Quelque 80.000 promoteurs algériens ont bénéficié des offres du dispositif de l'Ansej. L'Ansej constitue une issue pour beaucoup de jeunes. «80% des microentreprises créées dans le cadre de la structure de l'Agence nationale de l'emploi des jeunes (Ansej) sont actives.» C'est ce qu'a affirmé Mme Fatma Sadaoui Charef, directrice générale de ladite agence lors d'une rencontre d'évaluation organisée à l'université Mentouri de Constantine. Selon la directrice, «80.000 jeunes promoteurs ont bénéficié du dispositif de l'Ansej». Mme Sadaoui a également affirmé que son agence travaille pour faciliter le système de remboursement des crédits de ces entreprises pour leur développement. L'oratrice, qui s'est exprimé devant les étudiants de la faculté des sciences de l'économie et de gestion, a invité les étudiants à tenter leur chance pour créer leur propre entreprise. «Cette institution a servi et servira encore plusieurs jeunes de par les avantages qu'elle offre et sa contribution à résorber le chômage en Algérie.» Mme Charef a souligné que son agence joue un rôle important auprès de l'université et des structures de formation professionnelle. Ces établissements, ajoute-t-elle, doivent favoriser l'émergence de jeunes entrepreneurs porteurs de projets fiables et inciter les institutions bancaires à les financer. Dans une déclaration datant de mars 2007, la directrice générale a précisé: «Durant les années 2000, le but essentiel de la création de ces microentreprises était de réduire le taux de chômage en Algérie. Mais, aujourd'hui, il faut opter pour la qualité en choisissant des activités ayant un impact direct sur l'économie nationale et le développement local». Nous comprenons par là que nos jeunes doivent impérativement présenter des projets audacieux, plus élaborés et mieux étudiés afin de convaincre les banquiers à financer leurs projets. La directrice de l'Ansej renchérit à propos de la réussite de ces jeunes en déclarant que «des dizaines de milliers de microentreprises ont évolué et sont devenues des PME/PMI».En revanche, plusieurs jeunes chômeurs ont une autre vision des choses. Ils reconnaissent que l'Ansej est la seule structure qui accepte de consulter leurs projets. Mais ils se disent convaincus qu'il ne sert à rien de tenter leur chance. «Il faut du piston pour avoir du travail avec eux, et c'est pratiquement le cas avec toutes les autres structures sans exception», affirment-ils. «On n'a pas de moyens pour couvrir le montant de l'apport personnel, et on n'a même pas de diplôme», avancent certains demandeurs.