La production minière en Algérie a enregistré une progression spectaculaire durant ces dernières années avec, en prime, une forte implication de l'investissement privé. C'est ainsi qu'il a été recensé en 2007, 1 002 exploitations minières en activité, dont 738 de statut privé, soit un accroissement de 6% par rapport à 2006. Ce regain d'activité est le résultat de la réforme entreprise dans le secteur minier et du programme de relance de ce secteur que s'est fixé le ministère de l'Energie et des Mines. En effet, depuis la libéralisation du secteur minier, le niveau des investissements directs étrangers ainsi que le nombre de titres miniers n'ont cessé d'augmenter. Cette augmentation a été obtenue grâce aux opérations régulières d'adjudication qui ont été réalisées depuis l'année 2000. Ces adjudications, outre le fait qu'elles aient permis de relancer l'activité minière dans toute sa diversité, ont engrangé pour le Trésor public des recettes considérables. Ces adjudications, trimestrielles pour les substances minérales industrielles, et semestrielles, depuis 2007, pour les substances minérales minières, ont proposé aux opérateurs nationaux ou étrangers plus de cinquante sites miniers pour l'exploration ou pour l'exploitation, soit à partir de l'information géologique disponible, constituée grâce aux fonds publics, soit à partir de la demande d'opérateurs eux-mêmes. Pour l'année 2007, des données provisoires provenant de sources proches du ministère de l'Energie et des mines révèlent une forte progression de la production de substances minérales dans laquelle le secteur privé prend une part substantielle. La croissance notable de la production relevée, concerne la presque totalité des substances minérales destinées à la fabrication des matériaux de construction comme celles destinées à l'industrie avec, cependant, une baisse relative de la production du minerai de fer imputable à des problèmes d'ordre technique. La production de l'année 2007 se caractérise ainsi par une croissance substantielle des produits destinés à l'industrie tels le phosphate (+19.2%), la baryte (+89%), la bentonite (+20.25%), le kaolin (+227.7%), le feldspath (+26.8%), le carbonate de calcium (+8.1%) et la chaux (+68.4%). Même constat est fait pour les substances minérales dévolues à la fabrication de matériaux de construction qui ont connu une forte impulsion, avec notamment les agrégats (+28.1%), le sable concassé (+38.8%), le sable naturel (+29.7%), les argiles (+30.1%), le gypse (+16%), le tuf (+81.9%), le calcaire pour ciment (+15.8%) et la pouzzolane (+31.6%) Dans cette dynamique, l'apport du secteur privé, grâce aux dispositions de la loi minière de 2001, se fait de plus en plus important et l'on observe que les entreprises privées commencent à produire en quantités importantes des substances demeurées jusqu'ici, l'apanage du secteur public. C'est le cas de la baryte (51.4%), du feldspath (100%) ou du kaolin (89%). L'autre élément méritant d'être relevé concerne la répartition des foyers de production sur le territoire national. C'est ainsi que, désormais, la production des agrégats est assurée dans 46 wilayas, la wilaya de M'Sila s'étant pour la première fois invitée dans le ce club, (seules les wilayas d'El-Oued et de Mostaganem n'y figurent pas encore). Le sable (concassé ou naturel) est produit dans 34 wilayas, l'argile dans 33 wilayas, le gypse dans 14 et le tuf dans 13 wilayas. Au regard de cette prometteuse évolution, il est acquis qu'avec l'effort déjà consenti par l'Etat et celui à consentir par les organes qui en ont la charge actuellement, le secteur peut redonner à l'Algérie sa place de pays minier qu'il était. Le secteur est également en mesure de devenir le pourvoyeur d'emplois pour beaucoup de zones déshéritées de notre pays.