L'équipe de France n'a pas signé un grand match face à la Suède au Stade de France. Mais, menés au score, les Bleus ont su renverser la situation avec un brin de réussite pour signer une victoire capitale (2-1), car elle leur permet de prendre seuls la tête du groupe A avec trois points d'avance sur les Suédois. Ce fut bien plus compliqué que prévu mais les Bleus ont rempli leur mission en venant à bout d'une équipe suédoise accrocheuse vendredi au Stade de France (2-1). Après une première période laborieuse, les joueurs de Didier Deschamps ont su trouver les ressources nécessaires pour répondre à l'ouverture du score d'Emil Forsberg (54e). Paul Pogba (58e) et Dimitri Payet (65e) ont inscrit les buts tricolores. Grâce à ce troisième succès consécutif dans ces éliminatoires, la France s'empare seule de la première place du groupe A avec trois points d'avance sur son adversaire du soir. Au milieu d'un Stade de France comble et après une émouvante minute de silence en mémoire des victimes des attentats de l'an dernier, les Bleus ont, comme attendu, vite pris les choses en mains. Le volontaire Paul Pogba a été le premier à se mettre en évidence en multipliant les tentatives sans parvenir à cadrer (3e, 15e, 17e). Dimitri Payet a mieux visé mais a buté sur le portier adverse ou sur un défenseur (12e et 14e). Le joueur de West Ham a toutefois globalement manqué d'inspiration pour lancer les attaques françaises et percer le mur défensif suédois. Avec en plus un Moussa Sissoko trop attiré par l'axe et un Olivier Giroud attentiste et battu dans les airs, les joueurs de Didier Deschamps n'ont pas réussi à trouver la solution collective pour débloquer la situation. Si Antoine Griezmann s'est trouvé à la réception d'un excellent centre de Djibril Sidibé, il a trop décroisé sa tête (45e). Le duo d'attaque choisi par DD a largement déçu en première période. Déjà passés tout près de la sanction sur un coup franc suédois venu de la gauche et que John Guidetti, retenu par Sidibé, a mal repris aux six mètres (12e), les Bleus ont même commencé à souffrir en défense devant les bonnes sorties de balle suédoises sur les côtés. Laurent Koscielny a ainsi dû tacler in extremis devant le Toulousain Ola Toivonen (22e). Des Bleus à réaction dans une seconde période débridée Si les débats se sont davantage animés à la reprise sous l'impulsion de Français plus déterminés, ce sont bien les Suédois qui ont frappé les premiers. Quelques instants après avoir détourné du bout des gants un centre ultra-dangereux de Ludwig Augustinsson, Hugo Lloris a été complètement surpris par la trajectoire insolemment flottante du coup franc axial d'Emil Forsberg et n'a pu que regarder le ballon entrer dans sa cage (0-1, 54e). Cette ouverture du score étonnante a au moins eu le mérite de définitivement réveiller les Français qui ont rapidement répondu sur coup de pied arrêté. Enfin précis, Pogba a égalisé d'une tête rageuse à la suite d'un coup franc de Payet (1-1, 58e). Dans la foulée de son but aux Pays-Bas, le Mancunien confirme sa montée en puissance en sélection mais il sera suspendu au Luxembourg au mois de mars pour avoir récolté un nouveau carton jaune à la dernière minute du match. Poursuivant sur leur lancée, les Bleus ont ensuite pris l'avantage grâce à un Payet à l'affût sur un ballon aérien relâché dans les airs par le gardien suédois Robin Olsen, légèrement bousculé par Griezmann (2-1, 65e). Dans une fin de rencontre disputée et débridée, Matuidi (74e) et Griezmann (85e) auraient pu donner plus d'ampleur au score. Le Bordelais Kiese Thelin aurait également pu égaliser sur le fil et récompenser les efforts de valeureux Scandinaves (86e). Il a raté sa reprise du droit et les supporters français s'en sont tirés avec une belle frayeur. Didier Deschamps et ses joueurs ont bien négocié cette première série de rencontres qualificatives pour le prochain Mondial et pourront passer l'hiver au chaud. L'Angleterre bat l'Ecosse (3-0) L'Angleterre a su faire preuve d'un grand réalisme pour venir à bout de son voisin écossais à Wembley (3-0) et conserver la tête du groupe F avec deux longueurs d'avance sur la Slovénie. L'Allemagne a poursuivi son sans-faute en écrasant Saint-Marin (0-8) et garde son fauteuil de leader du groupe C. Une leçon d'efficacité. L'Angleterre a corrigé son voisin écossais (3-0) lors du 4e match de campagne qualificative pour la Coupe du Monde 2018 dans le groupe F. Un score large qui dit mal les difficultés connues par les Three Lions ce vendredi, fébriles à l'arrière, poussifs dans l'animation mais terriblement pragmatiques face au but. Daniel Sturridge a ouvert le score (24e) avant qu'Adam Lallana (50e) et Gary Cahill (61e) ne scellent l'issue d'une rencontre longtemps indécise. L'Angleterre conforte ainsi sa place de leader de poule avec deux points d'avance sur la Slovénie, petit vainqueur à Malte (1-0). De son côté, l'Allemagne a, sans surprise, fait exploser Saint-Marin (0-8). Trois tirs cadrés. Trois buts. Voilà la statistique implacable qui a permis à l'Angleterre de remporter ce 113e duel face à l'Ecosse, toujours dans l'attente d'un premier succès au XXIe siècle face à son frère ennemi. Les partenaires de Wayne Rooney, qui a retrouvé le brassard de capitaine et une place de titulaire, ont longtemps balbutié leur football. Comme ce fut déjà le cas contre Malte (2-0) et la Slovénie (0-0) le mois dernier. Heureux de prendre les devants grâce à Sturridge, sur une tête croisée à la réception d'un centre de Kyle Walker (24e), les Anglais ont été sous la menace des Ecossais. Mais Darren Fletcher et ses coéquipiers ont pêché dans l'efficacité. Leigh Griffiths (48e) et Robert Snodgrass (49e) ont manqué la balle d'égalisation. Et c'est donc contre le cours du jeu que Lallana a doublé la mise, d'une tête croisée (51e). Résignée, l'Ecosse s'est ensuite complètement éteinte suite au troisième but de Cahill, lui aussi de la tête (61e). Cette deuxième défaite dans cette campagne qualificative fait glisser les Ecossais au 5e rang, à six points du leader anglais. L'Angleterre n'avait plus gagné aussi largement face à l'Ecosse depuis 41 ans. De quoi donner du crédit à Gareth Southgate, sélectionneur intérimaire dont le contrat doit se terminer mardi contre l'Espagne (match amical). L'Allemagne cartonne, la Pologne s'impose en Roumanie L'Allemagne, elle, n'a pas fait de détails contre Saint-Marin (8-0) pour signer sa 4e victoire en autant de rencontres. Face au dernier de la poule F, la Nationalmannschaft a tout de suite pris les devants, menant déjà 2 à 0 après 10 minutes de jeu. Pour sa première sélection, Serge Gnabry, milieu de 21 ans du Werder de Brême, a inscrit un triplé (9e, 58e, 76e). Sami Khedira (7e), Jonas Hector (32e et 65e), Mattia Stefanelli (82e, csc) et Kevin Volland (85e) sont les autres buteurs. Les hommes de Joachim L?w comptent maintenant cinq points d'avance sur l'Azerbaïdjan, cueilli en Irlande du Nord (4-0), qui pointe aussi à cinq unités. Autre résultat marquant, la victoire en Roumanie de la Pologne (3-0), nouveau leader de la poule E suite à la défaite du Monténégro en Arménie (3-2). Robert Lewandowski est allé de son doublé en fin de match (82e, 90e) après l'ouverture du score de Kamil Grosicki (11e).