Les Tunisiens et les Sénégalais montent en puissance Après avoir observé deux jours de repos, la 31e CAN entame à partir d'aujourd'hui une seconde phase au cours de laquelle les huit nations toujours en course, n'auront plus droit à l'erreur. Pour cause, si au cours de la phase des poules qui a laissé sur «le carreau» huit pays, principalement la Côte d'Ivoire, dernier champion en titre 2015, le Gabon, pays organisateur de la 31e édition finale, et notamment l'Algérie, les deux quarts de finale au programme du jour, prévus respectivement à Libreville et Franceville, s'avéreront fatals pour les quatre protagonistes en course dans quelques heures, pour une place dans le dernier carré. Ainsi, à partir de 17h, le stade de la capitale gabonaise sera hôte d'un choc des plus indécis, qui mettra aux prises les Etalons du Burkina et les Tunisiens des Aigles de Carthage. Une sacrée confrontation au cours de laquelle, il faudra s'attendre à vivre une très rude bataille, entre deux adversaires qui sont montés en puissance au cours de la précédente étape et qui vont certainement sans le moindre calcul, sinon l'unique choix de passer avec succès ce véritable match couperet. Les Burkinabés qui ont encore fait grosse impression, miseront une fois de plus sur leur football très percutant en attaque, et un onze très athlétique, au sein duquel le talent de plusieurs joueurs risque fort de mettre sérieusement en difficulté les Aigles de Carthage. Quand bien même les Tunisiens se sont avérés extrêmement solides, et toujours aussi opportunistes, il n'en demeure pas moins que les Etalons de Ouagadougou, ont certainement de très sérieux atouts à faire valoir face à notre représentant maghrébin. Les Bertrand Traoré, Issoufou Dayo, et autres le redoutable Nakoulma, ont effectivement toutes les raisons légitimes de croire en leurs chances, même si leur coéquipier Pitroipa, reste très incertain pour ce quart de finale, pour cause de blessure. Côté tunisien, il est vrai aussi que les M'sakni, Walid Khazri, et notamment Naïm Sliti, ont prouvé que les Aigles de Carthage sont toujours aussi redoutables, Pour preuve, après avoir eu le dernier mot face à l'Algérie, avant de faire voler en éclat, les coriaces Warriors du Zimbabwe, les Tunisiens ont prouvé de quoi ils sont réellement capables aujourd'hui. Mais attention à ces Etalons du Burkina qui ne sont pas du tout en reste, tant leur football est toujours aussi conquérant. En début de soirée, l'excellente pelouse du stade de Franceville, et sur laquelle les Lions sénégalais de la Téranga ont marqué leur sceau au terme de la phase des poules, les Lions indomptables du Cameroun jouent très gros aujourd'hui contre un Sénégal, plus que jamais conquérant. Il est vrai que depuis le début de la CAN en cours, les Sadio Mané, et autres Sow, ont fait étalage d'un football terriblement efficace et percutant. Contrairement aux Camerounais qui ont véritablement joué de chance, notamment contre le Gabon, et qui doivent aussi une sacré chandelle à leur portier Fabrice Ondoa, le Sénégal du sélectionneur Aliou Cissé semble être mieux armé que les Lions de Yaoundé. Il est surtout vrai que cette génération actuelle qui compose aujourd'hui les Lions de la Téranga, s'est avérée très solide, au point où elle est désormais désignée parmi les très sérieux candidats au sacre 2017. Il est vrai enfin que tout le peuple du Sénégal attend depuis toujours ce fameux titre continental que les Camerounais ont par contre remporté à plusieurs reprises. Ce qui a d'ailleurs fait dire à Hadji Diouf, l'ancien emblématique attaquant du Sénégal, que finalement tout le monde a peur du Cameroun, et qu'il regrette beaucoup aujourd'hui, voir les Sénégalais et les Camerounais s'affronter si tôt dès les quarts de finale. Il est vrai que le choc Sénégal-Cameroun est déjà considéré comme une véritable finale avant la lettre, au cours de laquelle le suspense total sera certainement au rendez-vous. Un sacré face-à-face à suivre ce soir à Franceville, entre les Moukandjo, et autres Kalidou Koulibaly.