Appartenant à la Compagnie Industrielle des Transports Algériens (CITAL), et considérée comme l'un des fleurons industriels de l'Algérie, l'usine d'assemblage et de maintenance de tramways d'Annaba, a été contrainte de réduire fortement ses activités, après avoir été amputée de la fabrication de 53 attelages, résultat de la remise en cause de projets de lignes dans certaines agglomérations du pays. Reçu, hier, à l'émission L'Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le directeur du projet Tramways et câbles de CITAL, Brahim Bouchrit signale que cette situation va entraîner une réduction de quelque 80% de son chiffre d'affaires, estimé à l'origine à 17 milliards de dinars. Pour surmonter les difficultés de financement de ses activités, M. Bouchrit signale que son entreprise envisage l'éventualité d'initier des projets de partenariat public et, compte tenu de la riche expérience qu'elle a accumulée, elle projette également de conquérir des marchés à l'étranger, dont le premier, dit-il, devrait être celui de la Tunisie. L'autre créneau qu'elle compte également investir, dit-il, concerne celui de la maintenance du réseau ferroviaire national et des lignes de tramways et du matériel roulant en activité. Née, rappelle-t-il d'un partenariat entre Ferrovial, l'entreprise du métro d'Alger et le groupe Alstom, CITAL est une entreprise qui, au fil de ses activités est parvenue à atteindre un niveau d'intégration de 35% au niveau de son usine d'assemblage et de maintenance de tramways d'Annaba, un site industriel qui emploie plus de 200 personnes spécialisées dans la conception de faisceaux électriques, de fabrication de vitres et de travaux de peinture, de carénages et d'afficheurs.