Le Burkina Faso est la première sélection à rejoindre le dernier carré de la compétition suite à son succès sur la Tunisie (2-0), samedi à Libreville. Le Burkina Faso retrouvera en demi-finales le vainqueur d'Egypte-Maroc. Quatre ans après sa première finale de CAN en Afrique du Sud, le Burkina Faso va retrouver le dernier carré de la compétition. A Libreville, samedi, les Etalons ont pris le dessus (2-0) sur les Aigles de Carthage grâce à des buts inscrits dans les dix dernières minutes par Aristide Bancé et Préjuce Nakoulma. Les Burkinabès retrouveront en demi-finales, l'Egypte ou le Maroc. Pour le premier quart de finale de la CAN 2017, on retrouvait face-à-face des équipes qui avaient produit une phase de poules prometteuse. Les Tunisiens, co-meilleure attaque avec 6 buts (comme le Sénégal et la RDC), ont d'ailleurs proposé une première période épatante avec à la baguette Naïm Sliti. Le Lillois a d'abord essayé de servir par deux fois Khenissi : l'attaquant a d'abord manqué sa tête à bout portant (18e), avant d'être trop court sur un ballon reçu au point de penalty où il a été devancé par le gardien bukinabè Hervé Koffi. Les Aigles de Carthage, dominateurs sur coups de pied arrêtés, se sont surtout procurés leur plus belle occasion sur corner : Khenissi puis Abdennour ont d'abord dévié le ballon de la tête avant qu'Ali Yacoubi ne soit trop court pour tacler le ballon au deuxième poteau.
Les Tunisiens trop courts physiquement Au terme d'une première mi-temps plaisante, les Burkinabè n'ont pas été pour autant acculés sur leur but. Les hommes de Paulo Duarte ont plutôt évolué en contre, en insistant sur le flanc droit de Préjuce Nakoulma. Ainsi, l'ailier qui figure dans les petits papiers du FC Nantes en cette fin de mercato a su se sortir d'un petit périmètre pour permettre à Bertrand Traoré d'être en position de lob sur Aymen Mathlouti (22e), mais le ballon a heurté le haut de la barre transversale. D'une première mi-temps rythmée mais aussi nerveuse avec trois cartons jaunes dans la défense tunisienne, on est passé au retour des vestiaires à un match où les Tunisiens ont plongé physiquement. Les Burkinabè ont alors tenu le ballon sans se créer de grosses opportunités jusqu'au dernier quart d'heure où un homme a joué les hommes décisifs : Aristide Bancé. L'entrée de l'expérimenté Etalon, finaliste en 2013, a donné une autre tournure aux débats. Après une main grossière de Ben Youssef, soulagé de ne pas être expulsé pour un deuxième jaune, l'attaquant de 32 ans ne s'est pas posé de questions pour frapper en force et à mi-hauteur son coup franc vers le petit filet gauche de Mathlouti (81e). Menée, la Tunisie a ensuite sombré en délaissant son gardien sur un corner en sa faveur. En dégageant le ballon, Nakoulma s'est rendu compte qu'il n'y avait aucun défenseur qui s'était replié. L'ailier a alors déboulé, déposé le gardien tunisien avant de glisser le ballon dans le but vide (85e). En cinq minutes, la qualification burkinabè était scellée.
Le Cameroun élimine le Sénégal aux tirs au but pour rejoindre les demi-finales Le Cameroun a obtenu sa qualification en demi-finale du tournoi en sortant le Sénégal 5 tirs au but à 4 après un temps réglementaire sans but (0-0), samedi à Franceville. Les Lions indomptables retrouveront en demi-finale le vainqueur de RD Congo-Ghana, joué hier à 17h00. Après Jacques Songo'o ou Joseph-Antoine Bell, le football camerounais aura patienté plusieurs années avant de se trouver, ce samedi à Franceville, un nouveau portier dans la même lignée : Fabrice Ondoa. Après avoir étalé quelques promesses lors de la CAN 2015, le gardien passé par la Masia du FC Barcelone est en train de se forger une légende au Gabon. Car après son arrêt salvateur face au Gabon au bout de la phase de poules, il a poursuivi ses efforts en détournant le tir au but décisif de Sadio Mané. Dernier appelé, Vincent Aboubakar n'avait plus qu'à finir le travail pour envoyer son équipe dans le dernier carré. Auparavant, pendant les 120 minutes de jeu, le portier camerounais âgé de 21 ans avait déjà traumatisé les attaquants des Lions de la Teranga. Tantôt prêt à se sacrifier (27e) devant le pied de Mame Biram Diouf ou prompt à réaliser un double sauvetage après la tête de l'attaquant de Stoke City puis la frappe de Baldé Diao Keita (54e), Ondoa avait déjà donné le ton pendant la première heure. Et puis, juste avant la fin du temps règlementaire (87e), le gardien de l'équipe B de Séville a encore haussé le ton avec une parade sur une frappe de Moussa Sow, piégeuse car légèrement déviée par un Camerounais, qu'il a su boxer sur un Sadio Mané imprécis.
Porté en triomphe Galvanisés par les efforts de leur gardien, les attaquants camerounais ont été certes moins inspirés que leurs homologues sénégalais mais ils ont trouvé quelques failles. Si Abdoulaye Diallo a eu beaucoup moins de travail, il a su être parfait quand il le fallait : sa seule intervention majeure l'a vu réaliser un arrêt réflexe de la main droite sur un tir en bout de course de Benjamin Moukandjo (67e). Dans la prolongation, le gardien sénégalais prêté en Turquie par le Stade Rennais est resté dans le même ton. A bout portant, il a réalisé une parade exceptionnelle devant Jacques Zoua qui s'etait retrouvé étonnamment seul sur un service de Benjamin Moukandjo. Ce duel de portiers s'est donc achevé dans la cruelle séance de tirs aux buts où Fabrice Ondoa a boxé la tentative du troisième meilleur joueur africain actuel Sadio Mané avant d'être porté en triomphe autour du stade par ses partenaires.