Les contrats d'adhésion et de partenariat représentant un total de 80 projets touristiques (hôtel dont une marina) signés entre le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et des investisseurs nationaux, représentent des projets de moyenne et de petite taille répartis à travers le territoire national. Selon Chérif Rahmani, ministre du secteur, ces réalisations vont apporter " de la richesse, de la valeur ajoutée, de l'emploi, la prestation aux touristes potentiels ".M. Rahmani, qui intervenait samedi au JT de 19 heures de Canal Algérie, a évoqué la mise en place d'un plan de qualité. " Nous sommes en train de signer des engagements avec des hôteliers et des restaurateurs d'un certain niveau ". Au regard du sous- investissement existant en matière d'infrastructures, " là nous avons effectivement cherché très loin pour pouvoir mobiliser ceux qui ont des moyens et qui ont des terrains disponibles et qui veulent investir effectivement dans le métier de l'activité touristique ", dit-il. Ces hôtels, complexes et la marina sont répartis sur l'ensemble du territoire national (30 à l'Ouest - le même chiffre à l'Est, un peu plus dans le Centre et une dizaine dans le Sud). C'est d'après M. Rahmani, une bonne répartition du touriste qui dénote qu'il y a une sorte de frémissement national soutenu par l'investissement privé national. Il considère que le privé national versé dans le secteur du tourisme, doit non seulement donner l'exemple pour ceux qui vont venir, mais également pour le tourisme international. Parlant de la frilosité et du doute de certains investisseurs, le ministre pense que c'est à l'Etat de produire " la stratégie et la démarche, d'assurer la facilitation et l'accompagnement et de créer ce climat de confiance en instaurant une liaison durable avec nos partenaires ". Il explique en quoi consistent la signature de 82 contrats sur des projets réels qui vont démarrer en 2008. " Ces contrats engagent l'investisseur à réaliser dans les délais, à respecter l'environnement et surtout à réaliser une infrastructure de qualité, une bonne qualité architecturale, urbanistique et également paysagère pour s'intégrer dans l'environnement urbain, en plus de la mobilisation des moyens financiers nécessaires pour permettre la réalisation dans les délais " ; il ajoute que le rôle de l'Etat en tant que partenaire interviendra à travers les directions locales qui apporteront à l'investisseur la facilitation pour " réduire cette course d'obstacle gênante ". Le ministre préconise de sortir avec un guichet unique. " Ce guichet accompagnera l'investisseur afin de le soutenir, réduire les délais et donner une autorisation globalement unique pour le projet. Cela va dans le sens de la création de ce climat de confiance ". Evoquant la tenue, courant le mois prochain, des assises nationales du tourisme, M. Rahmani dit : " Nous ne sommes pas un pays touristique, nous sommes un pays en construction touristique. Nous avons établi une stratégie touristique. Il nous fallait établir ou engager un débat avec les différents investisseurs, et si nous portons la stratégie, nous la produisons, il faut absolument qu'elle soit partagée pour que les gens adhèrent ". Il note dans ce cadre que les hôteliers, les restaurateurs, les agences de voyage, les grands guides et tous les acteurs qui font le tourisme, ont été touchés dans le but d'expliquer cette stratégie et ces points négatifs. " Le 10 février nous allons arriver au point final à savoir, ramasser l'ensemble des réflexions, des suggestions et des propositions, et nous allons ensemble, avec les acteurs du tourisme fabriquer cette stratégie qui va être la leur, car ce n'est pas le gouvernement qui fait le tourisme, il apporte la stratégie selon la directive du président de la République, c'est le tourisme qui créé le climat et c'est surtout l'investisseur qui apporte la prestation de service. Il faut donc absolument que nous ayons son adhésion ". le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme pense que la confiance est un lien indispensable auquel il faudrait aujourd'hui donner un caractère de durabilité dans les relations avec l'investisseur mais également avec l'Algérien de manière générale. Les 82 projets objet de ces contrats d'adhésion de partenariat entre le ministère de l'Aménagement du territoire de l'Environnement et du Tourisme, répartis à travers le territoire national en pôles d'excellence sont d'un coût global prévisionnel de 20 milliards de dinars, soit un chiffre d'affaires de 3,50 milliards de dinars et généreront 8 000 postes de travail.