Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé mercredi dans les premiers échanges, après des résultats d'entreprises diversement appréciés, et alors que les Bourses de Madrid et de Milan profitent des spéculations entourant Endesa et Enel. À Paris, l'indice CAC 40 est en repli de 0,13%, à 4.948,75 points vers 8h37 GMT. À Francfort, le Dax grappille 0,03% et à Londres, le FTSE se replie de 0,1%, à 7.331,89 points. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie pour sa part très légèrement de 0,04%, le FTSEurofirst 300 cède 0,02% et le Stoxx 600 lâche 0,01%. Les indices boursiers italien (+0,17%) et espagnol (+0,28%) se distinguent, grâce aux progressions d'Endesa (+3,7%) et d'Enel (+1,35%). Selon des informations de presse, les fonds CVC, Blackstone et KKR envisageraient d'acquérir la participation d'Enel dans Endesa, valorisée à 15,5 milliards d'euros. Parmi les autres valeurs, Adidas, en tête du FTSEurofirst 300, s'envole de 8,14% pour toucher un nouveau plus haut historique, alors que l'équipementier sportif a fait état mercredi de résultats légèrement supérieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre, et a relevé ses prévisions à moyen terme, sous l'égide de son nouveau président du directoire Kasper Rorsted. A l'inverse, Deutsche Post chute de 2,2% après ses résultats annuels tandis que Beiersdorf perd 1,7% après avoir affronté à nouveau un environnement de marché difficile en 2016. De son côté, EDF décroche de 8,6%, accusant le plus fort repli du SBF 120 et du FTSEurofirst 300, après la cession par l'Etat français de 231 millions de droits préférentiels de souscription dans le cadre de l'augmentation de capital de l'électricien français. Les investisseurs ont pris connaissance mercredi du bond plus marqué que prévu de la production industrielle allemande en janvier, à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Les opérateurs de marché attendent en particulier la publication, vendredi, du rapport mensuel sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis pour le mois de février, une statistique cruciale pour l'orientation de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) alors même qu'une hausse des taux le 15 mars est largement anticipée par le marché. Sur le marché des changes, l'euro est en légère baisse face au dollar, à 1,0558 dollar pour un euro. Le billet vert est également en légère hausse face à un panier de devises de référence. Sur les marchés obligataires, l'écart de rendement, ou spread, entre l'OAT française à 10 ans et le Bund allemand se maintient autour de 65 points de base. Les cours du pétrole sont pour leur part orientés à la baisse, pénalisés par les craintes concernant un haut niveau de stocks de brut aux Etats-Unis.
Wall Street confirme sa pause La Bourse de New York a fini mardi en léger repli, confirmant la pause observée depuis les pics historiques atteints en milieu de semaine dernière avant quelques rendez-vous importants, en particulier le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi et la réunion de la Réserve fédérale la semaine prochaine. L'indice Dow Jones a perdu 29,58 points, soit 0,14%, à 20.924,76. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a cédé 6,92 points, soit 0,29%, à 2.368,39. Le Nasdaq Composite a abandonné 15,25 points (0,26%) à 5.833,93. Le Dow et le S&P-500 n'avaient plus connu deux séances consécutives de baisse depuis fin janvier. Les indices américains ont déjà souffert lundi de prises de bénéfices après avoir enchaîné des records depuis l'élection de Donald Trump à la Maison blanche. La prudence prévaut avant la réunion de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et, surtout, la publication vendredi du rapport mensuel sur les créations d'emploi aux Etats-Unis, alors qu'une hausse des taux de la Fed est attendue le 15 mars. "Ce à quoi nous assistons, c'est à un marché qui est dans une sorte de période de calme", dit Robert Pavlik, responsable de la stratégie de marchés chez Boston Private Wealth. "Nous sommes à une semaine de (la réunion de) la Réserve fédérale. Le président est intervenu la semaine dernière et a fait un très bon discours mais cette impression s'est rapidement dissipée", ajoute-t-il, en référence au discours de Donald Trump devant le Congrès au cours duquel le président américain a adopté un ton jugé rassurant sur la mise en œuvre de ses promesses de baisses d'impôts, de dérégulation et de relance budgétaire. Comme cela a déjà été plusieurs fois le cas depuis son élection le 8 novembre, Donald Trump a tout de même influé sur la séance du jour à Wall Street via l'un de ses canaux de communication privilégiés, Twitter.
La correction se poursuit sur Snap "Je travaille à un nouveau système où il y aura de la concurrence dans l'industrie pharmaceutique. Les prix pour les Américains vont bien baisser!", a-t-il écrit sur la messagerie avant l'ouverture de la séance à New York. Donald Trump a aussi apporté mardi son soutien à une proposition de loi républicaine visant à abroger la plus grande partie de l'Obamacare, la réforme du système de santé de son prédécesseur Barack Obama. Le secteur pharmaceutique a accusé le coup en Bourse, y compris en Europe. A New York, Pfizer (-1,05%) et Merck (-0,77%) ont subi parmi les plus forts reculs de l'indice Dow Jones. Au sein du S&P-500, Eli Lilly a abandonné 1,3%. L'indice sectoriel de la santé a perdu 0,67%. Le repli des compagnies aériennes s'est poursuivi au lendemain des prévisions de Delta Airlines pour le trimestre en cours dans le bas de sa précédente fourchette d'objectifs. Le titre Delta a perdu 2,48%, United Continental 0,68% et American Airlines 1,04%. L'action Snap a accentué sa correction avec une chute de quasiment 10%, après déjà plus de 12% lundi, à 21,44 dollars. Le titre s'est envolé après son introduction en Bourse jeudi dernier mais il attire désormais les investisseurs qui parient sur sa baisse alors que le site de messagerie n'est pas rentable et que la croissance de ses utilisateurs a ralenti. Facteur supplémentaire de volatilité, toutes les options de sur-allocation associées à l'IPO ont été souscrites, selon deux sources de marché, ce qui signifie que les banques ayant conduit l'opération ne peuvent plus stabiliser le cours de Bourse en achetant des titres si le prix descend sous son tarif d'introduction à 17 dollars. Nimble Storage a bondi de 46,28% à 12,58 dollars après l'annonce de son rachat par Hewlett Packard Enterprise (-1,08%) pour 1,09 milliard de dollars (1,03 milliard d'euros). Environ 6,4 milliards de titres ont été échangés sur les marchés actions américains, ce qui est inférieur à la moyenne quotidienne de 6,92 milliards sur les 20 dernières séances.
Attentisme également sur le marché des changes Un certain attentisme a aussi prévalu sur le marché des changes avec un dollar en petite progression face à un panier de devises de référence, mais sous ses récents plus hauts touchés en décembre et en janvier malgré la perspective d'une hausse des taux la semaine prochaine. D'après des analystes, les cambistes attendent les chiffres de l'emploi vendredi et des clarifications sur la politique budgétaire de Donald Trump. Les rendements des emprunts du Trésor américain ont progressé avant le tour de vis monétaire attendu le 15 mars, celui du papier à 30 ans atteignant un pic de plus d'un mois. La demande a été faible pour une adjudication par le Trésor américain de 24 milliards de dollars de titres à trois ans, qui ont été placés à 1,630%, le taux le plus élevé depuis près de sept ans pour cette échéance.
L'euro baisse un peu face au dollar L'euro baissait un peu face au dollar mercredi, dans un marché toujours sans grand élan, les cambistes optant pour l'attentisme à la veille d'une décision monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et avant les chiffres mensuels de l'emploi américain vendredi. Vers 10H00 GMT (11H00 HEC), l'euro valait 1,0557 dollar, contre 1,0568 dollar mardi vers 22H00 GMT. La devise européenne se stabilisait face à la monnaie nippone, à 120,38 yens contre 120,42 yens pour un euro mardi soir. Le billet vert se reprenait un peu face à la devise japonaise, à 114,03 yens contre 113,95 yens pour un dollar la veille. Vers 10H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro, à 0,8677 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,2163 dollar pour une livre, tombant même vers 09H35 GMT à 1,2159 dollar, son niveau le plus faible depuis mi-janvier. Le franc suisse montait un peu face à l'euro, à 1,0693 franc pour un euro, et se stabilisait face au dollar, à 1,0130 franc pour un dollar. La devise chinoise baissait face au billet vert, à 6,9101 yuans pour un dollar contre 6,9025 yuans mardi à 15H25 GMT. L'once d'or valait 1.213,02 dollars - tombant même vers 09H10 GMT à 1.211,45 dollars, son niveau le plus faible en un mois - contre 1.216,65 dollars mardi soir.