Le pétrole était orienté en très légère hausse, mardi en Asie, les cours continuant à être soutenus par les tensions géopolitiques autour de la Syrie et de la Corée du Nord. Vers 03h20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai, progressait de 2 cents à 53,10 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juin, gagnait lui 7 cents à 56,05 dollars. Les cours avaient fini en nette hausse lundi à New York, profitant de bonnes perspectives de la demande tandis que les inquiétudes sur une offre trop abondante passaient au second plan. Le prix du baril de WTI avait pris 84 cents au New York Mercantile (Nymex), son plus haut niveau depuis un mois. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord avait gagné 74 cents à l'Intercontinental Exchange (ICE). Les marchés subissent toujours les répercussions de la frappe américaine en Syrie, qui pourraient perturber les livraison de brut du Moyen-Orient. Les investisseurs s'inquiètent également des conséquences de la montée des tensions en Extrême-Orient au sujet de la Corée du Nord, avec l'envoi vers la péninsule coréenne d'un groupe aéronaval américain.
Au plus haut en un mois La veille, les cours du pétrole ont fini en nette hausse à New York, profitant de bonnes perspectives de la demande tandis que les inquiétudes sur une offre trop abondante passaient au second plan. Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a pris 84 cents à 53,08 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile (Nymex), son plus haut niveau depuis un mois. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a pris 74 cents à 55,98 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE). "L'ensemble du tableau de la demande est meilleur qu'attendu", a jugé Carl Larry de Oil Outlooks & Opinions. Aux Etats-Unis, la demande de brut pourrait profiter de la montée en puissance des raffineries, dont la période de maintenance est en train de s'achever, tandis que les stocks d'essence et de produits distillés ont baissé à plusieurs reprises ces dernières semaines, selon les chiffres du département de l'Energie (DoE). En plus de cela, "le début de la saison des déplacements estivaux est imminent", a relevé Jason Schenker de Prestige Economics dans une note. D'avril à septembre, la consommation d'essence aux Etats-Unis est traditionnellement plus élevée que le reste de l'année, les Américains ayant tendance à plus utiliser leur véhicule. Cette année, la demande qui en découle s'annonce "solide", selon l'expression de Bart Melek de TD Securities.
Troubles en Libye Dans le même temps, les cours profitaient également de perturbations de la production en Libye et des espoirs d'une prolongation des plafonds sur les extractions de certains producteurs. La production de l'important champ pétrolier libyen d'al-Sharara (sud-ouest) a été suspendue après la fermeture d'un oléoduc de ce pays en proie à une guerre civile. "Ce champ, le plus important de la Libye, produisait non seulement (déjà) 200.000 barils par jour mais avec sa capacité de 330.000 barils par jour il devait aussi jouer un rôle-clef dans les plans libyens de relance de sa production totale", a commenté Tim Evans de Citi dans une note. A plus long terme, le marché a pris en compte "des déclarations de la Russie indiquant qu'elle est prête à prolonger sa réduction de la production au-delà du premier semestre", a mis en avant Bart Melek. Cela vient s'ajouter aux signes de bonne volonté affichés les semaines précédentes par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), engagés comme la Russie dans une limitation de leurs extractions pour une période initiale de 6 mois entamée le 1er janvier. Dans ce contexte, les inquiétudes suscitées par la progression de la production de pétrole aux Etats-Unis, pays non tenu pas les accords de réduction de l'offre, passaient au second plan malgré la nouvelle hausse du nombre de puits de forage en activité, selon le décompte hebdomadaire du groupe privé Baker Hughes publié vendredi.