Les enquêteurs britanniques ont procédé hier à deux nouvelles arrestations, qualifiées d'importantes, après les huit interpellations de jeudi, qui permettent de définir les motivations du tueur et sa préparation, et le fait de savoir s'il a agi seul inspiré par la propagande islamiste. L'auteur de l'attaque la plus meurtrière au Royaume-Uni depuis douze ans, est un Britannique de 52 ans identifié comme Khalid Masood, qui est né Adrian Russell Ajao, a précisé le commandant de l'antiterrorisme, Mark Rowley. Maintenant que l'identification a été établie, la police britannique poursuit son enquête, qui a permis de procéder hier à deux nouvelles arrestations "importantes" liées à l'attentat qui a fait quatre morts mercredi à Londres. Max Rowley a annoncé que neuf personnes était toujours en garde à vue dans le cadre de l'enquête, qui mobilise des centaines d'officiers et se concentre sur les motivations du tueur et sa préparation, et le fait de savoir s'il a agi seul inspiré par la propagande islamiste ou s'il a été aidé et commandité. L'auteur de l'attaque est né le jour de Noël en 1964 dans le Kent, dans le sud-est de l'Angleterre, a indiqué M. Rowley. Selon les médias britanniques, il s'est converti à l'islam et aurait séjourné en Arabie Saoudite au milieu des années 2000, période au cours de laquelle il se serait radicalisé. Il vivait depuis peu dans les West Midlands et "ne faisait l'objet d'aucune enquête". "Les services de renseignement ne possédaient pas d'éléments sur son intention de mener une attaque terroriste", selon Scotland Yard. Masood avait été condamné à plusieurs reprises dans le passé pour agressions, possession d'armes et trouble à l'ordre public, des faits commis entre 1983 et 2003, a indiqué Scotland Yard. Sa dernière condamnation remonte à décembre 2003 après son arrestation en possession d'un couteau. "Il y a quelques années, il a fait l'objet d'une enquête du MI5", le service britannique de renseignement intérieur, en lien avec "l'extrémisme violent", a déclaré la Première ministre Theresa May jeudi devant le Parlement, ajoutant qu'il était alors "un personnage secondaire" dans l'enquête. Quant au bilan de l'attaque, établi dans un premier temps aux trois personnes tuées sur Westminster Bridge, une quatrième victime, qui est un policier, a succombé jeudi à ses blessures. Parmi la cinquantaine de blessés, au moins 31 ont été hospitalisés et deux étaient toujours dans un état critique vendredi, selon Mark Rowley. Le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" a revendiqué l'attaque moins de vingt-quatre heures plus tard, en affirmant par le biais de son agence de propagande "Amaq", que "l'opération a été menée en réponse à l'appel à frapper les pays de la coalition" internationale antiterroriste menée par les Etats-Unis, qui intervient militairement en Syrie et en Irak. C'est la première attaque sur le sol britannique revendiquée par ce groupe extrémiste. Merzak T./Agences