Selon Mme Fatma Seddaoui Charef, directrice générale de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ), 80 % des micro-entreprises créées en Algérie dans le cadre du dispositif de l'ANSEJ ont réussi et sont opérationnelles, a-t-elle affirmé samedi dernier à Constantine. Dans le même contexte, quelque 80 000 jeunes promoteurs algériens, dont 3 000 pour la seule wilaya de Constantine ont bénéficié du dispositif de l'ANSEJ, a ajouté Mme Charef qui s'est exprimée au cours d'une rencontre d'évaluation organisée à la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université "Mentouri". Affirmant que l'ANSEJ œuvre à la mise en place de facilités pour le remboursement des crédits, la directrice générale de l'ANSEJ a appelé à la "diffusion de la culture de l'entreprenariat et sa généralisation dans le milieu estudiantin". Mme Charef, qui s'exprimait devant des étudiants du département "entreprenariat" de la faculté de sciences économiques et de gestion, en présence du doyen de la faculté et du directeur local de l'ANSEJ, a estimé que la filière de l'entreprenariat "permet aux futurs promoteurs, issus de l'université ou munis d'un diplôme, de maîtriser les techniques inhérentes à la création et à la gestion des entreprises" car, a-t-elle affirmé, "la formation classique et l'enseignement théorique, seuls, ne suffisent pas". En effet, l'objectif de cette rencontre d'évaluation est, selon cette responsable, "d'apporter un appui à la Maison de l'entreprenariat de Constantine". Cette dernière a été créée, avec le concours de l'ANSEJ, au sein de l'université "Mentouri" dans le cadre d'une convention de coopération avec l'université "Pierre-Mendè-France" de Grenoble (France), note-t-on. Il convient de rappeler, par ailleurs, que la Maison de l'entreprenariat de Constantine constitue la "première expérience du genre en Algérie". Evoquant la "volonté de l'agence de soutenir cette expérience par la mise en place d'une enveloppe financière", Mme Charef a souligné le "rôle important" de l'ANSEJ auprès de l'université et des structures de formation professionnelle qui doivent "favoriser l'émergence de jeunes entrepreneurs porteurs de projets fiables, propres à inciter les institutions bancaires à les financer". En outre, le doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion, M. Abdelaziz Cherabi, après avoir rappelé l'organisation, en février dernier, de deux journées d'étude sur le thème destinées aux étudiants poursuivant leurs cours dans le cadre du système LMD, ce dernier n'a pas manqué de souligner que la Maison de l'entreprenariat "vise également à mieux sensibiliser les étudiants et à leur inculquer la culture de l'entreprise".