L'entrée en phase de production industrielle du gisement d'or d'Amesmessa constitue un signe fort du regain de l'activité minière en Algérie. Ce regain d'activité est le résultat de la réforme entreprise dans le secteur minier et du programme de relance de ce secteur que s'est fixé le ministère de l'Energie et des Mines. En effet, depuis la libéralisation du secteur minier, le niveau des investissements directs étrangers a atteint environ 270 millions de dollars à fin 2006. Le nombre de titre miniers est passé de 960 en 2000 à près de 2040 actuellement, dont 1730 pour l'exploitation. Selon l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), cette augmentation des titres miniers a été obtenue grâce aux opérations régulières d'adjudication qui ont été réalisées depuis l'année 2000. Ces adjudications, outre le fait qu'elles aient permis de relancer l'activité minière dans toute sa diversité, ont engrangé pour le Trésor public des recettes d'un montant de plus de 4,2 milliards de dinars. Ces adjudications, trimestrielles pour les substances minérales industrielles, et semestrielles, depuis 2007, pour les substances minérales minières, ont proposé aux opérateurs nationaux ou étrangers plus de cinquante sites miniers pour l'exploration ou pour l'exploitation, soit à partir de l'information géologique disponible, constituée grâce aux fonds publics, soit à partir de la demande d'opérateurs eux-mêmes. L'ANPM annonce, par ailleurs, que parmi les 300 titres miniers de recherche encore en vigueur, dont la majorité aboutiront à une exploitation minière, huit titres, qui concernent l'or, l'argent et le cuivre, se situent dans le Hoggar et couvrent une superficie de 3 490 km2. Ces chiffres et les résultats des dernières opérations d'adjudication ont même fait dire à Oxford Business que l'Algérie est sur le point de lancer une minirévolution minière, notamment dans le secteur aurifère. "Ce n'est peut-être pas la ruée vers l'or du milieu du XIXe siècle en Amérique du Nord, mais l'Algérie entend bien lancer une minirévolution minière en ouvrant le pays aux activités de prospection et d'exploitation", a écrit Oxford Business dans un de ses rapports périodiques. Au regard de cette prometteuse évolution, l'ANPM reste convaincue qu'avec l'effort déjà consenti par l'Etat et celui à consentir par les organes qui en ont la charge actuellement, le secteur peut redonner à l'Algérie sa place de pays minier qu'il était. Le secteur est également en mesure de devenir le pourvoyeur d'emplois pour beaucoup de zones déshéritées de notre pays.