Les stocks de pétrole brut ont bondi la semaine dernière aux Etats-Unis, de façon bien plus marquée que prévu, selon des chiffres publiés mercredi par le département de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 28 octobre, les réserves commerciales de brut ont monté de 14,4 millions de barils à 482,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne tablaient que sur une hausse de 1,5 million de barils. Les chiffres officiels du DoE sont par ailleurs encore plus marqués que les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) qui avait pourtant déjà préparé les esprits en faisant état mardi soir d'un bond des stocks de brut. A ce niveau, les réserves américaines commerciales de pétrole brut s'inscrivent en hausse de 7,0% par rapport à la même période en 2015 et se situent à la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, comme l'a noté le DoE. En revanche, les réserves d'essence ont décliné de 2,2 millions de barils, les analyses compilées par Bloomberg ne prévoyant qu'une baisse d'un million de barils. Elles sont tout de même en hausse de 3,9% par rapport à la même époque de l'an dernier et restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période. Quant aux stocks de produits distillés, (gazole, fioul de chauffage, kérosène), ils ont reculé de 1,8 million de barils, soit exactement ce que prévoyaient les experts interrogés par Bloomberg. Par rapport à la même époque de 2015, ils sont en hausse de 7,0% et ils restent, comme ceux d'essence, bien au-dessus de la fourchette moyenne à cette période.
Stabilité à Cushing La production américaine a poursuivi son rebond en montant de 18 000 barils par jour (b/j) à 8,522 millions de barils par jour (mbj). Très surveillées par les investisseurs, les réserves de brut du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, Sud), qui sert de base au prix du pétrole échangé à New York, ont augmenté de 100 000 barils à 58,5 millions de barils. Toutes catégories confondues, les stocks américains pétroliers ont monté de 9,0 millions de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,2 mbj, soit une hausse de 2,6% par rapport à la même époque de l'an dernier. Durant la même période, la demande d'essence a baissé de 1,2% et celle de produits distillés a monté de 3,7%, dans les deux cas sur un an. Les raffineries américaines ont légèrement ralenti la cadence en fonctionnant à 85,2% de leurs capacités, contre 85,6% la semaine précédente.