Wall Street rebondit nettement à l'ouverture vendredi, soutenue par la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis bien meilleurs que prévu en janvier et par le secteur bancaire. Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 102,57 points, soit 0,52%, à 19.987,48. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,43% à 2.290,64 points et le Nasdaq Composite prend 0,33% à 5.654,59 points. Le département du Travail a fait état vendredi de 227.000 emplois non-agricoles créés le mois dernier par l'économie américaine, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 175.000. Toutefois, le taux de chômage, à 4,8%, est en légère hausse, et les salaires ont faiblement augmenté, ce qui suggère qu'il reste un peu de ressources inutilisées. La majorité des grands indices sectoriels S&P sont en hausse, avec en tête le compartiment des financières qui gagne plus de 1,3%. En revanche, la distribution affiche la plus forte baisse, avec un repli de 0,74%. Les actions des grandes banques Bank of America, Citgroup, Wells Fargo gagnent plus de 1,6% avant une réunion de plusieurs de leurs dirigeants avec le président Donald Trump. Ce dernier prévoit d'assouplir la loi Dodd-Frank d'encadrement du secteur financier adoptée en 2010. Visa, qui a publié des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu à la faveur d'une hausse des volumes de transactions, gagne plus de 4,4%, meilleure performance du Dow. Amgen avance de près de 4%. Le laboratoire a publié jeudi un bénéfice meilleur qu'attendu pour son quatrième trimestre et annoncé des résultats positifs d'une étude très attendue sur son traitement du cholestérol Repatha. Amazon.com perd plus de 3%. Le géant américain du commerce en ligne a annoncé un chiffre d'affaires du quatrième trimestre inférieur aux attentes et sa prévision de bénéfice pour la période en cours est jugée décevante. GoPro cède près de 13%. Le fabricant de mini-caméras a enregistré une croissance de son chiffre d'affaires pour la première fois depuis cinq trimestres mais celui-ci est ressorti en-deçà des attentes et sa prévision pour le trimestre en cours a également déçu les analystes. Sur le marché des changes, le dollar limite sa progression face à un panier de devises de référence, son indice évoluant aux alentours de 99,792. Sur le marché pétrolier, les cours marquent le pas après avoir nettement progressé, certains investisseurs faisant le pari que les Etats-Unis imposeront de nouvelles sanctions à l'Iran, ce qui pourrait freiner sa production et créer de nouvelles tensions. Le baril de Brent s'échange autour de 56,50 dollars et le brut léger américain de 53,50.
Deutsche Börse et LSE prêts à de petites concessions Deutsche B?rse et London Stock Exchange (LSE) vont soumettre à la Commission européenne quelques petites concessions dans leur activité de compensation de produits dérivés afin d'obtenir l'aval de l'exécutif européen sur leur projet de fusion, ont rapporté deux sources proches du dossier. On ignore à ce stade quels ajustements seront proposés. La vente de LCH Clearnet ou de Borsa Italiana, actifs de l'opérateur britannique, n'en fait pas partie, selon ces sources. "On peut faire beaucoup pour favoriser la concurrence", a commenté l'une de ses sources. Les deux opérateurs boursiers et la Commission européenne se sont refusés à tout commentaire. Inquiète des conséquences sur la concurrence dans un grand nombre d'activités de marché, la Commission européenne a ouvert en septembre une enquête approfondie sur le projet de fusion de LSE et Deutsche B?rse, valorisé à 27 milliards d'euros. En décembre, des sources proches du dossier LSE-Deutsche Börse ont déclaré à Reuters que les autorités européennes de la concurrence avaient réduit le champ de leurs investigations sur le projet de fusion pour les recentrer sur la compensation des produits dérivés. L'activité de compensation est devenu un problème majeur depuis les réformes réglementaires mises en oeuvre après la crise financière de 2007-2009, qui obligent désormais les banques à passer par un intermédiaire pour la compensation de la majeure partie de leurs transactions sur ce type de produits financiers, auparavant réalisées pour l'essentiel de gré à gré. Dans une interview à Reuters, le ministre des Finances de Hesse, Thomas Sch?fer a plaidé pour que Deutsche B?rse et LSE installent leur siège social à Francfort, la plus grande ville du Land, et non à Londres, en raison du Brexit. "Ceux qui sont à Londres doivent reconnaître, et aussi dans leurs propres intérêts, que cela ne serait pas une bonne idée de maintenir les plans comme ils le sont aujourd'hui", a-t-il dit. Les deux opérateurs doivent également obtenir l'aval du gouvernement régional. (Andreas Kroener, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)