Pour les déterminations des mesures engagées par le gouvernement en vue de faire face aux retombées de la baisse des prix du baril de pétrole sur le marché mondial depuis la mi-mai 2014, les considérations sociales ont également leur poids qui peut être décisif. L'Algérie comme soulign é par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans l'interview qu'il a accordé à Oxford Business Group, figure parmi les pays producteurs d'hydrocarbures qui continuent de créer de l'emploi, la croissance économique a atteint 3,9 % en 2015, le nombre d'investissements enregistrés au cours des trois dernières années représentait 70 % du total des investissements depuis 2002. Le principe trilogique de développement socio-économique, de justice sociale, de paix et de sécurité sur lequel s'appuie le renouveau national ne rendait que plus indispensable l'existence et la consolidation sociopolitique du pays, sa perfection et son élargissement. On est plus que sûr pour souligner les responsabilités nationales quant aux problèmes de développement. Là, la collectivité nationale est en présence d'une autre tâche à réaliser, celle qui concerne le progrès et le bien- être de la population. Mais il ne suffit pas de conquérir une place au sein de cette " maison mondiale " pour être assuré contre la mondialisation et l'insécurité. D'aucuns ne doivent pas se leurrer par les apparences, il faut être de ceux qui ont le culte de l'effort. Les nations qui cherchent à se faire passent toujours par cette douloureuse tension qu'elles s'imposent à ellesm êmes et qu'elles gardent comme le prix inévitable du progr ès et de la prospérité. D'ailleurs et conformément à la nouvelle Constitution amendée, voilà, l'Algérie est déjà en train de se réformer progressivement, sans crise enfin, et sans soubresaut. A ce propos, le Chef de l'Etat dans l'interview accordé à Oxford a souligné que pour faire face à toute éventualité, " l'Algérie a adopté des stratégies budgétaires pour sa croissance économique à court et moyen termes, visant à développer une économie de marché émergente, qui tienne compte de l'environnement économique actuel, mais continue d'offrir un soutien social aux personnes défavoris ées ". Il a dans ce sens annoncé que d'autres mesures seront prises pour favoriser le développement socio-économique, accélérer la diversification de l'économie et renforcer les programmes sociaux " sans coûts économiques supplémentaires ". " Les réformes fiscales et budgétaires favoriseront la croissance et le développement humain durables ", a-t-il encore expliqué. Il estime à ce sujet que l'industrie, l'agriculture, l'énergie et la pétrochimie, le tourisme et l'économie du savoir peuvent être les moteurs de la croissance. Au demeurant, à travers les tourmentes dangereuses de la crise économique mondiale, oseraiton un instant imaginer que le pays aurait pu survivre à ces tourmentes et contradictions sans une pareille volonté politique opportune qui, précisément veille sur la propre destinée de la nation? Belle vocation politique qui plaide avec éloquence en faveur d'une nécessité morale. Le concept de stabilité est aussi une nécessité morale, il signifie que, devant l'unité de la société algérienne, toutes les barrières s'écrouleront, de même que s'effaceront les dissensions et les maux contagieux des conditions politiques, économiques et sociales. L'étape décisive que traverse le pays se caractérise précisément par une marche constante vers le meilleur des lendemains se traduisant par une tendance de plus en plus marquée à faire entrer cette stabilité et ce développement dans les faits, dans le quotidien, en s'efforçant de réduire la vulnérabilité socio-économique. En effet, les problèmes de développement, de sécurité, à l'heure actuelle qu'il est, débordent les limites nationales et régionales, ce sont des problè- mes mondiaux, au même titre que l'hégémonie des grandes puissances. Entre les deux phé- nomènes, la conjonction n'est pas fortuite. C'est un monde en pleine contradiction. C'est dire que la prise de conscience nationale qui doit se cristalliser autour de ces problè- mes est indispensable pour traduire une poussée philanthropique spontanée : elle procéde de la croyance qui commence à se faire jour que, dans un monde organiquement anarchique, l'Algérie pour continuer son développement ne saurait envisager à travers les seuls calculs d'une croissance froide, mais en fonction d'impératifs fondamentaux de justice et d'équité. Ces questions cruciales doivent faire l'objet d'un débat spécifique surtout à un moment particulièrement délicat sur le plan financier. Aussi, la phase actuelle que traverse le pays est perçue comme la plus appropriée pour l'instauration d'un véritable dialogue à la recherche de solutions constructives sur tous les fronts politique, économique et social en singulier.