Un travail remarquable celui qui se fait dans le cadre de la coopération Arabo-Arabe, notamment entre l'Algérie et les pays arabes membres de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole, bien évidemment, le succès de l'OPEP dans son combat de maintenir les cours du pétrole, est forcément le résultat d'une interconnexion permanente entre l'Algérie et plusieurs pays arabes membres de l'organisation, à savoir la Libye, les Emirats arabes unis, l'Irak, le Qatar, et l'Arabie saoudite. Néanmoins, le gouvernement algérien compte sur cette alliance, plus précisément la coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Arabie-Saoudite, afin de surmonter les défis de sa politique économique, adoptée dans le cadre de la diversification de l'économie nationale, et dans l'objectif de booster les échanges commerciaux entre les deux alliés. A cet effet, le ministre saoudien du Commerce, Madjid Ben Abdallah Al Qasabi, a affirmé avant-hier soir à Alger que le climat des affaires en Algérie était favorable aux investissements, appelant les hommes d'affaires de son pays à saisir les opportunités offertes de partenariat avec leurs homologues algériens notamment dans les secteurs stratégiques. "Plusieurs opportunités s'offrent à la coopération bilatérale, nous avons perçu un nouveau modèle et un climat d'affaires encourageant que nous allons exploiter au profit de notre partenariat", a soutenu le responsable saoudien à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediène. M. Qasabi, dont la visite à Alger s'inscrit dans le cadre de la tenue, jeudi, de la 12e Session de la commission mixte algéro-saoudienne, a été reçu par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. Le responsable saoudien a indiqué que plusieurs secteurs économiques intéressaient les opérateurs des deux pays. Il a cité les industries pétrochimiques, l'agriculture, les industries pharmaceutiques, le transport maritime et le tourisme. M. Al Qasabi a exprimé le vœu que des projets communs seraient retenus dans le cadre des entretiens autour de ces domaines. Quatre accords de partenariat entre des entreprises privées des deux pays, dans les domaines de la médecine, du tourisme et de l'exportation ont été adoptés mardi par le Conseil des affaires algéro-saoudien. Ces accords seront signés jeudi en marge des travaux de la 12e Commission mixte. Le volume des échanges entre l'Algérie et l'Arabie saoudite s'est élevé en 2016 à quelque 654 millions de dollars avec une balance en faveur de l'Arabie saoudite. Adoption de 4 projets de partenariat Le 10e Conseil d'affaires algéro-saoudien, tenu avant-hier à Alger, a été couronné par l'adoption de quatre accords de partenariat entre des entreprises privées des deux pays, dans les domaines de la médecine, du tourisme et de l'exportation, lesquels seront signés aujourd'hui en marge de la 12e Commission mixte algéro-saoudienne. Le premier accord porte sur la création en Algérie d'une joint-venture spécialisée dans la maintenance et le suivi technique des infrastructures hôtelières et touristiques entre la société IRIS (industrie électronique et électroménager) et la société saoudienne Morgan. Quant au deuxième accord, il porte sur la création en Algérie d'une joint-venture spécialisée dans l'exportation des fruits et légumes entre la société Nafaa boissons et la société saoudienne Agat. Dans le domaine de la santé, la signature de deux mémorandums d'entente est prévue entre le Centre de diagnostic médical et la société saoudienne El Kasbi, le premier portera sur un partenariat en matière d'équipements médicaux et le deuxième sur la gestion des établissements hospitaliers via des solutions informatiques. Ces accords seront signés jeudi en marge de la 12e commission mixte algéro-saoudienne, a-t-on appris auprès de Riadh Ammour, vice-président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), coorganisatrice du conseil d'affaires avec le Conseil des chambres de commerce saoudien. Une cinquantaine d'hommes d'affaires représentant plusieurs domaines, notamment le commerce, le tourisme, les services et le bâtiment ont pris part à cette réunion, visant à créer "des projets de partenariat bénéfiques pour les entreprises des deux pays et promouvoir l'investissement au niveau des relations politiques unissant les deux pays", a indiqué M. Ammour. Soulignant l'impératif de lever les obstacles entravant la concrétisation des partenariats entre les deux parties, le même responsable a mis en exergue l'importance de faciliter les procédures d'entrée pour les hommes d'affaires. A cet effet, le président du Conseil d'affaires, du côté saoudien Raed al Mazroue, a réitéré sa demande relative à l'ouverture d'une liaison maritime directe entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite en vue de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays et baisser les coûts logistiques. La coopération économique entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite demeure très faible, a indiqué le responsable saoudien précisant que le volume des investissements ne dépassait pas 2 millions de dollars, et ce en dépit des atouts importants des deux pays dans différents domaines, notamment en agriculture, industrie, médecine et tourisme. Tout en exprimant la disposition des investisseurs saoudiens à pénétrer le marché algérien, le même responsable a appelé les investisseurs algériens à investir en Arabie saoudite et à contribuer avec leur expérience dans la diversification de l'économie saoudienne. Pour sa part, le président du Conseil du côté algérien, Azzedine Adoul a appelé la partie saoudienne à créer un partenariat et des investissements "réels et efficaces" en Algérie , notamment dans l'industrie manufacturière, le tourisme et les services bancaires. A noter que le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite a atteint en 2016 près de 654 millions de dollars, avec une balance commerciale en faveur de l'Arabie Saoudite. L'Algérie et l'Arabie Saoudite aspirent à augmenter le volume de ces échanges et des investissements à près de 15 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.