La route vers l'investiture pour la présidentielle américaine leur est désormais grande ouverte: Donald Trump et Hillary Clinton ont largement dominé leurs rivaux lors des primaires américaines du "Super mardi". La démocrate Hillary Clinton a remport é sept Etats et l'archipel des Samoa. Quant au républicain Donald Trump, s'est aussi imposé dans sept des douze Etats appelés à voter, selon les estimations des médias américains. Dans le détail, Hillary Clinton s'est imposée en Géorgie, en Virginie, dans le Tennessee, le Massachusetts, en Alabama, dans l'Arkansas, au Texas et dans l'archipel des Samoa. Dans le camp démocrate toujours, Bernie Sanders l'a emporté dans le Vermont, l'Etat dont il est sénateur, ainsi que dans l'Oklahoma, le Colorado et le Minnesota. Chez les républicains, selon les estimations des médias américains, Donald Trump a raflé la victoire en Géorgie, en Virginie, dans l'Alabama, l'Arkansas, le Tennessee, le Massachusetts et le Vermont. L'ultra-conservateur Ted Cruz s'est en revanche imposé en Oklahoma et surtout au Texas, un Etat très convoité dont il est sénateur et qui lui rapporte 155 délégués. Quant au jeune sénateur républicain de Floride Marco Rubio, il a remporté sa première victoire dans le Minnesota. "QUEL SUPER TUESDAY!" Après son triomphe ce week-end en Caroline du Sud, Clinton partait grande favorite dans les Etats du Sud où la population noire qui lui est très favorable est importante. Elle s'y impose, selon des résultats partiels, avec une marge de 30 à 40 points. "Quel Super Tuesday!", s'est exclamée Hillary Clinton, la voix cassée par la succession de meetings. L'ex-secré- taire d'Etat est à Palm Beach, en Floride, où elle poursuit sa campagne et où elle s'en est une nouvelle fois pris au slogan de Trump, "Make America Great Again" (Restituer sa grandeur à l'Amérique) pendant que ses partisans en liesse scandaient "U.S.A., U.S.A." "Essayer de diviser l'Amérique entre 'eux' et 'nous' est une faute et nous n'allons pas permettre cela", a promis Hillary Clinton. Elle a fustigé les discours d'une "bassesse sans précédent" des candidats républicains. "UNE SOIREE FANTASTIQUE" Côté républicain, la course est un peu plus serrée. Les résultats partiels confirment la capacité de Donald Trump, magnat de l'immobilier new-yorkais, à séduire des électeurs très différents. "Merci Géorgie !", "Merci Massachusetts!" "Merci Tennessee!", "Merci Alabama !", "Merci Virginie!": le milliardaire de 69 ans s'est réjoui, sur Twitter, d'une impressionnante série de victoires. "Ce fut une soirée fantastique", a-t-il déclaré depuis Palm Beach, en Floride, se présentant comme le seul capable de "rassembler" le parti. Il a donné rendez-vous aux électeurs de cet Etat où aura lieu la prochaine primaire, le 15 mars. CRUZ, L'ULTIME REMPART Le sénateur Ted Cruz se pose toutefois en ultime rempart pour briser l'élan de Donald Trump. Il a appelé les autres candidats du "Grand old party" à jeter l'éponge. "Ce soir cette campagne entre dans une nouvelle phase", a-t-il annoncé, évoquant le resserrement des candidats républicains qui ne sont plus que cinq en lice, contre 17 au départ. "Tant que le (parti) reste divisé, la route de Donald Trump vers la nomination reste plus que probable. Et ce serait une catastrophe pour les républicains, les conservateurs et pour la nation". JOURNEE CRUCIALE Au terme du scrutin, Donald Trump et Hillary Clinton pourraient obtenir une impulsion décisive en vue de la nomination pour la présidentielle de novembre. Dans le camp républicain, très divisé, les attaques et insultes ont continué à fuser après l'ouverture des bureaux de vote. Le milliardaire Donald Trump, désormais grand favori, est la cible d'attaques tous azimuts auxquelles il répond du tac au tac, pour le plus grand plaisir des larges foules qui viennent l'applaudir. FAUX BRONZAGE En trois jours, il s'est vu reprocher d'avoir refusé de condamner le Ku Klux Klan, d'avoir retweeté une citation de Benito Mussolini, de forcer sur le faux bronzage ou d'être lié à la mafia du bâtiment. Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l'emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire. Toutefois avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%). ATTAQUES TOUS AZIMUTS Le milliardaire Donald Trump, désormais grand favori, est la cible d'attaques tous azimuts auxquelles il répond du tac au tac, pour le plus grand plaisir des larges foules qui viennent l'applaudir. En trois jours, il s'est vu reprocher d'avoir refusé de condamner le Ku Klux Klan, d'avoir retweet é une citation de Benito Mussolini, de forcer sur le faux bronzage ou d'être lié à la mafia du bâtiment. "Donald Trump représente une grave menace pour l'avenir de notre parti et de notre pays", a lancé son principal rival, le jeune sénateur de Floride Marco Rubio dans une lettre ouverte aux électeurs républicains. "UN EXCELLENT LEADER" "Ce n'est pas évident d'être passionné pour quelqu'un qui est dans la sphère publique depuis si longtemps, mais je pense qu'Hillary Clinton fera un excellent leader pour notre pays", commentait Rusty, venu voter à Alexandria, en Virginie. Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l'emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire. Toutefois avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%). "TAILLES DES OREILLES" Certains conservateurs affirment publiquement qu'ils ne voteront pas Donald Trump à la présidentielle s'il portait les couleurs de leur parti. Le rival républicain malheureux de Barack Obama à la présidentielle de 2008, John McCain, et figure du parti républicain, a jugé "inquiétant" le niveau du débat dans son camp. Il a appelé de ses voeux une campagne présidentielle "qui ne se concentre pas sur la taille des oreilles des gens" ou "leurs problèmes de sudation". Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, a lancé une vive mise en garde à l'homme d'affaires: "Celui qui veut être le candidat du parti républicain (...) doit rejeter tout groupe ou idéologie fondé sur l'intolérance".