Il semble déjà acquis que Donald Trump sera le prochain président des USA mais il faudra encore attendre le vote des 538 grands électeurs le 19 décembre pour connaître la véritable issue de la course présidentielle. Cette nouvelle étape pourrait encore réserver des surprises de taille. En effet, le DailyNews a fait sensation jeudi en dévoilant qu'au moins six grands électeurs étaient prêts à enfreindre la tradition américaine de longue date et auraient l'intention de passer dans le camp d'Hillary Clinton, même s'ils sont censé donner leur voix à Donald Trump. Les grands électeurs sont en effet obligés de voter pour le candidat qui a reçu le plus de voix des citoyens dans leur Etat. Ils se réunissent traditionnellement dans la capitale de leur Etat 41 jours après le vote national pour élire le président et le vice-président. Selon les dernières informations, le républicain Donald Trump récoltera 306 voix de grands électeurs et sa rivale démocrate Hillary Clinton 232. Les six " déserteurs " en question ne changeront donc pas la donne. Néanmoins, on ne peut pas exclure que d'ici le 19 décembre d'autres volontaires ne voudront pas mettre des bâtons dans les roues à Trump. Ainsi, six grands électeurs ont annoncé qu'ils avaient l'intention de changer d'avis au profit de Clinton. " Les pères fondateurs ont créé un collège électoral à titre de dernière ligne de défense, et je pense que nous devons tout faire pour garantir que nous avons un candidat raisonnable du parti républicain qui partage nos valeurs américaines ", estime le grand électeur Michael Baca. Un autre, Bret Chiafalo, a reconnu aux journalistes qu'avec Michael Baca il cherchait à persuader d'autres républicains de voter contre Trump. Le journal USA Today a annoncé à ses lecteurs que les grands électeurs subissaient de fortes pressions de la part des soutiens de Clinton partout aux USA. Ils ont été submergés par des milliers de courriels, de lettres et d'appels téléphoniques pour demander de changer de position lors du vote et de soutenir Clinton ". Sachant que le journal qualifie ces requêtes de " fantaisies politiques " et souligne que les grands électeurs font partie des "membres les plus loyaux du parti républicain". Les journalistes ont demandé un commentaire à l'un des huit grands électeurs du Kentucky, Jim Skaggs, qui a déclaré: " J'ai la ferme intention de voter pour Donald Trump. Je ne pense pas qu'il s'agit de la loi. J'estime que c'est mon devoir ". L'enquête sur la fondation Clinton sera poursuivie par le nouveau procureur général Le ministère américain de la Justice et le FBI pourraient poursuivre l'enquête sur l'obtention illégale d'argent étranger par la fondation Clinton. Si le républicain conservateur Jeff Sessions était nommé procureur général, l'affaire pénale contre Hillary Clinton serait menée à son terme, a déclaré une source du parti républicain. Le président élu Donald Trump a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de relancer l'action pénale contre Clinton, sans pour autant préciser laquelle. Deux enquêtes ont été ouvertes contre l'ex-secrétaire d'Etat: une sur l'usage de son adresse électronique privée pour sa correspondance de service et l'autre sur l'activité de la fondation Clinton soupçonnée de détournement de fonds et de réception d'argent étranger. La première affaire a été close par le FBI, mais la seconde est sous contrôle particulier. Une source a expliqué que l'aile conservatrice du parti républicain comptait maintenir la pression sur Hillary Clinton par l'affaire sur sa fondation. Cela concerne également le FBI, qui se trouve en sévère conflit avec les démocrates. Plus tôt la fondation Clinton avait reconnu avoir obtenu 1 million de dollars du Qatar sans en informer les autorités compétentes. Le politologue Edouard Lozanski, président de l'Université américaine de Moscou, a confirmé l'information de la source. "Les républicains conservateurs estiment que la famille Clinton a violé la loi à plusieurs reprises et doit enfin répondre de ses actes. Une telle occasion pourrait ne plus se représenter à l'avenir. Toutefois, Donald Trump ne s'est pas clairement exprimé sur l'affaire. Sa déclaration était assez évasive", dit-il. Et d'ajouter: "Cela dépendra de celui qui sera nommé au poste de procureur général, car c'est ce dernier qui supervise l'activité du FBI. S'il s'agissait de Jeff Sessions, alors les Clinton seraient menacés. Je pense que Sessions sera justement nommé: c'est un sénateur républicain en exercice et il sera soutenu par les membres de son parti".