Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a désigné le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour le représenter aux travaux de la 28ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), prévue lundi et mardi prochains à Addis- Abeba (Ethiopie), indique hier un communiqué des services du Premier ministre. Le 28ème Sommet de l'UA est placé cette année sous le thème: "Exploiter le dividende démographique grâce à l'investissement dans la jeunesse", précise le communiqué. "P arallèlement aux autres questions inscrites à l'ordre du jour, les chefs d'Etat et de gouvernement auront notamment à désigner un nouveau président pour l'organisation continentale, ainsi que l'ensemble des responsables des commissions statutaires", a indiqué également la même source. Le Premier ministre sera accompagné du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghré- bines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, ajoute le communiqué. SELLAL S'ENTRETIENT AVEC LE PRESIDENT CONGOLAIS Entre autres, M. Abdelmalek Sellal s'est entretenu vendredi à Brazzaville avec le Président congolais Denis Sassou N'Guesso. L'entretien, qui s'est tenu en marge de la réunion au sommet, du comité de haut niveau de l'Union Africaine sur la Libye, a porté sur le renforcement des relations bilatérales, les prochaines échéances inscrites à l'agenda des deux pays, les questions à l'ordre du jour du prochain sommet de l'Union Africaine ainsi que la situation en Libye. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a transmis un message de vux d'amitié et d'estime du président de la République Abdelaziz Bouteflika à son homologue Denis Sassou N'Guesso. Il l'a assuré de sa pleine volonté de poursuivre et de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. Le Président Denis sassou N'Guesso a remercié le Président Abdelaziz Bouteflika pour les vux qu'il lui a adressés et a chargé Abdelmalek Sellal de transmettre un message similaire à son homologue et frère algé- rien. Il s'est dit heureux de se rendre prochainement en Algérie pour s'entretenir avec le Président Abdelaziz Bouteflika de l'approfondissement et de l'élargissement de la coopération bilatérale, de la situation en Afrique et des efforts entrepris pour le règlement des crises dans ce continent. Concernant le prochain Sommet de l'Union Africaine, il a été convenu de poursuivre la concertation et de fédérer les efforts pour permettre à l'organisation continentale de jouer pleinement son rôle dans un cadre unitaire dans les diff érents domaines politiques et de développement. S'agissant de la Libye, Abdelmalek Sellal a développ é la position de l'Algérie en faveur d'une solution politique à cette crise dans le cadre d'un dialogue inclusif entre les parties libyennes sans ingé- rences étrangères à même de favoriser la réconciliation nationale. Il a mis en exergue les efforts de l'Algérie pour rapprocher les positions des parties libyennes et les récentes visites effectuées dans notre pays par les acteurs libyens. Le chef de l'Etat congolais, qui préside le Comité de Haut niveau de l'Union Africaine sur la Libye, a fait part de son appréciation et celle du Comité quant au rôle important joué par l'Algérie pour le rapprochement des positions des parties libyennes en faveur de la solution politique, du dialogue inclusif et de la réconciliation nationale. LE MAROC PLACE DANS SES DIMENSIONS GEOGRAPHIQUE ET JURIDIQUE Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé vendredi que le sommet actuel des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), mettra le Maroc face à ses responsabilités historique et juridique car étant une force qui occupe illégalement un pays membre de l'organisation panafricaine, rappelant qu'il était le seul pays d'Afrique qui ne respecte pas ses frontières reconnues à l'échelle internationale. Lors d'une conférence de presse au siège de l'Union africaine (UA), M. Ould Salek a évoqué la demande d'adhé- sion du Maroc à l'UA, relevant que celle-ci exigeait un traitement spécial par l'organisation dans le sens où le Maroc n'était pas un pays comme les autres mais un pays qui occupe un autre Etat africain, membre de l'organisation, donc un pays colonisateur avec un régime identique au régime abject de l'Apartheid. Il a présenté devant les repré- sentants des agences de presse mondiales et des médias africains et internationaux, les derniers développements de la question sahraouie, insistant sur l'intransigeance et le refus du Maroc quant au respect de ses engagements à l'égard de la partie sahraouie et de l'ONU, et les entraves qu'il dresse depuis 26 ans devant la tenue d'un référendum d'autod étermination au Sahara Occidental. D'autre part, le chef de la diplomatie sahraouie a précisé que "le Maroc reste le seul pays africain qui n'accepte pas et ne respecte pas ses frontiè- res reconnues par l'ONU et l'UA". Il a estimé à ce propos, que "le Maroc est le seul pays d'Afrique qui ne reconnaît pas le principe de l'OUA-UA relatif au respect des frontières établies lors du recouvrement de l'indépendance stipulé dans l'alinéa 4 (b) du statut". Il a indiqué également, que "le Maroc est le seul pays africain qui occupe une grande partie de la république sahraouie, membre fondateur de l'UA en dépit de l'avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) promulgué en 1975, de celui du conseiller juridique des Nations unies en 2002, de l'avis juridique du conseiller de l'UA promulgué en 2015 et enfin de la décision de la Cour de justice de l'Union europ éenne (CJUE) en 2015. Tous ces avis ont démonté en bloc les allégations sur la souverainet é du Maroc sur le Sahara occidental", a-t-il tenu à dire. "La demande du Maroc est un cas spécial et requiert par conséquent des organes de l'Union africaine un traitement spécial et différent car étant une force occupante dont la constitution ne reconnaît les frontières héritées du colonialisme". Le président sahraoui, secré- taire général du Front Polisario, Brahim Ghali, est arrivé vendredi à Addis Abéba (Ethiopie) où il devra participer au 28ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Les travaux devront, quant à eux, débuter lundi sous le slogan de "2017, exploiter le dividende démographique grâce à des investissements dans la jeunesse" en présence d'un grand nombre de dirigeants et de chefs de gouvernement africains.