Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le Secrétaire national du Parti Communiste Pierre Laurent a rappelé le soutien total de son parti à l'accueil des réfugiés, et à l'ouverture de centres d'accueil pour réfugiés, dont un à Ivry, ville du maire communiste Philippe Bouyssou. Selon lui, la décision du gouvernement d'ouvrir 9.000 nouvelles places dans des centres d'accueil un peu partout en France aurait dû être prise " dès le premier jour " pour sortir de la situation de Calais, aujourd'hui " inhumaine ". Il s'en est pris à Laurent Wauquiez, président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui refuse d'accueillir des migrants dans sa région et qui a lancé une pétition intitulée " Non au plan de Cazeneuve des migrants de Calais dans nos régions ". " Les élus communistes pensent qu'il faut que la France soit digne de ses capacités d'accueil. Quand j'entends les déclarations de Wauquiez, j'ai honte pour mon pays. Quand une grande région comme Rhône-Alpes dit qu'elle doit devenir une zone sans migrant, c'est dramatique. Si on veut des solutions à la situation inhumaine de Calais, je pense que l'accueil de ces réfugiés est évident, et la France en a les moyens ". " Il y a entre la droite et l'extrême-droite une compétition pour rivaliser sur les propos les plus racistes, mais ça ne veut pas dire que tous les Français ou que tous les Européens pensent la même chose que ceux qui font des déclarations comme Laurent Wauquiez ". Sur les primaires socialistes, Pierre Laurent annonce une prise de décision pour les élections présidentielles le 5 novembre prochain lors de la Conférence nationale du Parti communiste. Il insiste sur l'importance de " converger " et " rassembler " les forces de gauche avant de désigner un candidat afin de " tourner la page " du quinquennat de François Hollande, qu'il estime être un échec. Il assure que leur candidat ne sera pas forcément un " communiste pur sucre " n'écartant pas ainsi l'idée de soutenir Jean-Luc Mélenchon, comme lors des présidentielles de 2012, ou Arnaud Montebourg. " Nous avons les moyens de présenter un candidat. Mais c'est un choix politique assumé de tirer la sonnette d'alarme et de dépenser toute notre énergie pour résoudre ce problème-là. On devrait en politique saluer une démarche comme la nôtre (…) Tel ou tel candidat c'est la seconde question. Quand j'écoute Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou d'autres, je me dis qu'en commun nous pourrions faire un tel projet, et moi je ne me résous pas à la division actuelle ".