Les certitudes et les perspectives de l'économie nationale confirmées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans l'interview qu'il a accordé à Oxford Business Group prouvent une fois de plus que le paysage économique et social du pays est en train de changer et que les mesures engagées depuis la mi-mai 2014, date de la dégringolade des prix du baril de pétrole sur le marché mondial vont dans le sens de faire avec efficacité et résultat aux retombées de cette crise. Ace propos, le chef de l'Etat a affirmé que " les mesures que nous avons prise au cours de ces dernières années nous ont placés dans une position sûre, en dépit de la faiblesse du prix du pétrole qui persiste depuis mi-mai 2014 ". Cette affirmation du président Bouteflika signifie que l'étape actuelle sera décisive, car elle devra permettre au pays d'avoir la capacité de faire face, dans les meilleures conditions possibles, aux exigences de cette conjoncture à la fois national et international qui sera par des mutations profondes aux plans politique, économique, social, culturel, scientifique et technologique notamment. Dans ce contexte les décisions, les mesures et les orientations prises par le gouvernement sous la dictée du chef de l'Etat relatives à la conjoncture actuelle s'inscrivent dans la continuité des options et choix fondamentaux du programme présidentiel et l'élargissement des acquis, ils prennent appui sur une analyse rigoureuse et une évaluation objective des actions de développement jusqu'ici réalisées et qui seront réactualisées en fonction des nouveaux besoins économique et social. Cette démarche qui est la preuve d'une maturité et d'une force politico-économique, vise à permettre d'apporter les aménagements et les améliorations nécessaires que s'est fixés l'Etat. Dans cet esprit, le Président Abdelaziz Bouteflika a relevé dans l'interview accordée à Oxford Business Group que " l'Algérie figure parmi les rares pays producteurs d'hydrocarbures qui continuent de créer de l'emploi ". Il a relevé que la croissance économique avait atteint 3,9 % en 2015, le nombre d'investissements enregistrés au cours des trois derni ères années représentait 70 % du total des investissements depuis 2002, et quelque 24.386 projets avaient été lancés entre 2013 et 2016. Le Président a néanmoins noté que les matières premières ne pouvaient plus être la base de développement socio-économique de l'Algérie, et que même si les prix du pétrole augmenteraient à l'avenir, " ils ne couvriront pas tous les besoins économiques du pays ", d'où l'importance de " réagir et utiliser les stratégies nécessaires pour assurer un avenir meilleur ". Pour faire face à cette éventualité, l'Algérie a adopté des stratégies budgétaires pour sa croissance économique à court et moyen termes, visant à développer une économie de marché émergent, qui tienne compte de l'environnement actuel, mais continue d'offrir un soutien social aux personnes défavoris ées, a relevé le Président Bouteflika. Cela signifie que la finalité de l'action de ce développement étant le citoyen. Il s'agira aussi et surtout de prendre en charge la satisfaction de ses besoins socio-éducatifs et d'assurer sa promotion. C'est dire que les objectifs à atteindre, de par leur ampleur et leur complexité, imposent dès à présent la définition d'une démarche nouvelle et la mise en uvre des moyens appropri és. Cela fait dire au président Abdelaziz Bouteflika que d'autres mesures seront prises pour favoriser le développement socio-économique, accélérer la diversification de l'économie et renforcer les programmes sociaux " sans coûts économiques supplémentaires ". A travers les propos du chef de l'Etat et à cette étape décisive de développement, la stratégie en question tend à montrer que le facteur humain bénéficie toujours de toute l'attention nécessaire. Plus explicite à ce sujet l'interlocuteur d'Oxford Business Group dit : " Les réformes fiscales et budgétaires favoriseront la croissance et le développement humain durables ". Dans ce registre, il estime que l'industrie, l'agriculture, l'énergie et la pétrochimie, le tourisme et l'économie du savoir peuvent être les moteurs de la croissance. Les partenariats et les investissements dans ces domaines seront " encourag és et appuyés par divers incitatifs financiers et fiscaux ", a ajouté le chef de l'Etat. En effet, facteur important de mobilisation des ressources de redistribution du revenu national, et d'orientation et de développement de la production et de l'investissement, il est reconnu de par le monde que la fiscalité est l'outil progressif qui devra s'adapter aux exigences de développement économique et social à moyen et long termes. Elle devra de fait être aménagée en vue de renforcer le développement des activités productives et, par le biais d'allégement fiscaux, contribuer au redéploiement territorial des activités conformément aux objectifs d'aménagement du territoire, et au développement des activités d'exportation. Le chef de l'Etat a également souligné que pour réussir le développement socio-économique, il est " confiant " de pouvoir compter sur l' " atout " le plus important " de l'Algérie, qui est la " confiance et le soutien des citoyens, conscients des défis actuels et favorable à une approche unie des dépenses responsables. Cette unité soutient la durabilité de notre modèle social et garantira le succès économique ", a affirmé La stratégie de l'Algérie pour assurer sa croissance économique a été aussi de favoriser le monde des affaires, a souligné, en outre, le chef de l'Etat, qui a affirmé que tout a été fait pour encourager l'investissement et améliorer l'environnement des affaires. Parmi les mesures prises dans ce sens, il a cité la signature par le gouvernement, les syndicats et le patronat d'un Pacte économique et social national pour la croissance qui "place l'entreprise algérienne au cur du processus de relance et fournit toutes les conditions nécessaires au succès et au développement". D'autres décisions ont été prises pour le même objectif, dont la simplification de la législation relative à l'investissement et à l'achat de terrains, et l'assouplissement des procédures économiques et commerciales. Les marchés publics et le financement de projets font désormais l'objet de règles transparentes pour les entreprises publiques et privées, a-t-il dit. Interrogé sur la coopération économique internationale, le président de la République a affirmé que l'Algérie "croit aux vertus du pragmatisme et du bon sens et que son économie et ses lois garantissent les conditions d'un climat d'affaires gagnant-gagnant". Il a néanmoins jugé "important" de "corriger" l'image de l'Algérie à l'échelle mondiale, notamment en ce qui concerne la manière dont le pays est perçu par la communaut é internationale des entreprises et des investissements. "Démontrer les succès passés est la meilleure façon de souligner notre potentiel. Si nous visons à diversifier notre économie, il est logique d'élargir également notre gamme de partenaires. L'Algérie est un pays ouvert à tous, et nous comptons sur le sens des affaires des entrepreneurs économiques du monde entier pour saisir les nombreuses opportunités que nous offrons", a relevé le pré- sident de la République. Il a conclu que l'Algérie "repré- sente une nation de stabilité et de sécurité et peut servir de plaque tournante du commerce en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient".