La deuxième session du Dialogue stratégique algéro-français sur les questions politiques et sécuritaires s'est tenue mercredi à Paris, sous la coprésidence du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes, Abdelkader Messahel. M. Messahel, à la tête d'une importante délégation, a eu, mercredi après-midi, des entretiens avec le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean Marc Ayrault. La première session de cette réunion de consultation entre les deux pays, rappelle-t-on, co-présidée par Abdelkader Messahel et l'ex-coordonnateur national du renseignement auprès de la présidence de la République française, Didier Le Bret, s'est déroulée le 30 mai dernier à Alger. Ce dialogue entre l'Algérie et la France s'inscrit dans le cadre des consultations bilatérales de haut niveau instituées entre l'Algérie et la France. Au cours des travaux de mercredi, qui se sont déroulés à huis-clos, les deux délégations ont procédé à "un échange de vues sur les expériences dans le domaine de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme dans les deux pays", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Elles ont, également, abordé, au cours de cette session, les questions sécuritaires régionales et internationales d'intérêt commun, notamment celles liées aux développements de la situation en Libye, au Mali, en Syrie et au Sahel. La délégation algérienne comprend des représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice, de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication. Du côté français, aucune information n'a filtré sur cette rencontre ni sur l'ordre du jour. La délégation française était présidée par le Coordonnateur national du renseignement, Yann Jounot, nommé à ce poste en août dernier. Au cours de la première session du dialogue, les membres des deux délégations avaient examiné des questions liées à la stabilité de la région, notamment la situation en Libye, en Tunisie, au Sahel et au Sahara occidental. La lutte contre le terrorisme et le renforcement de la coopération dans ce domaine à travers notamment l'échange d'expériences avaient été également abordés.