Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a appelé dimanche à Guelma à hâter l'adoption d'une charte de déontologie pour l'activité religieuse au sein des médias en coordination avec les chaînes télévisées activant dans les deux secteurs public et privé. Le nombre actuel plutôt réduit de chaînes télévisées publiques et privées actives en Algérie facilitera l'adoption d'une telle charte en coordination avec l'autorité de régulation de l'audiovisuel, a estimé le ministre dans son allocution de clôture de cette rencontre d'une journée tenue à la maison de la culture Adbelmadjid Chafei. M. Aïssa a invité les responsables des médias notamment télévisées à éviter la création de "stars télévisées" du discours religieux qui demanderaient des salaires astronomiques et se placent comme "tuteurs de la religion des algériens". Il a également évoqué les projets de son département dont la création d'un Centre des études et recherches islamiques composé de plusieurs laboratoires dont un dédié au discours religieux ainsi qu'un "groupe de réflexion sur le religieux en Algérie" dont le premier noyau compte 5 chercheurs de l'université d'Oran. Initiée par le ministère des Affaires Religieuses et regroupant des universitaires, des journalistes et figures de l'audiovisuel, la rencontre a adopté une série de recommandations insistant notamment sur la formation continue des acteurs du discours religieux dans les médias. Les travaux du séminaire se sont déroulés en ateliers thématiques sur "l'information religieuse et la sécurité intellectuelle", "le renforcement de l'orientation religieuse", "la promotion des valeurs de modération et du juste milieu" et "charte de déontologie du discours religieux dans les médias".