L'Algérie, qui a joué un rôle important dans la décision prise par les pays membres de l'OPEP, a réussi à rapprocher les positions des pays membres, notamment celles défendues par l'Arabie saoudite et l'Iran. Il n'en demeure pas moins que le consensus qui a prévalu lors de cette réunion d'Alger n'est que le début d'un processus de stabilisation du marché pétrolier. La réunion prévue fin novembre à Vienne sera donc décisive. Déjà, les spéculations vont bon train sur la remontée des cours à 60 dollars, voire plus. En effet, dans un article intitulé " " pourquoi l'Algérie va devenir un élément clé dans tous les accords Opep ", Oil Price explique que l'Algérie a réussi grâce à ses relations de longue date avec l'Arabie Saoudite et l'Iran à rapprocher les deux antagonistes pétroliers, connus pour leur différend au sein de l'organisation. Le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa qui a assisté aux différentes discussions privées entre les deux rivaux pétroliers, a été à l'origine de ce rapprochement en incitant les responsables saoudiens et iraniens à s'engager dans un accord unifié, écrit ce site qui fournit l'information sur le pétrole aux grands médias de l'Amérique du nord comme CNN Money, Yahoo Finance, Nasdak, CNBC, Business Insider et Time Magazine. Oil Price souligne que les discussions lors du 23 ème Congrès mondial de l'énergie tenu dernièrement à Istanbul, "ont pris une tournure surprenante lorsque le ministre de l'Energie algérien a pris les devants dans cette affaire" pour faire avancer les négociations sur l'accord d'Alger. L'Algérie a réussi à faciliter les négociations préalables entre les deux pays en les ramenant à la table des négociations, alors qu'ils avaient par le passé échoué à se mettre d'accord sur les principaux aspects de l'accord, relève encore Oil Price. Affectée par la chute des cours de pétrole qui ont réduit ses exportations, l'Algérie a œuvré pour la réussite de ces négociations qui vont aider les pays membres de l'Opep à retrouver leur stabilité économique. Oil Price, explique que les préoccupations à l'égard de la participation des autres pays hors Opep à cet effort de stabilisation du marché sont, toutefois, croissantes malgré les déclarations du président russe, Vladimir Poutine, qui avait annoncé la volonté de son pays de coopérer avec l'Opep pour redresser les cours. Selon ce média, des responsables pétroliers russes à l'instar d'Igor Setchine, vice-président de Rosneft et du ministre de l'Energie, Alexander Novak, ne partageaient pas l'avis de Poutine sur cette question. La prochaine réunion de l'Opep, prévue le 30 novembre à Vienne, devrait évoquer la contribution russe à la mise en œuvre d'un accord sur un gel de la production, dont le principe a été approuvé lors de la réunion de l'organisation à Alger. La phase la plus difficile consiste à définir les contributions des pays membres de l'Opep pour ramener leur plafond de production entre 32,5 et 33 mbj, estime Oil Price. Mais considère que l"'Opep est sur la bonne voie vers la baisse de sa production" qui va se traduire par une remontée rapide des cours, prévoit le média américain en s'appuyant sur les anticipations du ministre du Pétrole saoudien, Khalid Al-Falih qui table déjà sur un possible rebond à 60 dollars d'ici la fin de l'année. Si la Russie participe à cette réduction, les conséquences seront positives pour toutes les grandes compagnies pétrolières russes et celles des pays membres de l'Opep qui vont largement bénéficier de l'accord d'Alger. "Le succès de l'OPEP signifierait le retour de la croissance économique à des pays comme l'Algérie en augmentant la valeur de leurs monnaies locales", a conclu le media américain.