Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a affirmé mercredi que l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte antiterroriste était "un exemple à suivre". Dans une allocution lors de la 28ème session du Sommet de la Ligue arabe qui a débuté mercredi en mer Morte (Jordanie), M. Bensalah qui représente le président de la République Abdelaziz Bouteflika a rappelé que "la menace terroriste pèse sur tous les pays sans exception et l'Algérie n'a eu de cesse de mettre en garde contre les risques du terrorisme et de l'extrémisme et d'appeler à la coordination des efforts avec la communauté internationale face à ce fléau". L'Algérie a préconisé l'élaboration, sous les auspices des Nations unies, d"'une stratégie internationale pour l'éradication du terrorisme et le tarissement de ses sources de financement", a encore rappelé M. Bensalah. Il est revenu sur l'approche adoptée par l'Algérie face au fléau terroriste, basée sur le dialogue et la réconciliation nationale et qui transcende la dimension sécuritaire aux aspects intellectuel, religieux et culturel en tenant compte notamment de l'aspect socio-économique et la consécration de l'Etat de droit. "L'expérience algérienne articulée autour du dialogue inclusif est un exemple à suivre pour la concrétisation de la réconciliation nationale et le resserrement des rangs au profit de intérêt national loin de toute ingérence dans les affaires internes", a soutenu M. Bensalah précisant que "l'approche algérienne privilégie les solutions politiques pacifiques et consensuelles qui permettent aux peuples de disposer de leur avenir et prendre leur destin en main afin de réaliser leurs aspirations légitimes en termes de liberté, de dignité et de démocratie et de manière à préserver leur souveraineté et leur intégrité territoriale". Concernant les élections législatives prévues en mai en Algérie, le représentant du président de la République a évoqué les réalisations accomplies en matière de "consolidation du processus démocratique et de l'Etat de droit dans le sillage d'amendements constitutionnels substantiels, y compris ceux consacrant le contrôle, par le parlement, de l'action du gouvernement". "Dans le cadre de la concrétisation des réformes politiques initiées par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, la Haute instance indépendante de surveillance des élections a été mise en place pour assurer le bon déroulement des échéances électorales et garantir un scrutin libre, honnête et transparent", a encore fait savoir M. Bensalah soulignant que l'Algérie avait adressé des invitations à des observateurs internationaux et des organisations internationales et régionales pour suivre le déroulement du processus électoral, dont ceux de la ligue arabe".
… Affirme le soutien de la cause palestinienne Bensalah, a réaffirmé à la mer Morte (Jordanie), le soutien de l'Algérie à la cause palestinienne, appelant au règlement politique et par la voie du dialogue des crises prévalant en Libye, en Syrie et au Yémen. "Le rythme effréné des évènements et des graves mutations qui secouent la région arabe ne devrait pas détourner notre attention de la souffrance et de la tragédie que vit le peuple palestinien pour recouvrer sa dignité et ses droits légitimes", a affirmé M. Bensalah dans son allocution aux travaux du 28e Sommet de la Ligue arabe. A cette occasion, le représentant du président de la République a réitéré "le soutien indéfectible et constant de l'Algérie au peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits légitimes, notamment l'édification d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Al Qods pour capitale", précisant que pour atteindre cet objectif "les Palestiniens doivent resserrer les rangs pour réaliser la réconciliation nationale, seul moyen de recouvrer leurs droits nationaux légaux". Concernant la crise en Libye qui "compromet la paix et la sécurité dans ce pays", M. Bensalah a indiqué que l'Algérie "n'a ménagé aucun effort pour faire aboutir le processus de règlement politique et consacrer le dialogue inclusif et la Réconciliation nationale entre toutes les parties libyennes. Elle n'a eu de cesse de rapprocher leurs vues et construire un véritable consensus national de manière à préserver l'unité de la Libye, sa souveraineté et sa cohésion sociale loin de toute ingérence étrangère, dans le cadre de l'initiative de l'ONU et en application de la Résolution 2259 du Conseil de sécurité". A cet effet, il a rappelé que l'Algérie "a accueilli tous les belligérants libyens entre hommes politiques, parlementaires, acteurs, chefs de partis politiques et responsables militaires pour les encourager à concourir à une solution politique qui prémunirait le pays contre les dangers de la scission et du terrorisme", ajoutant que "l'Algérie abritera la 11e réunion des pays du voisinage en avril prochain" dans le cadre de l'appui au règlement politique de la crise en Libye.
La volonté du peuple syrien, seul moyen de mettre fin à la crise Par ailleurs, M. Bensalah, et au sujet de la crise syrienne a indiqué : "Nous sommes convaincus que le respect de la volonté du peuple syrien frère demeure le seul moyen de mettre fin à la crise outre l'ouverture d'un dialogue inter-syriens pour aboutir à une solution consensuelle qui préserve l'intégrité territoriale de la Syrie, sa sécurité, sa stabilité, et sa souveraineté et partant mettre fin à l'effusion de sang du peuple syrien frère". Il a souhaité, d'autre part, voir les belligérants opter à la faveur du processus de dialogue syrien organisé à Genève sous l'égide de l'Onu et des rencontres d'Astana sous la supervision des pays garants, pour l'option politique et à la consécration de la réconciliation nationale", invitant les pays arabes à conjuguer leurs efforts en faveur de la stabilité et de la sécurité de la Syrie et en appui du processus de règlement pacifique". Concernant la situation prévalant au Yémen, M. Bensalah a réitéré l'appel de l'Algérie "aux belligérants yéménites pour tourner la page des hostilités et de la guerre et opter pour le dialogue, la solution politique et la réconciliation afin de surmonter la crise", indiquant que de grands espoirs étaient fondés sur la reprise du dialogue et des négociations entre les frères yéménites, en vue de parvenir à un consensus politique garantissant l'unité, la souveraineté et la stabilité du Yémen et réaliser les aspirations du peuple yéménite frère.