissance a marqué le pas (+0%) et que les embauches ont fléchi (-2,2%).
Prix consommation +0,3% en août (+0,3%) sur un mois, +0,2% sur un an Les prix à la consommation ont augmenté (+0,3%) au mois d'août par rapport à juillet, essentiellement en raison du "rebond saisonnier des prix des produits manufacturés" et de la hausse "des prix de certains services liés au tourisme", selon des estimations provisoires publiées par l'Insee. Sur une période de douze mois, ils sont en légère hausse, de 0,2%, comme les deux mois précédents. "Les prix seraient essentiellement tirés par le rebond saisonnier des prix des produits manufacturés après les soldes d'été sur le territoire métropolitain et par la hausse, également saisonnière, des prix de certains services liés au tourisme", précise l'organisme. De surcroît, les prix des produits alimentaires se maintiendraient en légère hausse (+1,4%) "surtout du fait des produits frais". Ces augmentations seraient en partie "compensées par un nouveau recul des prix des produits pétroliers", avance l'Insee. Sur un an, la hausse de 0,2% des prix à la consommation, comme les deux mois précédents, découlerait surtout du dynamisme des prix des services (+0,7%), en partie compensé par les reculs des prix de l'énergie (-3,1%) et des produits manufacturés (-0,4%). En août 2016, l'indice des prix à la consommation harmonisé, utilisé pour les comparaisons entre membres de l'Union européenne, progresserait de 0,3% sur un mois. Sur douze mois, il augmenterait de 0,4%, comme le mois précédent.