La quasi-totalité des Bourses européennes ont fini dans le vert vendredi, aidées par la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, vu comme une confirmation de la bonne santé de l'économie américaine. "Les créations d'emplois en décembre ont été moins élevées qu'attendu mais cela a été compensé par des chiffres revus à la hausse pour novembre. De la même façon, la légère augmentation du taux de chômage a été compensée par des salaires qui progressent. Globalement donc, il n'y a pas de mauvaises surprises dans ce rapport", a résumé Alexandre Baradez, un analyste de IG France. Les Etats-Unis ont créé 156 000 emplois de plus qu'ils n'en ont détruits au cours du dernier mois de l'année 2016, alors que les analystes tablaient sur 175.000. Le taux de chômage a pour sa part enregistré une légère remontée, à 4,7% (+0,1 point), proche de son plus bas niveau depuis 2007. Le ministère a toutefois nettement revu en hausse le chiffre des créations d'emplois en novembre, désormais évalué à 204 000, contre une première estimation de 178 000. En zone euro, la confiance économique a progressé en décembre tandis que les ventes de détail sont reparties à la baisse en novembre. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,14% Paris a pris 0,19%, soit 9,20 points, à 4.909,84 points, dans un volume d'échanges limité de 2,7 milliards d'euros. Sanofi a reculé de 2,02% à 76,69 euros. Dassault Aviation a souffert (-1,83% à 1.092,85 euros). Rémy Cointreau a cédé 0,75% à 80,21 euros. Areva a engrangé pour sa part 4,78% à 4,82 euros après avoir réalisé la cession à l'espagnol Gamesa de sa participation dans leur coentreprise Adwen, à la suite de leur accord en juin. Londres a terminé en légère hausse de 0,20%, soit 14,74 points, atteignant un nouveau sommet historique en clôture, à 7.210,05 points, pour la septième séance consécutive. Lloyds Banking Group a pris 1,93% à 65,90 pence et HSBC 1,13% à 669,00 pence. En revanche, les spécialistes de l'or ont reculé, sur fond de baisse des prix du métal précieux. Fresnillo a perdu 3,51%, à 1.349,00 pence, et Randgold 2,83%, à 6.515,00 pence. D'autres valeurs minières ont souffert, comme Rio Tinto (-0,50% à 3.095,00 pence) et Anglo American (-0,87% à 1.135,00 pence). La plupart des valeurs du secteur de la distribution ont progressé: Marks and Spencer a pris 0,88%, à 333,70 pence, et Tesco 0,23%, à 199,50 pence. Le groupe d'habillement Next s'est timidement relancé (+0,24% à 4.099,00 pence). A Francfort, le Dax a progressé de 0,12%, à 11.599,01 points, et le MDax a cédé 0,12%, à 22.255,27 points. SAP a grimpé de 1,17% à 83,66 euros, talonné par Deutsche Bank (+1,13% à 18,32 euros) et Continental (+1,10% à 188,30 euros). Deutsche Telekom a en revanche perdu 0,36% à 16,55 euros. Deutsche Börse a cédé 1,24% à 75,44 euros. Tout en bas de l'indice figuraient RWE et Lufthansa avec des replis de 1,54% à 11,80 euros et de 3,13% à 12,40 euros respectivement. Milan a terminé en légère hausse au cours d'un jour férié en Italie, prenant 0,23% à 19.687 points. FCA (Fiat Chrysler Automobiles) s'est particulièrement bien comporté avec une hausse de près de 7% à 9,9 euros, après que Goldman Sachs eût rendu un avis positif sur les perspectives en 2017 du constructeur automobile. La nouvelle banque Banco BPM a encore connu une très bonne séance, gagnant 2,7675% à 2,9 euros. En queue de peloton, Stefanel a perdu 2,76% à 0,134 euro, Saipem a cédé 1,88% à 0,54 euro et STMicroelectronics 1,83% à 10,21 euros. Madrid a grappillé 0,29% à 9.515,90 points, au terme d'une séance calme en raison du jour férié de l'Epiphanie. Les plus fortes hausses ont été enregistrées par Banco Popular (+1,61% à 1,01 euro), la société immobilière Merlin (+1,45% à 10,51 euros), le groupe agroalimentaire Viscofan (+1,30% à 49,49 euros) et le spécialiste d'ingénierie pétrolière Tecnicas Reunidas (+1,10% à 38,91 euros). Parmi les plus fortes baisses on relevait Arcelor Mittal (-1,29% à 7,26 euros), l'opérateur électrique Red Electrica (-0,84% à 17,20 euros) et le groupe aéronautique IAG (Iberia, British Airways, (-0,75% à 5,44 euros). Banco Santander, première banque du pays, a gagné 0,56% à 5,18 euros. Telefonica a pris 0,57% à 9,20 euros et Inditex (Zara) 0,72% à 31,68 euros. Bruxelles a gagné 0,19% à 3.665,50 points. La Bourse a été tirée vers le haut par l'assureur Ageas (+1,41% à 38,50 euros). Huit valeurs étaient dans le rouge, parmi lesquelles le numéro un mondial de la bière, le belgo-brésilien AB InBev (-0,54% à 100,50 euros). Amsterdam a fini quasi à l'équilibre (+0,01%) à 487,00 points. Les hausses les plus importantes ont été celles du groupe chimique et pharmaceutique DSM (+2,73% à 58,79 euros) et du groupe de technologies Galapagos (+0,86% à 65,56 euros). Les plus fortes baisses ont été subies par le sidérurgiste Arcelor Mittal (-1,10% à 7,26 euros) et le groupe Aalberts Industries (-0,81% à 30,79 euros). Lisbonne a reculé de 0,39% à 4.702,97 points, sous l'effet de la baisse du groupe de télécommunication NOS. Poids lourd de la cote, NOS a perdu 2,03% à 5,40 euros, après avoir déjà baissé de 2,23% la veille. Parmi les perdants figuraient également l'électricien EDP (-1,96% à 2,80 euros), sa filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis (-1,23% à 5,93 euros) et la banque BCP (-1,20% à 1,06 euro). A l'inverse, le distributeur Jeronimo Martins a progressé de 1,35% à 15,81 euros. L'emploi porte Wall Street à des records La Bourse de New York a fini en hausse de quelque 0,4% vendredi, enchaînant les records et poursuivant sur son élan haussier à l'oeuvre depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre. Après avoir frôlé en séance les 20.000 points, à un nouveau pic historique de 19.999,63, l'indice Dow Jones a finalement gagné 64,51 points, soit 0,32%, à 19.963,80, un nouveau record de clôture. Le S&P-500, plus large, a pris 7,98 points, soit 0,35%, à 2.276,98, autre record de clôture après un pic historique en séance de 2.282,10. Le Nasdaq Composite n'a pas été en reste avec une hausse de 33,12 points (+0,6%) à 5.521,06 et un pic en séance de 5.536,52, deux autres records. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a pris 1%, le S&P 500 1,7% et le Nasdaq 2,6%, les trois indices repartant à la hausse après leur recul hebdomadaire accusé au cours de la dernière semaine de 2016. Depuis l'annonce de la victoire de Donald Trump aux élections du 8 novembre, le Dow Jones est en hausse de 9%, ce qui lui a notamment permis de terminer l'année 2016 sur un gain de 13,4% après -2,2% en 2015. Après avoir redouté une victoire de Donald Trump avant le scrutin, les investisseurs font désormais le pari que les programme économique de l'homme d'affaires, avec son mélange de relance budgétaire, de baisses d'impôts et de dérégulation, sera favorable aux affaires et, partant, au marché actions. La vive hausse de Wall Street observée ces deux derniers mois incite cependant certains intervenants à se montrer prudents, ces derniers disant qu'il vaudrait peut-être mieux attendre maintenant l'entrée en fonctions, programmée le 20 janvier, de Donald Trump. Ce vendredi, la cote a aussi soutenue par le titre Apple, la première capitalisation mondiale ayant gagné 1,11% après que les autorités de la concurrence canadiennes, mettant ainsi fin à deux années d'enquête, ont dit ne pas avoir réuni suffisamment de preuves pour dire que le géant électronique s'était livré à des pratiques anti-concurrentielles. Valorisations élevées A la suite de ses gains accumulés ces dernières semaines, le S&P se traite à environ 17 fois les bénéfices estimés de ces composants, un niveau sensiblement plus élevé que la moyenne de 14 fois observée sur ces 10 dernières années, selon des données Thomson Reuters. En raison de la valorisation très élevée de l'indice de référence des gérants de fonds, les résultats du quatrième trimestre des entreprises américaines, attendus dans quelques semaines, seront suivis avec encore plus d'attention que d'habitude. Les analystes financiers anticipent en moyenne une hausse de 6,1% des bénéfices des trois derniers mois de l'année par rapport au quatrième trimestre 2015, quand la déprime des cours du pétrole faisait souffrir les comptes des entreprises énergétiques, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. Le compartiment technologique, dopé par Apple mais aussi par eBay (+3,47%) a enregistré la meilleure performance sectorielle du jour avec un gain de 0,96%. Contre la tendance, le titre Regeneron Pharmaceuticals a perdu 5,84%, accusant la plus forte baisse de l'indice S&P 500 après qu'une juge fédérale a prononcé jeudi une interdiction des ventes de l'anti-cholestérol Praluent commercialisé en partenariat avec le français Sanofi. La juge Sue Robinson, du tribunal fédéral du Delaware a ainsi répondu ainsi à la demande du laboratoire Amgen qui accuse les deux groupes de violation de brevets. L'action Amgen a fini sur une hausse de 2,48%.