L'ancien moudjahid et Général-major à la retraite, Hocine Benmaâlam, décédé jeudi soir à l'âge de 78 ans, a été inhumé vendredi après-midi au cimetière de Ben Aknoun à Alger. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a adressé un message de condoléances à la famille de feu Hocine Benmaâlam, dans lequel il a affirmé que le défunt s'était pleinement acquitté de son devoir, tant durant la Révolution que dans la bataille d'édification du pays. "J'ai appris avec affliction que le moudjahid et frère Hocine Benmaâlam nous a quittés après s'être pleinement acquitté de son devoir tant durant la Guerre de libération nationale que dans la bataille d'édification et de développement du pays", a écrit le président de la République dans son message. "Le défunt comptait parmi cette élite d'étudiants qui, à l'appel du Front de libération nationale le 19 mai 1956, ont rejoint leur frères combattants et ont lutté farouchement contre l'injustice et la tyrannie, confiants qu'ils étaient que la justice triompherait de la machine de guerre dévastatrice mise en marche par l'occupant et de ces procédés criminels et terroristes", a poursuivi le chef de l'Etat. "Une fois l'assaillant vaincu et la liberté recouvrée sur l'ensemble du territoire national, le défunt a poursuivi son combat en contribuant à l'édification du jeune Etat au sein de l'Armée nationale populaire où il a fait montre d'une haute compétence qui lui a valu d'être promu aux plus hauts grades et de se voir confier de grandes missions militaires et civiles", a ajouté le président Bouteflika. "Les grades dont il a été décorés et les postes qu'il a occupés ne l'ont pas empêché de demeurer un homme modeste et affable, pourvu d'une volonté de fer et d'une intégrité parfaite", a poursuivi le président Bouteflika ajoutant que le défunt était "de ces hommes pétris de loyauté et de probité, un militant entier et un moudjahid sincère et franc. Ses mémoires, une œuvre valeureuse intitulée +un jeune homme dans la guerre+ qui restitue aux générations les étapes importantes de l'histoire de notre glorieuse révolution, témoignent de son illustre parcours". "Je prie le Tout-Puissant d'accorder au défunt Sa Sainte miséricorde et de l'accueillir en Son vaste paradis aux côtés de ceux qu'Il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle", a écrit le chef de l'Etat. "Je tiens à présenter mes condoléances les plus attristées à la famille du défunt et à ses compagnons, priant Dieu de les assister en cette douloureuse épreuve, de leur accorder sérénité et quiétude et de leur donner la force et la capacité de transcender cette peine", conclut le président de la République. Pour sa part, le ministre des Moudjahidine a rendu hommage à "l'homme qui a mené une vie faite de sacrifices et de positions nobles". Il a indiqué que le défunt a été "un exemple de militantisme" pendant la Guerre de libération nationale, rappelant qu'il comptait parmi les acteurs du Congrès de la Soummam et qu'il a occupé, après l'indépendance, de nombreuses hautes fonctions au sein de l'Armée nationale populaire. De son côté M. Abadou a indiqué que Hocine Benmaâlam a rejoint dès son jeune âge les rangs de l'Armée de libération nationale et qu'il était le compagnon et secrétaire personnel du colonel Amirouche, chef de la wilaya III historique. Mohamed Tahar Bouzghoub, compagnon d'armes du défunt et secrétaire du colonel Abbas Laghrour, chef de la wilaya I historique, a indiqué avoir connu Hocine Benmaâlam dans les Aurès où ils ont été choisis pour suivre une formation militaire en Syrie. Hocine Benmaâlam a suivi ainsi une formation dans l'aviation où il était "brillant", a-t-il ajouté. Né en 1939 au village de Kalâa des Beni Abbes, commune d'Ighil Ali (Bejaïa), le défunt a effectué ses études secondaires dans la wilaya de Sétif avant de rejoindre, en compagnie d'autres lycéens, les rangs de l'ALN en 1956. Après l'indépendance, Hocine Benmaâlam a occupé plusieurs fonctions au sein de l'Armée nationale populaire (ANP), la dernière étant celle de Commandant de la 2ème Région militaire (Oran). Il occupera, par la suite, divers postes de responsabilité au sein des institutions de l'Etat, dont celui de chef de département des Affaires de défense et de sécurité à la présidence de la République de 1988 à 1991 avant de prendre sa retraite.