Les chefs de la diplomatie des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) se sont réunis, hier à Rabat, avec la Troïka européenne, conduite par Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des Relations extérieures et de la politique européenne de voisinage. Cette rencontre, centrée sur le dialogue et le partenariat, est venue suite à une première réunion informelle tenue en novembre 2007, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Processus de Barcelone, indique la délégation de l'UE dans la capitale marocaine. Cependant, les ministres des cinq pays de l'UMA ont discuté avec leurs homologues représentant la Troïka (Portugal, Slovénie, France, selon l'ordre de la présidence tournante de l'UE) de plusieurs sujets, notamment "la relance du dialogue entre les deux ensembles", selon des sources diplomatiques maghrébines. Les pays de l'UMA sont représentés par le ministre algérien délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et les chefs de la diplomatie libyenne Abderrahmane Chelgham, marocaine Taïeb Fassi Fihri, mauritanienne Mohamed Salek Ould Mohamed Lemine et tunisienne Abdelwahab Abdallah. Quant à la délégation de la Troïka européenne, elle était conduite par Benita-Ferrero Waldner, vraisemblablement composée des ministres des Affaires étrangères portugais Luis Amado, slovène Dimitrij Rupel, et du secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, M. Jean-Pierre Jouyet. Cette rencontre a "pour objectif de définir un programme de travail commun afin de soutenir l'intégration régionale au Maghreb, notamment dans les domaines de la facilitation du commerce, de la libéralisation commerciale, de l'interconnexion des réseaux d'énergie", souligne un communiqué de la Commission européenne. Une source proche de la délégation algérienne a précisé qu'"il y aura bien sûr des discussions approfondies sur le processus de relance du dialogue euro-maghrébin, sur tous les thèmes, mais également sur les moyens de structurer et d'encadrer ce dialogue". En outre, les ministres des Affaires étrangères maghrébins s'étaient déjà rencontrés dimanche pour préparer cette rencontre. Ils ont, rappelle-t-on, rencontré lundi leurs homologues de la Méditerranée occidentale (forum des 5+5) où plusieurs dossiers ont été discutés, notamment l'intégration régionale, l'émigration, la sécurité ou le projet français d'une union des pays de la Méditerranée et l'élargissement à d'autres pays riverains. En marge de cette réunion, le chef de la diplomatie libyenne, M. Abderrahmane Chalgham, qui préside le groupe de l'Union du Maghreb arabe (UMA) à cette rencontre avec la troïka de l'UE, a annoncé que " les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et ceux de l'Union européenne ont beaucoup de possibilités de partenariat et de dialogue politique qu'ils doivent développer". M. Chalgham a, en outre, souligné que les pays de l'UMA veillent à "développer leurs relations politiques, économiques et commerciales avec l'UE, ainsi qu'un dialogue politique sur la lutte contre le terroriste". De son côté, le représentant de la Troïka européenne, le chef de la diplomatie slovène, a abondé dans le même sens en soulignant les larges perspectives de partenariat global entre les deux ensembles. Selon la Commission européenne, cette rencontre a pour objectif de définir un programme de travail commun afin de soutenir l'intégration régionale au Maghreb, notamment dans les domaines de la facilitation du commerce, de la libéralisation commerciale et de l'interconnexion des réseaux d'énergie. Pour rappel, cette réunion intervient au lendemain de la 6e réunion des pays de la Méditerranée occidentale dont les travaux avaient été centrés sur l'intégration régionale, l'émigration, la sécurité et d'autres thèmes relatifs au partenariat entre les membres du Forum.