La plupart des Bourses européennes ont terminé en légère baisse, jeudi, lors de séances animées par la publication de nombreux résultats d'entreprises. La Bourse de Paris a terminé à l'équilibre, et la Bourse de Madrid en très légère progression. "Nous avons connu des séances plus animées. Il ne se passe vraiment pas grand-chose", a résumé Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.
L'Eurostoxx 50 a lâché 0,16% La Bourse de Paris a terminé à l'équilibre (-0,09%). L'indice CAC 40 a perdu 4,59 points à 4.891,29 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,2 milliards d'euros. La séance a été animée par une salve de résultats annuels et trimestriels. A la hausse, ont figuré Bouygues (+4,09% à 36,02 euros), Orange (+0,48% à 14,61 euros), Ipsen (+6,67% à 82,66 euros), CNP Assurances (+2,28% à 18,20 euros), Edenred (+1,13% à 21,00 euros). En revanche, ont reculé Vallourec (-10,08% à 5,72 euros), Veolia (-5,78% à 15,23 euros), Axa (-0,99% à 22,60 euros). Ont également perdu du terrain: Technicolor (-6,95% à 3,67 euros), Ipsos (-7,19% à 29,51 euros), et Aéroports de Paris (-1,66% à 106,75 euros). La Bourse de Londres a abandonné 0,42%, soit 30,88 points, l'indice FTSE-100 s'inscrivant à 7.271,37 points. De nombreux résultats ont également animé la séance. La banque Barclays a perdu 2,59%, Centrica (propriétaire de British Gas) a lâché 3,68%. Intu Properties a bondi (+6,75%), tandis que RSA Insurance a grimpé (+4,85%). Mondi (papiers et cartons) a bondi (+2,78%). Glencore (matières premières) a progressé (+1,72%). BAE Systems a pris 0,66%, soutenu par la perspective d'importantes dépenses dans le secteur de la défense. La banque Lloyds Banking Group a terminé en léger recul (-0,22%) alors que le gouvernement a réduit encore un peu plus sa part dans le groupe dont il détient désormais moins de 4% du capital. Unilever (-0,59%) a fait l'objet de prises de bénéfices. La Bourse de Francfort a cédé 0,42% à 11.947,83 points, échouant une nouvelle fois à reconquérir pour de bon les 12.000 points. Le MDax a lâché 0,08% à 23.593,26 points. Sur le Dax, Infineon a engrangé 0,72% à 17,42 euros. Thyssenkrupp a grignoté 0,06% à 24,26 euros. Deutsche Telekom est resté à 16,49 euros. Le secteur automobile a évolué en ordre dispersé: Volkswagen (+0,21% à 141,65 euros), Daimler (-0,16% à 69,28 euros) et BMW (-1,21% à 85,76 euros). Le groupe de télévision ProSiebenSat.1 a reculé(-0,51% à 38,69 euros). L'incubateur de start-up Rocket Internet (-13,8% à 18,40 euros) a souffert d'investisseurs inquiets que le suédois Kinnevik veuille réduire nettement ses parts dans le groupe berlinois. La Bourse de Milan a perdu 0,35%, l'indice FTSE Mib s'établissant à 18.819 points. Telecom Italia a réalisé la meilleure performance (+1,51% à 0,771 euro). Suivaient UniCredit (+1,14% à 12,44 euros), alors que sa maxi-augmentation de capital devrait se conclure avec succès, et STMicroelectronics (+0,92% à 14,27 euros). En queue de peloton figurait Tenaris (-3,7% à 15,61 euros. Mauvaise séance également pour Yoox-Net-A-Porter (-3,05% à 22,27 euros) et Buzzi Unicem (-3,04% à 23,28 euros). La Bourse suisse a lâché 0,19%, l'indice SMI totalisant 8.569,36 points. Les valeurs bancaires ont continué d'être chahutées: Credit Suisse (-0,77% à 15,40 francs suisses), et UBS (-0,45% à 15,63 francs suisses). A la Bourse de Lisbonne, l'indice PSI 20 a cédé 0,74% à 4.634,31 points, pénalisé par le distributeur Jeronimo Martins (-5,37% à 15,33 euros). La banque BCP a reculé de 2,29% à 15 centimes d'euro, tandis que la filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis a cédé 0,98% à 6,24 euros. La bonne opération du jour a été Galp Energia (+1,47% à 13,79 euros). La Bourse de Madrid a grignoté 0,17% à 9.493,40 points, le recul du secteur bancaire compensant les bons résultats de Repsol et Telefonica. Telefonica a gagné 1,80% à 9,52 euros après la publication de ses résultats annuels. Le groupe pétrolier Repsol prend 1,42% à 13,89 euros, après avoir annoncé un retour aux bénéfices en 2016. A l'exception de Banco Santander (+0,25% à 5,12 euros), le secteur bancaire a été globalement en baisse: BBVA (-0,87% à 6,15 euros), CaixaBank (-1,86% à 3,27 euros), Bankia (-1,70% à 0,93 euro). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a abandonné 0,30% à 497,63 points. A la baisse, l'assureur néerlandais Aegon a perdu 2,70% à 5,01 euros, et l'assureur NN 2,51% à 28,97 euros. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,45%, l'indice Bel-20 s'affichant à 3.607,37 points. Le groupe pharmaceutique UCB (-2,73% à 66,68 euros) après avoir annoncé un recul de son bénéfice annuel (-20% en 2016 à 542 millions d'euros). Le groupe de bancassurance ING a cédé 0,97% à 13,21 euros. Le groupe diversifié Ackermans & van Ha a enregistré la meilleure performance du Bel-20 (+1,02% à 133,35 euros).
Dixième clôture record pour Wall Street Wall Street a fini sur une note irrégulière jeudi mais la bonne tenue des compartiments de l'énergie et de la santé a permis au Dow Jones de signer une dixième clôture record d'affilée, une série inédite depuis janvier 1987. L'indice des 30 grandes valeurs a gagné 34,72 points, soit 0,17%, à 20.810,32 après avoir atteint en séance un nouveau pic absolu à 20.840,70. Le Standard & Poor's-500, plus large, a grappillé 0,99 point, soit 0,04%, à 2.363,81, après un sommet à 2.368,26. Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé en revanche de 25,12 points (0,43%) à 5.835,51, sa plus mauvaise séance ce mois-ci, plombé par Nvidia. Le compartiment de l'énergie a gagné 0,51% dans le sillage des cours du brut qui ont pris plus de 1%. Celui de la santé s'est octroyé 0,74%, le président Donald Trump ayant réaffirmé sa détermination à réformer prioritairement le système de santé aux Etats-Unis. Le marché enchaîne les records depuis deux semaines après la promesse par Trump d'une annonce "phénoménale" sur les impôts dans les prochaines semaines. Son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a dit jeudi qu'il souhaitait le vote d'une réforme fiscale "très importante" avant les vacances du Congrès en août. Cette déclaration, initialement bien reçue à Wall Street, a eu ensuite un effet à double tranchant, beaucoup jugeant intenable un tel calendrier. "Je pense que personne qui connaît un tant soit peu la mécanique législative de ce pays ne puisse imaginer une seule seconde qu'une réforme fiscale majeure puisse être présentée en mars puis votée, signée et promulguée en août", s'énerve Tom Simons, économiste chez Jefferies à New York. Dans une interview à Reuters, Donald Trump a déclaré qu'il traiterait du sujet après la réforme du système de santé (Obamacare), sans préciser de date. Trump a reçu par ailleurs une vingtaine de patrons de grands groupes devant lesquels il a réaffirmé son souhait de les voir rapatrier des millions d'emplois aux Etats-Unis. Depuis l'élection du 8 novembre, l'indice S&P-500 a pris quelque 10% mais, faute de mesures concrètes, il n'a pas connu de variation de plus de 1% sur une séance, à la hausse ou à la baisse, depuis le 7 décembre. "Je ne serais pas surpris si on assistait à des repositionnements d'ici la fin du trimestre, surtout dans les secteurs qui ont le plus progressé", dit Omar Aguilar, chez Charles Schwab Investment Management. Les investisseurs espèrent des annonces plus précises le 28 février, quand le président s'exprimera devant le Congrès. Cela n'a pas empêché les volumes de s'étoffer avec quelque 7,11 milliards de titres qui ont été échangés, à comparer à une moyenne de 6,79 milliards sur les 20 dernières séances.
Nouveau record pour Boeing Sept des 11 grands indices sectoriels S&P ont fini en hausse, avec en tête les services aux collectivités (+1,05%). Parmi les valeurs en vue, le fabricant de matériel informatique HP Inc s'est adjugé 8,64% après avoir annoncé mercredi soir un deuxième trimestre consécutif de croissance du chiffre d'affaires. Le spécialiste du paiement mobile Square, cofondé et dirigé par le patron de Twitter Jack Dorsey, a bondi de 14,03% à 17,15 dollars, soutenu également par de bons résultats. Au sein du Dow, les pharmaceutiques Johnson & Johnson (+1,82%) et Pfizer (+1,40%) ont signé les plus fortes hausses, Merck prenant pour sa part 0,86%. Boeing a gagné 0,86% aussi, terminant tout près d'un nouveau record à 177. L'avionneur aura beaucoup à gagner avec la réforme fiscale, a dit son directeur financier Greg Smith. A la baisse, le distributeur L Brands a dévissé de 15,81% après l'annonce d'un recul de 10% des ventes de son enseigne phare Victoria's Secret en janvier. Aux techs, Nvidia a chuté de 9,27% à 100,49 dollars, sa plus mauvaise séance depuis près de deux ans. Instinet est passé d'"alléger" à "vendre" sur le concepteur de puces graphiques qu'il juge désormais bien valorisé. Le titre avait été la meilleure performance du S&P-500 en 2016. Tesla a décroché de 6,41% malgré des résultats solides, pénalisé par une configuration graphique difficile et des craintes de nouvel appel au marché. Sur le marché des changes, le dollar a pâti des propos jugés peu réalistes de Steve Mnechin sur la réforme fiscale et aussi du ton prudent de la Réserve fédérale dans le compte rendu, publié mercredi, de sa dernière réunion monétaire.