Le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa a appelé lundi la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) et les opérateurs à s'intéresser plus intensément aux aspects économiques et techniques du programme national des Energies renouvelables (EnR). "Les EnR doivent constituer une préoccupation majeure de la Creg et des opérateurs" a-t-il insisté lors d'une rencontre avec la Creg et les opérateurs du secteur de l'électricité et de la distribution du gaz par canalisations, selon un communiqué du minist ère. Il a ainsi appelé la Creg et les opérateurs à multiplier les consultations de façon à devenir "non seulement des forces de proposition mais encore des acteurs solides et déterminants dans la réflexion sous-tendant la mise en uvre du programme des EnR, notamment dans les volets liés au lancement et à la gestion des appels à investisseurs, appels d'offres, cahiers des charges, etc". Le ministre a également invité ces acteurs à "faire montre de créativité" en proposant des processus permettant de maintenir les équilibres en matière des charges inhérentes au service public et autres charges liées au fonctionnement des systèmes électriques et gaziers. Il a surtout mis l'accent, poursuit le communiqué, sur la nécessité de mutualiser les ressources et d'optimiser les coûts de réalisation des ouvrages et des infrastructures pour ainsi mieux répondre aux besoins des citoyens et des collectivités. A noter que le programme décennal introduit pour la premi ère fois, la réalisation d'une capacité supplémentaire en énergies renouvelables, plus particuli èrement en solaire photovoltaï- que, d'une puissance de 4.000 MWc décomposée en 3 lots sur une période de 5 à 6 ans. Le programme national de développement des énergies renouvelables, adopté en 2015, prévoit de produire 22.000 MW à l'horizon 2030 avec une part des sources renouvelables de près de 27% dans la production d'électricit é. Le solaire photovoltaïque participera à la réalisation de ce programme à hauteur de 13.575 MW, l'éolien à 5.010 MW, la biomasse à 1.000 MW, la cogé- nération à 400 MW et la géothermie à 15 MW, rappelle-t-on. M. Boutarfa a rappelé à cette occasion l'importance des programmes indicatifs des besoins en moyens de production d'électricit é et de l'approvisionnement du marché national en gaz qui constituent le point de démarrage pour les plans de développement des réseaux de transport de l'électricité et du gaz, selon la même source. "Nous sommes réunis aujourd'hui pour discuter des conditions de rendre l'accès à l'énergie plus facile aux opérateurs économiques et pour discuter des voies et moyens pour que ces métiers soient à la mesure des attentes des citoyens, des industriels et de l'idée que nous nous faisons de notre pays dans les années à venir", a-t-il récapitul é. De son côté, le président de la Creg, Abdelkader Choual a soulign é la nécessité d'une concertation permanente et productive pour atteindre les objectifs d'int égration des énergies électrique et gazière et à l'insertion des opé- rateurs dans une démarche de progrès continu notamment en matière de mise à niveau technique, du développement des syst èmes d'information et de l'efficience économique des activités. Le P-dg de Sonelgaz, Mustapha Guitouni a quant à lui relevé l'importance du dialogue entre le régulateur et les opérateurs et sur la nécessité de trouver des solutions aux difficultés qui freinent l'atteinte des objectifs d'amélioration du service. Il a également témoigné de la disposition de la Sonelgaz à travailler étroitement avec le régulateur pour "mieux servir le consommateur et contribuer activement à satisfaire la demande en énergie".