La plupart des producteurs du pétrole seraient prêts à reconduire la limitation de l'offre, espère le ministre iranien du Pétrole. "La plupart des pays voudraient prolonger la décision de l'OPEP et l'Iran soutient leur décision. Si les autres soutiennent cette décision, alors l'Iran les imitera ", a annoncé le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar Zangeneh, cité par l'agence iranienne ISNA. La reconduction du gel de la production avait été auparavant soutenue par les membres de l'OPEP comme l'Algérie, le Koweït et le Nigeria. L'Arabie saoudite et la Russie qui endurent près de la moitié du fardeau lié au gel, sont plus prudentes dans leurs prévisions. Ces deux pays estiment que la reconduction de l'accord ne pourrait pas être envisagée avant le mois de mai quand les estimations sur réserves mondiales seront connues. La prochaine rencontre de l'OPEP portant sur la reconduction de l'accord aura lieu à Vienne le 25 mai prochain. Le 30 novembre 2016 l'OPEP a accepté, pour la première fois depuis 2008, de plafonner sa production pour la ramener à 32,5 millions de barils par jour, afin de stabiliser le marché mondial du pétrole. Les pays non membre, Russie comprise, ont exprimé leur intention de se joindre à l'accord et de réduire leur production totale de 600 000 barils par jour.
Le pétrole en baisse en Asie Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse lundi, dans un contexte d'échanges limités, les investisseurs réagissant à la hausse des activités de forage aux Etats-Unis. Vers 03h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai, cédait 47 cents à 52,71 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juin, perdait 48 cents à 55,41 dollars. Dans son décompte hebdomadaire, le groupe privé Baker Hughes a fait état vendredi d'une hausse du nombre de puits de forage en activité, ce qui signale une possible augmentation de la production américaine de pétrole de schistes, ce qui est de nature à limiter l'impact des baisses de production de l'Opep destinées à soutenir les cours. Les prix de l'or noir ont largement baissé depuis trois ans en raison d'une offre largement excédentaire. Pour soutenir les cours, l'Opep et des pays non membres du cartel ont décidé l'année dernière de s'engager sur des baisses de production. Mais les Etats-Unis ne participent pas à cet accord. Les ministres des pays concernés doivent se réunir le 25 avril à Vienne pour discuter d'une possible prolongation de ces baisses de production, selon Bloomberg News. "Les prix bougent en raison d'inquiétudes quant à une hausse de production du fait de l'augmentation du nombre de puits en activité aux Etats-Unis", a déclaré dans une note Dongyul Lim, de CMC. Les échanges sont cependant limités car lundi est férié dans de nombreux pays.