L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager ( Eniem ) compte lancer, au titre de son programme d'action 2007, la fabrication de nouvelles gammes de produits au niveau des ateliers de son complexe d'appareils électroménagers (CAEM) de Oued Aissi dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le P-DG d'Eniem, M. Yaddadene Dahmane, indique dans ce contexte que sa société à pour but de "renforcer sa place sur le marché de l'électroménager, marqué de plus en plus par une rude concurrence". Il faut dire que cette entreprise nationale est spécialisée dans la production de différentes gammes d'appareils du froid, de cuisinières et de climatiseurs, le P-DG d'Eniem souligne que "depuis l'ouverture du marché, d'améliorer son design et de diversifier sa production pour fidéliser sa clientèle et répondre à ses nouveaux besoins ". Pour ce qui est pour les nouveaux produits, qui seront usinés à partir de l'année prochaine dans les ateliers du CAEM, M. Yaddadene, dira que des "machines à laver, des chauffes-bain et un nouveau modèle de réfrigérateur de type "By Side" compléteront la gamme existante". D'ajouter que "les efforts que fournit son équipe induisent l'impact escompté, il est impératif que l'Etat joue son rôle de régulateur du marché, qui continue d'être marqué du sceau indélébile de la concurrence". En considérant que "du point de vue économique, la compétitivité n'est réelle que si elle est respectueuse des normes et des pratiques loyales". Dans le même ordre d'idées, M. Yaddadene estime que "la réussite commerciale intervenants sur le marché de l'électroménager n'est que le résultat d'une tricherie portant notamment sur le défaut de facturation des transactions et les non-déclarations fiscale et parafiscale, et autres pratiques qu'un opérateur public ne peut se permettre, au vu de son astreinte à la sincérité des écritures comptables". A en croire le manager d'Eniem "la contrainte majeure pénalisant la santé financière de cette entreprise nationale " et consiste selon lui, "l'héritage d'une dette structurelle de 14 milliards de dinars, représentant les pertes de change du début de la décennie 90 et les frais financiers générés depuis". On évoquant le sujet de la possibilité d'illustrer le poids de cette endettement M. Yaddadene dira que "tous nos appels à manifestation d'intérêt pour le partenariat ou la privatisation sont demeurés sans suite", il ajoute également qu'"une prise en charge de cette dette par les pouvoirs publics demeure essentielle, selon lui, ce n'est pas un problème de gestion, mais induite par un facteur exogène à l'entreprise (pertes de change)". L'Eniem souhaite également se délester de ses actifs dormants, consistant en trois sites d'investissement aménagés et équipés de servitudes, situés à Tizi-Ouzou, Tala Athmane et Larbaa Nath Irathen, "mais là également l'entreprise ne trouve pas preneurs". Durant l'exercice 2006, cette entité économique a réalisé un effectif de 2 550 travailleurs, un chiffre d'affaires de 5 milliards de dinars, représentant les recettes par les ventes de réfrigérateurs (60%), des cuisinières (30%) et des climatiseurs (10%). On a précisé également que la valeur globale de la production a été estimée à 4,5 milliards de dinars, la différence de 500 millions de dinars étant expliquée par la vente de stocks d'invendus et comptabilisée pour l'exercice considéré.