L'Angleterre a continué seul son chemin en tête du groupe F des qualifications du Mondial-2018 en battant largement son vieil ennemi écossais, vendredi soir (3-0) à Wembley. Avec ce succès, les «Trois Lions» conservent leur avance de deux points sur la Slovénie, victorieuse de Malte vendredi. De son côté, l'Allemagne n'a pas fait de cadeau à Saint-Marin avec une victoire (8-0) alors que la Pologne de Robert Lewandowski s'est fait plaisir en Roumanie, avec une victoire (3-0). Si l'équipe d'Angleterre n'a pas déroulé un jeu éblouissant, les hommes du capitaine Wayne Rooney ont toutefois proposé un jeu beaucoup plus sérieux, engagé et entreprenant que lors de la bouillie de football présentée lors de leur dernière sortie contre Malte (2-0). Malgré cette victoire sans trop de douleur, obtenue grâce à trois jolis coups de tête de Daniel Sturridge (24e), Adam Lallana (50e) et Gary Cahill (61e), des questions restent en suspens. Gareth Southgate en a-t-il montré assez pour se voir confier le poste à titre définitif ? Si comme le croît la presse britannique, la Fédération anglaise attendait le résultat contre l'Ecosse pour se décider, alors oui. Les Anglais n'ont jamais été en danger et ont joué leur match le plus convaincant depuis l'arrivée de l'impeccable technicien. La montée en puissance de Southgate pourrait en revanche sceller le sort de son homologue écossais Gordon Strachan, dont les résultats dans le groupe F sont médiocres avec une victoire (contre Malte), un nul (Lituanie) et deux défaites (Slovaquie et Angleterre). Roonet encore décevant Autre question levée par le match, Rooney a-t-il mérité la confiance accordée par Southgate ? Le joueur de Manchester United, redevenu titulaire en sélection n'a encore pas pesé dans le jeu anglais. Il a même fait les mauvais choix à plusieurs reprises comme lors de cette passe en retrait pour personne, qui aurait pu profiter aux Ecossais si Leigh Griffiths avait bien joué le coup (30e), ou encore en préférant passer dans la surface plutôt que tirer en bonne position (38e). Seule action à mettre au crédit de l'attaquant aux 119 sélections : c'est lui qui a tiré le corner sur le but de Cahill. Mais c'est plutôt le défenseur de Chelsea qui a fait tout le travail en plaçant une belle tête décroisée. Avant cela, le danger était venu des latéraux de Tottenham. Le centre de Kyle Walker dans la boît trouvait Sturridge qui trompait Craig Gordon de la tête (24e). Puis, au retour des vestiaires, Danny Rose glissait un centre en retrait parfait pour Lallana, qui ajustait un tête hors de portée de Gordon (50e). Les Ecossais n'ont pas eu grand-chose à offrir en retour. Ils n'avaient de chatoyant que leur maillot : rose pétant. L'Allemagne dans un fauteuil, la Pologne en leader Avec la pluie torrentielle qui a rendu le terrain gras, Saint-Marin a eu les éléments de son côté ; mais l'Allemagne a le talent avec elle. La Mannschaft a signé un festival (8-0) qui lui permet de faire un premier pas vers le Mondial russe. Le milieu Serge Gnabry a honoré sa première sélection par un triplé, à 21 ans (9e, 58e, 76e). Sami Khedira (7e), Jonas Hector (32e, 65e), Mattia Stefanelli (82e csc) et Kevin Volland (85e) ont également contribué au feu d'artifice. Avec 12 points, les hommes de Joachim Löw comptent déjà cinq points d'avance sur leurs deux premiers poursuivants, l'Azerbaïdjan et l'Irlande du Nord, qui peuvent déjà se concentrer sur la lutte pour la 2e place.La Pologne a elle fait coup double : victoire chez un concurrent direct et première place. En Roumanie (3-0), Kamil Grosicki, d'un long slalom initié à la ligne médiane (11e), et Robert Lewandowski (82e, 90+1e) ont propulsé les derniers quarts-de-finalistes de l'Euro sur le trône du groupe E, profitant du revers surprise du Monténégro en Arménie (3-2). Les Monténégrins, co-leaders avant cette journée, ont subi de leur côté la furia des Arméniens, qui ont arraché la victoire dans le temps additionnel après avoir été menés 2-0. Mais ils pourront combler leur retard dès la prochaine journée, avec la réception du leader polonais.