Doublé buteur et élu "homme du match" à l'issue du match nul contre le Zimbabwe dimanche (2-2) en ouverture du Groupe B de la CAN 2017, Riyad Mahrez s'est exprimé à propos de la suite du parcours des Verts. L'Algérie, entrée de manière poussive dans la compétition, contrairement à son double-buteur, sera sous pression jeudi face à la Tunisie. "C'est vrai que ça commence bien (d'un point de vue personnel), admet-il, dans une interview accordée à RMC. Mais le plus important, c'est l'équipe. Il faut qu'on se concentre sur les deux prochains matchs. On n'a pas d'objectif personnel. On va d'abord essayer de passer la phase de poules. Après, on verra. Ce sera des matchs à élimination directe." Pour le second match des Verts, c'est la Tunisie, que les Algériens devront battre pour espérer se qualifier pour les quarts de finale. "C'est un derby. ça va être un match difficile. Ils ont un peu les mêmes caractéristiques que nous. Que le meilleur gagne. C'est un peu comme une finale, déjà. On est un peu en difficulté, donc on verra", a déclaré l'Algérien à propos de ce derby maghrébin. A propos des supporters algériens, peu présents à Franceville, il dira: "C'est dommage. Je ne sais pas pourquoi. D'habitude, ils sont toujours là. Peut-être qu'il y a eu des problèmes d'avion. Mais, même s'ils ne sont pas là, on sait qu'ils nous supportent et qu'ils sont tous derrière nous, les 40 millions d'Algériens. En Algérie, en France, partout dans le monde… Il n'y a pas de soucis par rapport à ça." Pour le Ballon d'Or Africain 2016, il n'y a aucun favori pour cette CAN 2017. Même pas l'Algérie. "Je ne sais pas si on est favori. En Afrique, toutes les équipes sont difficiles à jouer. Il n'y a pas de favori. On verra à la fin", conclut-il. Bensebaini : "Rien n'est perdu" Le défenseur central de l'équipe nationale de football d'Algérie Ramy Bensebaini a relevé la nécessité de réagir face à la Tunisie et le Sénégal pour pouvoir arracher la qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2017 au Gabon (14 janvier-5 février). "Nous avons mal entamé le tournoi avec ce match nul face au Zimbabwe (2-2), mais rien n'est perdu. Il nous reste deux matchs qu'il faudra gagner pour pouvoir nous qualifier ", a indiqué le jeune défenseur des Verts. Pour sa première titularisation, le joueur formé au Paradou AC (Ligue 2/Algérie) âgé de 21 ans a forcé l'admiration où il a été associé à Aissa Mandi dans l'axe central. Il constituait l'une des rares satisfactions du match avec le portier Rais M'bolhi et Riyad Mahrez. " On savait que le Zimbabwe est une équipe qui joue bien au ballon. Notre tort, est d'avoir mal entamé la partie, nous avons laissé l'adversaire jouer, chose qui nous a coûté cher. En seconde période, nous avons eu une bonne réaction ", a-t-il ajouté. Pour le joueur du Stade de rennes (Ligue 1/France), l'essentiel était d'éviter la défaite au début de la compétition. " Le plus important est d'avoir évité la défaite, nous avons joué avec une nouvelle défense et je suis persuadé qu'on sera beaucoup plus performants lors des deux prochains matchs ", a souligné Bensebaini. Concernant ses grands débuts dans le onze titulaire, le natif de Constantine s'est dit " satisfait" de sa première apparition. " Je me suis bien senti sur le terrain en donnant le meilleur de moi-même. Ce n'est que le premier match pour moi, au fil du temps je vais cumuler plus d'expérience et de confiance ", a-t-il conclu. Dans l'autre match du groupe B, le Sénégal s'est imposé face à la Tunisie (2-0), un résultat qui permet aux " Lions de la Teranga" d'occuper la tête du classement. La 2e journée se jouera jeudi avec au programme : Algérie-Tunisie (17h00) et Sénégal-Zimbabwe (20h00). Le RD Congo a surpris le Maroc Le RD Congo a débuté la compétition par une victoire (1-0) contre le Maroc, lundi à Oyem. C'est Junior Kabananga (55e) qui a marqué contre l'équipe du sélectionneur français Hervé Renard, vainqueur de la CAN 2015 avec la Côte d'Ivoire. En ne sachant pas profiter de ses temps-forts, le Maroc a chuté d'entrée face à une sélection de RDC qui a su faire preuve de réalisme pour son entrée dans la CAN 2017, lundi. Si Hervé Renard maitrise les rouages du football africain et de sa compétition continentale reine avec déjà deux sacres au compteur (2012 et 2015), sa sélection marocaine est arrivée au Gabon avec une expérience moins palpable, malgré une campagne de qualification conclue aisément. Et ce manque de caractère a semblé apparent lors de cette première rencontre du groupe C, perdue (0-1) face à des Congolais loin d'être dominateurs. A l'image des Tunisiens battus (0-2) par le Sénégal la veille, les Lions de l'Atlas repartent bredouilles de leur 1e journée alors qu'ils ont largement dominés la RDC au nombre de tirs (16 contre 5). Pourtant, les Marocains ont procédé parfaitement en étouffant leurs adversaires pendant la première demi-heure portés par un virevoltant M'Bark Boussoufa. D'entrée de jeu, le natif d'Amsterdam, qui participe à sa troisième Can (après 2008 et 2012), a d'ailleurs trouvé la barre sur une frappe enroulée qui a laissé pantois le gardien congolais Ley Matampi. En vrai leader technique, Boussoufa, 32 ans, a continué à prendre les choses en mains pour organiser le jeu face à des Léopards, quelque peu désorganisés jusqu'à la première frappe signée Chancel Mbemba (28e). Le Maroc déjà au pied du mur Finalement, les Congolais n'auront pas été si souvent inquiétés pendant cette première période. Plus agressifs, au retour des vestiaires, ils se sont même surpris à ouvrir le score sur une action un brin confuse. Mubele, le latéral gauche congolais adressait un centre tendu qui heurtait le premier poteau de Munir Mohamedi. Le gardien de Numancia ne pouvait pas maitriser le ballon qui fuyait dans son dos. Au point de penalty, Junior Kabananga n'avait plus qu'à devancer Boussoufa, redescendu défendre, pour reprendre le ballon de volée (55e) et surprendre d'une demi-volée le gardien à peine revenu sur ses appuis. Dès lors, forts de leur but d'avance, les joueurs du sélectionneur Florent Ibenge allaient tout faire pour casser le rythme de la rencontre en multipliant les fautes. Entré en jeu à la 65e minute, Joyce Lomalisa allait se faire expulser un quart d'heure suite à deux cartons jaunes pour deux interventions musclées. Côté marocain, Youssef El-Arabi aura effectué une entrée en jeu particulièrement percutante mais maladroite. L'ancien Caennais s'est même créé deux des plus belles occasions de son équipe. Mais il s'est d'abord gêné avec Bouhaddouz (85e) avant de buter sur l'arrêt réflexe de l'impérial Ley Matampi (87e). Avec cette défaite d'entrée, le Maroc est condamné à la victoire vendredi face au Togo de Claude Le Roy présenté, à l'amorce de cette CAN, comme l'équipe la plus faible dans ce groupe de la mort. Faux départ pour la Côte d'Ivoire face au Togo La Côte d'Ivoire et le Togo se sont séparées sur un score vierge (0-0) pour leur entrée dans la compétition, lundi au Stade d'Oyem. Il s'agit du premier match sans but dans le tournoi. Le tenant du titre a déçu pour son entrée en lice. Opposée au Togo d'Emmanuel Adebayor, la Côte d'Ivoire a offert un triste spectacle (0-0) pour son premier match dans la Coupe d'Afrique des nations 2017, lundi à Oyem. Favorite de ce groupe C où figurent également le Maroc et la RD Congo, la nouvelle génération des Eléphants a encore tout à prouver. Exit les Didier Drogba, Yaya Touré et autres Copa Barry, place à Wilfried Zaha, Franck Kessié et Eric Bailly. Avec un très bel effectif malgré tout, la nouvelle génération de Côte d'Ivoire a la lourde responsabilité de faire aussi bien que l'ancienne, qui a remporté l'édition 2015. Dans une première période fermée à double tour, les Eléphants ont buté sur des Togolais bien en place et soucieux de ne pas laisser d'espaces à Wilfried Zaha et Salomon Kalou dans leur dos. Seul Jonathan Kodjia a eu l'opportunité de se mettre en avant après 10 minutes, mais l'ancien angevin a loupé son face à face avec Kossi Agassa. Matthieu Dossevi lui a répondu ensuite sur une action similaire, et c'est Sylvain Gbohouo qui s'est imposé d'une sortie autoritaire (30e). Wilfried Zaha bien seul devant Presque rien d'autre à se mettre sous la dent jusqu'à la seconde période, aussi peu rythmée que la première. Wilfried Zaha a bien tenté de réveiller des Eléphants endormis, et de trouver l'ouverture de loin (58e) ou sur une percée pleine de vitesse (68e). Il a été le seul. Les corners se sont succédé sur la cage togolaise sans jamais inquiéter les Eperviers. Ni l'entrée de Wilfried Bony, ni celle de Max-Alain Gradel n'ont permis d'apporter d'allant supplémentaire, bien que Serge Aurier ait eu la balle de match sans parvenir à cadrer sa tête (88e). Un nul logique entre des Ivoiriens un peu tendres et le Togo d'un Emmanuel Adebayor vieillissant, le premier de la compétition jusqu'à maintenant, et un faux départ pour deux sélections qui vont devoir batailler pour se sortir d'un groupe C relevé.