La révision de la Constitution est prévue pour les tout prochains mois. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le chef du gouvernement. Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'Abdelaziz Belkhadem donne des délais pour une éventuelle révision. Néanmoins, cette fois ci, le soutien à l'amendement du fondamental de la République s'est élargi pour obtenir le consentement de la société civile et de quelques partis politiques, comme c'est le cas du RND ainsi que des deux chambres du Parlement qui ont affiché leur soutien à cette révision par la voix de MM. Bensalah, président du Sénat et Ziari, président de l'APN.M. Belkhadem a également expliqué que le recours au référendum pour la révision de la Constitution sera indispensable si la l'amendement touche les équilibres des institutions de l'Etat. Si ce n'est pas le cas, le chef de l'Etat a la prérogative de décider que cet amendement passe par voie référendaire ou soumis au vote du Parlement. Tout en affirmant que l'amendement ne touchera pas les articles fondamentaux de la Constitution, notamment l'article 2 qui concerne les constantes nationales.En outre, il a indiqué que l'institution du Conseil de la nation sera maintenue même après la révision de la Constitution. A la clôture de la session d'automne du Parlement, M. Bensalah a affirmé dans son allocution que "l'appel à la révision de la Constitution n'est plus limité à un parti politique ou autre et non plus une demande ordinaire d'une catégorie limitée de la société mais c'est une demande de masse de la société qui continue de s'élargir". C'est avec ces propos que le président du Sénat a appuyé la révision de la Constitution, en ajoutant que c'est une revendication importante qui doit être prise au sérieux car c'est le mieux qui pourrait être fait pour le pays.Pour sa part, M. Ziari a souligné, également, dans son allocution, que la chambre basse est le lieu idoine pour abriter le débat sur la question de la révision de la Constitution, notant que l'APN accorde un intérêt majeur pour cette démarche et souhaite que ce document soit une source de renforcement de la construction des institutions de l'Etat et laisse libre choix au peuple de choisir ses représentants, et cela en mettant fin à la limitation des mandats institué par le texte actuel. Le président de l'APN est allé même jusqu'à expliquer que la question de la limitation des mandats a été imposée par les pays occidentaux sur les pays africains dans les années 90 sous le couvert de l'alternance du pouvoir, "ce qui est tout à fait contraire à la démocratie et au respect du libre choix des populations ".