La direction locale de l'Industrie et des Mines a fait savoir à l'APS que les travaux de réalisation d'une usine de montage de véhicules de la marque allemande Volkswagen seront prochainement lancés dans la zone industrielle de Sidi Khetab (wilaya de Relizane). En effet, une assiette foncière de 150 hectares a été dégagée dans ce site, situé à 20 km au nord du chef-lieu de wilaya, pour abriter ce projet, le premier du genre pour cette marque à l'échelle nationale et africaine. Un protocole d'accord sera signé dans les prochains jours entre le groupe allemand Volkswagen et le groupe algérien Sovac pour la mise sur pied de ce projet qui nécessite un investissement dépassant les 20 milliards de DA, a-t-on ajouté de même source. L'usine devra assurer une production annuelle de 100.000 véhicules de tourisme et utilitaires à l'exemple de Seat et Skoda. Quelque 1.400 postes de travail seront créés, dès la mise en service de l'usine, au profit de la main d'œuvre locale et des wilayas limitrophes.L'usine de Volkswagen est le troisième grand projet dont a bénéficié la wilaya de Relizane après le méga-complexe de textile, en cours de réalisation dans le cadre d'un partenariat algéro-turc, et du projet de cimenterie dans la région d'El Kelaâ dans la commune de Yellel, rappelle-t-on. Rappelons qu'une rencontre d'une délégation du constructeur Allemand Volkswagen a eu lieu les mois derniers à Alger avec son homologue algérien du groupe Sovac et qu'elle est de nature à ouvrir la voie à l'implantation du géant allemand de l'automobile en Algérie aux mêmes conditions que les autres firmes étrangères implantées dans le pays. Au terme de cette rencontre, M. Abdesselem Bouchoureb a qualifié le groupe allemand "d'important et actif" sur le marché algérien avec lequel le gouvernement est prêt à aller "aussi loin que possible". Les conditions à remplir à cet effet, précise-t-on au ministère, concernent à la fois l'obligation de procéder au montage en Algérie et de fabriquer localement un taux de pièces de rechanges qui devrait, à terme, atteindre 40% d'intégration des véhicules ainsi assemblés localement. De même que la firme allemande devrait s'engager à prendre des participations dans la société mixte à constituer à hauteur de 49% au maximum, contre une part majoritaire de 51 % de ses partenaires algériens qui serait détenue par les associés publics et/ou privés algériens. Ce sont les exigences de la partie algérienne qu'elle propose "à tous les constructeurs" intéressés ou engagés en Algérie en contrepartie des apports qu'elle consent, souligne la source proche du dossier. L'organisation et la réglementation de l'activité de l'industrie automobile serviront non seulement les intérêts des entreprises étrangères partenaires mais aussi l'intérêt de l'Algérie qui ambitionne de relancer l'industrie mécanique, ajoute-t-on au ministère de l'Industrie. Au terme des discussions entre la délégation de VW et Sovac au siège de son ministère, M. Bouchouareb a estimé que "Volkswagen a la volonté d'entrer dans un partenariat pour la fabrication de plusieurs types de véhicules comme Seat et d'autres marques". "Nous sommes ouverts à ce partenariat car nous ne pouvons pas imaginer une industrie mécanique sans un partenaire allemand qui est déjà présent en Algérie dans la fabrication des véhicules poids lourds", a-t-il souligné tout en souhaitant la concrétisation prochaine d'un accord entre les deux parties. "Les entreprises vont poursuivre les négociations. J'espère qu'elles aboutiront bientôt à un accord", a-t-il avancé. De son côté, Jan Utermark Directeur de commercialisation pour les pays de la communauté des Etats indépendants, du Moyen-Orient et d'Afrique a affirmé à la presse que le marché algérien était "très attractif" et "très important" pour Volkswagen. "Aujourd'hui, nous avons eu l'occasion de discuter avec le ministre et notre partenaire sur place (le groupe Sovac) d'un projet de fabrication locale", a-t-il ajouté. Selon les données qu'il a présentées, Volkswagen est représenté en Algérie par plus de 80 agents de différentes marques, employant près de 2.000 travailleurs.